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Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

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Effet de l’ombrage et distribution spatiale de la phaeoramulariose<br />

5.3.2 Distribution spatiale de la phaeoramulariose<br />

La différence de sévérité de la maladie sur les plants de pomélos dans la parcelle de Foumbot<br />

est expliquée par la présence des arbres d’ombrage. Les dates d’observation différentes<br />

influent également sur les différentes variables. Ces deux paramètres ont un effet significatif<br />

sur la sévérité de la maladie. L’interaction entre les 2 paramètres n’a aucun effet significatif.<br />

Cependant, la sévérité de la maladie ne s’explique pas entièrement par l’ombrage et la date<br />

d’observation. Il est donc apparu judicieux de procéder à une analyse spatiale des résidus.<br />

La représentation graphique des résidus sur des cartes à bulles permet d’observer une grande<br />

variabilité, surtout au niveau des arbres situés en plein soleil. En plein soleil, une part de la<br />

variabilité n’est pas expliquée par le modèle ombrage-date. Cette part de variabilité peut être<br />

expliquée par la distribution spatiale de la maladie. Ceci nous amène à penser que les arbres<br />

d’ombrage peuvent modifier la distribution spatiale de la maladie.<br />

La plupart des semi-variogrammes ont une portée inférieure à 12 m, ce qui signifie que les<br />

éloignés de plus de 12 m n’ont plus d’influence les uns sur les autres. La plupart des semivariogrammes<br />

obtenus n’ont pas d’effet pépite, ceci dénote d’une forte ressemblance des<br />

données à petite échelle (des plants voisins ont souvent le même niveau de maladie).<br />

(Baillargeon, 2005). Ceci s’observe également sur les cartes de Krigeage où l’on constate des<br />

agrégats de niveau des résidus.<br />

Les conidies de P. angolensis sont disséminées à courte distance par le vent et la pluie (Seif &<br />

Hillocks, 1998 ; Yesuf, 2002). Ce mode de dissémination peut expliquer la structure spatiale<br />

agrégée de la maladie. La maladie se propage ainsi d’un arbre à ses plus proches voisins en<br />

fonction de la vitesse du vent et de l’intensité de la pluie. Cependant le développement de<br />

l’infection va dépendre de la présence et de la qualité de l’hôte. Dans le cas où les arbres<br />

voisins sont des hôtes sensibles, l’infection est favorisée et le cycle épidémiologique se<br />

poursuit. Par contre, si les voisins sont peu sensibles ou s’il ne s’agit pas de plantes hôtes<br />

comme (cas d’une parcelle agroforestière), l’évolution de l’épidémie peut être circonscrite ou<br />

ralentie.<br />

Cette étude nous a donc permis de mettre en évidence le rôle des arbres d’ombrage qui<br />

peuvent constituer des barrières physiques pour l’évolution de la maladie et également créer<br />

des microclimats néfastes à l’évolution du champignon.<br />

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