Thèse Ndo - Montpellier SupAgro
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Synthèse, conclusion et perspectives<br />
par arbre et par an appliquée en une fois. Le deuxième traitement était constitué de la même<br />
dose appliquée en 3 fois. Ce traitement est comparable aux apports de déchets organiques<br />
dont bénéficient beaucoup d’agrumes dans ces zones. Le troisième traitement était un témoin<br />
sans apport d’engrais.<br />
L’analyse de variance n’a permis de mettre en évidence aucun effet de la fertilisation azotée<br />
sur la maladie. Les trois traitements n’ont présenté aucune différence significative par rapport<br />
à la sévérité de la maladie quel que soit le site (Cf Annexe).<br />
7.2.5 Evaluation de l’ombrage et répartition spatiale de la maladie<br />
L’effet de l’ombrage a été évalué dans deux parcelles. La première située à Bokito est une<br />
parcelle agroforestière à base de cacao. Les mandariniers évalués étaient âgés d’une quinzaine<br />
d’année et placés à l’ombre de grands arbres forestiers et d’autres arbres fruitiers. Ils étaient<br />
comparés aux mandariniers placés en plein soleil. La deuxième parcelle située à Foumbot est<br />
composée de jeunes pomélos (1an) placés sous ombrage de manguiers (indice d’ombrage plus<br />
élevé) d’une part, et d’avocatiers (indice d’ombrage moins élevé) d’autre part. Les plants sous<br />
ombrage étaient comparés à ceux situés en plein soleil.<br />
L’effet de l’ombrage a été mis en évidence au moyen de l’analyse de variance. Il a été<br />
démontré que les arbres situés sous ombrage étaient moins attaqués que ceux situés en plein<br />
soleil quel que soit le site. Néanmoins, dans la parcelle de Bokito, la sévérité de la maladie<br />
n’était pas toujours significativement différente entre les arbres placés sous ombrage et ceux<br />
placés en plein soleil. Il a également été mis en évidence que l’incidence de la maladie évolue<br />
avec le degré de l’ombrage. Plus l’indice d’ombrage était élevé, moins les arbres étaient<br />
attaqués.<br />
Dans la parcelle de Foumbot, l’effet de l’ombrage a été mis en évidence par analyse de<br />
variance. Les résidus issus de cette analyse de variance ont été analysés pour détecter<br />
d’éventuels effets spatiaux. La structure de la répartition de la maladie n’est pas uniforme,<br />
mais est constituée d’agrégats de petite taille. Au-delà de 12 m on n’observait plus de<br />
dépendance spatiale entre les plants. Ceci a été expliqué par le mode de dispersion de la<br />
maladie. En effet, l’inoculum est transporté d’un arbre à l’autre soit par le vent ou par les<br />
« splash » de pluie et ces deux éléments ne peuvent pas transporter les conidies sur de grandes<br />
distances (>12 m). Chaque plant contaminé assure donc l’approvisionnement en inoculum<br />
pour les arbres situés autour de lui. Ce scénario permet d’expliquer la structure spatiale de la<br />
maladie sous forme d’agrégats de rayons < 12 m.<br />
7.2.6 Variables de prédiction pour la gestion du risque<br />
Les données du climat, du sol et du système de production ont été utilisées pour élaborer un<br />
modèle de prédiction des facteurs de risque face à la phaeoramulariose. La régression PLS a<br />
été utilisée. Cette analyse a été utilisée pour 3 espèces d’agrumes, les orangers, les pomélos et<br />
les mandariniers satsumas.<br />
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