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Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

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L’hôte, l’agent pathogène, la maladie<br />

présenté des taux d’attaques sévères (Brun, 1972). Les feuilles des agrumes semblent moins<br />

sensibles que les fruits, bien qu’aucune relation entre les taux d’attaques sur feuilles et sur<br />

fruits n’ait été établie (Bella-Manga et al, 1999).<br />

1.3.7 Méthodes de lutte<br />

1.3.7.1 Lutte chimique<br />

La lutte contre cette maladie est essentiellement basée sur l’utilisation des produits chimiques.<br />

Les fongicides cupriques (oxyde de cuivre ou hydroxyde de cuivre) et les benzimidazoles<br />

(bénomyl) ont donné de bons résultats. Cependant, pour éviter le phénomène de résistance au<br />

bénomyl survenu dans plusieurs pathosystèmes, des traitements alternant le bénomyl<br />

(fongicide systémique) et l’hydroxyde de cuivre (fongicide de contact multisite) sont très<br />

conseillés (Seif & Hillocks, 1993 ; Kuate, 1998). Au Kenya, ce sont les triazoles (fluzilazole)<br />

qui sont préconisés (Seif & Hillocks, 1999). En Ethiopie, l’utilisation du Benlate (bénomyl),<br />

du Score (difénoconazole) ou du Cuproxat (sulfate de cuivre) a permis de réduire l’incidence<br />

et la sévérité de la maladie (Yesuf, 2007). En Guinée, l’utilisation du Benlate en alternance<br />

avec le Dithane M-45 (80% de manèbe) est préconisé pour éviter le développement des<br />

résistances (Diallo, 2001 ; 2003).<br />

Ces traitements sont effectués tous les 15 jours pendant la saison fruitière, dès la nouaison et<br />

jusqu’à la récolte (Kuate, 2003 ; Yesuf, 2007). Pour les petits producteurs qui fournissent la<br />

majorité des productions d’agrumes sur le marché, ces traitements sont longs et coûteux. Trois<br />

fréquences d’application (10 jours, 20 jours et 30 jours) de fongicides utilisés en Guinée<br />

(Benlate et Dithane M-45) ont été comparées (Diallo, 2003). Les résultats obtenus montrent<br />

que la fréquence de 10 jours est celle qui offre une meilleure protection avec 90% de fruits<br />

commercialisables. Ces résultats amènent à des interrogations sur la rentabilité de la méthode<br />

et surtout le respect de l’environnement.<br />

La connaissance de la dynamique de l’inoculum en milieu naturel pourrait permettre de mieux<br />

cibler les périodes de traitement et en réduire les fréquences. Une méthode de lutte associant<br />

la maîtrise des facteurs de risque des différents sites, l’utilisation des variétés peu sensibles<br />

(en fonction des sites) avec des traitements chimiques donnerait de meilleurs résultats. En<br />

effet, la baisse de sensibilité des cultivars conduirait à une faible pression parasitaire pouvant<br />

être contrôlée par un traitement d’appoint. Au Cameroun, dans les parcelles paysannes,<br />

aucune stratégie de lutte phytosanitaire n’est généralement utilisée pour protéger les agrumes<br />

(<strong>Ndo</strong>, 2007). Très souvent seuls les arbres présents dans les cacaoyères et les caféières<br />

bénéficient des traitements apportés à ces cultures principales. Mais ces traitements visent<br />

généralement à lutter contre des maladies autres que la phaeoramulariose. En général,<br />

l’application des traitements chimiques sur agrumes par les petits producteurs est très difficile.<br />

Le coût élevé des fongicides recommandé et le manque d’équipements adéquats sont les<br />

principales raisons de cette difficulté (Yesuf, 2002).<br />

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