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Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

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L’hôte, l’agent pathogène, la maladie<br />

pouvant attirer des fourmis et provoquer le développement des fumagines (Rey et al, 1986;<br />

Loussert, 1989). Ce sont également des vecteurs de maladies à virus comme la Trizteza<br />

(Citrus Tristeza Cloterovirus) transmis par les pucerons. Le greening véhiculé par les psylles<br />

est causé par une bactérie des espèces Liberibacter africanum et L. asiaticum. (Aubert,<br />

1988,1992 ; Rey et al, 1986 ; Mariau, 1999 ; Tamesse et al, 2002).<br />

1.2.2 Les principales maladies fongiques<br />

En dehors des maladies virales dont les principaux vecteurs sont les insectes mentionnés au<br />

paragraphe précédent, les agrumes font face à plusieurs maladies fongiques. La<br />

phaeoramulariose, le scab et la gommose sont les principales affections dues aux<br />

champignons sur agrumes au Cameroun. Les dégâts causés par ces maladies peuvent être<br />

considérés comme importants par leur influence sur la durée de vie des arbres ou par les<br />

pertes qu’elles entraînent sur la production (Boccas & Laville, 1978; Rey et al, 1986; Kuate,<br />

1998; Agostini et al, 2003a ; Graham and Timmer, 2003).<br />

Le scab affecte les jeunes feuilles, rameaux et fruits. Il peut être causé par au moins un des 3<br />

agents pathogènes des genres Elsinoe et Sphaceloma. Les attaques de scab causent de sérieux<br />

dégâts sur l’aspect externe des fruits et rendent difficile leur commercialisation comme fruits<br />

frais (Agostini et al, 2003a). Les attaques sur jeunes fruits après la nouaison, entraînent leur<br />

chute. D’une manière générale, le respect des mesures phytosanitaires telles l’importation des<br />

plants certifiés, l’implantation des pépinières en milieu dépourvu d’humidité, la réduction de<br />

l’inoculum primaire par l’élagage des branches très attaquées et le suivi des différents<br />

traitements phytosanitaires peut permettre de maîtriser cette maladie (Anonyme, 1990 ;<br />

Whiteside, 1988).<br />

Les pertes dues à la gommose commencent dès la pépinière avec la « fonte des semis »<br />

jusqu’au moment où l’arbre entre en production avec les dépérissements et la pourriture brune<br />

des fruits. Toutes les parties de la plante peuvent être attaquées, mais ce parasite se conservant<br />

dans le sol, ce sont les organes souterrains et le collet des arbres qui sont les plus exposés.<br />

C’est l’attaque se développant au niveau de ces organes qui est habituellement<br />

appelée gommose, gommose à Phytophthora, pourriture du pied, du collet ou de la base du<br />

tronc (Graham and Timmer 2003; de Vallavieille, 1983). Parmi la quarantaine d’espèces de<br />

champignons qui forment le genre Phytophthora, onze au moins sont capables d’attaquer les<br />

agrumes (Boccas et Laville 1978). Toutefois, les deux principales espèces inféodées aux<br />

agrumes sont P. citrophthora (Smith and Smith) Leonian et P. nicotianae Breda de Haan var.<br />

parasitica (Dastur) Waterhouse (de Vallavieille, 1983). Pour lutter contre cette maladie, on<br />

dispose de plusieurs moyens, parmi lesquels un choix judicieux des pratiques culturales, tant<br />

dans le verger qu’au niveau des pépinières (Benson & Grand, 2000), l’utilisation des<br />

traitements fongicides ou l’utilisation des variétés résistantes comme porte-greffe à l’instar du<br />

Citrus volkameriana, du citrange Troyer et du citrange Carrizo. (Boccas & Laville 1978).<br />

De toutes ces maladies, la phaeoramulariose des agrumes est la plus dévastatrice sur agrumes<br />

en Afrique tropicale (Yesuf, 2002).<br />

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