02.01.2015 Views

Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’hôte, l’agent pathogène, la maladie<br />

1.3 La phaeoramulariose des agrumes<br />

1.3.1 Origine et distribution géographique<br />

D’abord connue sous le nom de cercosporiose des agrumes, cette maladie a été signalée pour<br />

la première fois en Angola et au Mozambique en 1952 par De Carvalho et Mendes. L’agent<br />

responsable a alors été nommé Cercospora angolensis. Quelques années plus tard, la maladie<br />

a été signalée au Zaïre (actuelle RDC) en 1966, en RCA en 1968. Elle a été observée pour la<br />

première fois au Cameroun en 1969, au Congo en 1971 et au Gabon en 1973 (Menyonga,<br />

1971 ; Brun, 1972). En 1978, elle a fait son apparition au Nigéria et a connu ainsi une<br />

expansion rapide dans 21 pays en Afrique, au sud du Sahara et au Yemen constituant ainsi<br />

une sérieuse menace pour les productions agrumicoles de ces pays (Emechebe, 1981 ; Kirk,<br />

1986, Aubert, 1986 ; Kuate, 1998 ; Yesuf, 2002). En 2006, la présence de la phaeoramulariose<br />

a été confirmée en Sierra Léone (Harling et al, 2010), preuve de sa progression vers des zones<br />

jusque là indemnes de maladie (Anonyme, 2006). La figure 1.4 présente les différents pays où<br />

la présence de la maladie a été signalée par ordre chronologique.<br />

1.3.2 Symptômes et dégâts<br />

La maladie attaque les fruits et les feuilles de tout âge, ainsi que les branchettes non aoûtées.<br />

Elle cause sur ces organes de nombreuses lésions, de tailles et de formes variables (Yesuf,<br />

2002). Le développement des symptômes varie avec le stade de développement des organes<br />

attaqués. Sur les jeunes organes, les attaques sont plus sévères. Les lésions sur feuilles et<br />

fruits sont souvent circulaires et leur diamètre peut atteindre 10 cm. Elles ont généralement un<br />

centre brun ou grisâtre entouré d’un halo jaune (Figures1.5 & 1.6). Le centre prend une teinte<br />

noirâtre lors de la sporulation qui survient généralement en saison de pluies. Sur feuilles, le<br />

centre de la lésion se perfore parfois, laissant un trou rond (Figure 1.7a). Les fruits attaqués<br />

ont une surface rigide et une faible teneur en jus. Ils sont impropres à la commercialisation et<br />

même à consommation locale (Yesuf, 2002). En dehors de la teneur en jus des fruits, la<br />

phaeoramulariose a également un effet sur la teneur en huiles essentielles des zestes (peau)<br />

des fruits. Des études ont montré une diminution du rendement en huiles essentielles allant<br />

jusqu’à 40%, en fonction de la gravité des attaques (Kuate et al, 2003). Les attaques sur<br />

jeunes fruits peuvent provoquer la déformation ou l’éclatement du fruit au niveau de la lésion<br />

(Figure 1.7b). La description de ces symptômes a fait l’objet de plusieurs travaux de<br />

recherche menés au Cameroun (Kuate et al, 1998). Les dégâts de la maladie sur les variétés<br />

sensibles et dans les zones qui lui sont favorables peuvent entraîner 100% des pertes de<br />

récolte (Brun 1972 ; Kuate et al, 1994b et c ; Seif, 1995).<br />

43

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!