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Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

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L’hôte, l’agent pathogène, la maladie<br />

1.3.4 Biologie du champignon<br />

L’isolement de P. angolensis se fait en milieu artificiel et l’obtention des cultures pures est<br />

plus aisée lorsqu’on isole le champignon à partir des lésions au premier stade de leur<br />

évolution sur fruits. Le champignon se développe et sporule bien sur milieux artificiels tels<br />

que ceux constitués d’extraits de peau de fruits d’oranges ou d’extraits de feuilles d’orange<br />

mélangés à de l’agar (Emechebe, 1981). D’autres milieux tels que le V-8 agar, le V8-modifié<br />

par ajout de CaCO 3 , le PDA ou le mycrophyl agar ont été testés avec succès (Ndzoumba,<br />

1985 ; Yesuf, 2002). Toutefois, en raison des contaminations par d’autres parasites<br />

secondaires (Colletotrichum, Phoma, Fusarium) souvent observées et d’une croissance<br />

extrêmement lente du pathogène (Kuate et Fouré, 1988), la croissance mycélienne reste assez<br />

lente sur ces substrats. Les conditions optimales de croissance du champignon sont obtenues<br />

sur PDA à pH 6.5 et 25°C de température.<br />

En dépit de son importance économique (dégâts causés sur les productions fruitières) et de<br />

son statut d’organisme de quarantaine pour l’Europe, la zone méditerranéenne et l’Amérique<br />

(Anonyme, 2009, Chunk & Timmer 2009), la biologie de P. angolensis est très peu connue.<br />

On suppose que les conidies sont responsables de l’infection, puisque le champignon n’est<br />

connu que sous sa forme anamorphe.<br />

Les mécanismes de survie en milieu naturel ne sont pas maîtrisés (Yesuf, 2002). Une<br />

sporulation abondante est notée en conditions d’humidité, mais pendant la saison sèche, on<br />

note une activité ralentie. On admet que les organes malades (feuilles, fruits, branchettes) qui<br />

restent longtemps dans l’arbre constituent des réservoirs d’inoculum (Kuate, 2003). Certains<br />

auteurs ont démontré que les feuilles infectées constituent la principale source d’inoculum<br />

dans les vergers, tandis que les fruits sont une source subsidiaire. En effet, les lésions sur<br />

feuilles produisent près du double du nombre de conidies produit par les lésions sur fruits de<br />

la même taille. Les fruits joueraient un rôle plus important dans l’infection inter-fruits au sein<br />

d’un arbre (Seif & Hillocks, 1996).<br />

1.3.5 Epidémiologie<br />

L’action d’un certain nombre de facteurs est requise pour qu’une infection donne lieu à une<br />

épidémie, il s’agit des facteurs environnementaux (climat, conditions physiques et biologiques<br />

du milieu) et des facteurs liés à la plante hôte et au parasite (Corbaz 1990). L’action du climat<br />

et de manière générale de l’environnement est complexe. Celui-ci agit à la fois directement et<br />

indirectement par l’intermédiaire de nombreuses interactions que l’on peut résumer<br />

schématiquement par le tétraèdre de la maladie (Figure 1.9). Les effets obtenus sur le<br />

développement des maladies sont dus aux interactions entre ces différents facteurs.<br />

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