Thèse Ndo - Montpellier SupAgro
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Composition et structure des peuplements à base d’agrumes<br />
Chapitre 2 : Illustration de la composition et de la structure des<br />
peuplements à base d’agrumes<br />
2.1 Introduction<br />
Les agrumes se retrouvent généralement dans trois types de systèmes de production au<br />
Cameroun. Ils peuvent être plantés dans des jardins autour des maisons. Dans ce cas, ils sont<br />
plantés isolés, en groupe, en association avec d’autres fruitiers et/ou des cultures annuelles.<br />
Dans ce type de système, l’objectif premier n’est pas la production. Les arbres sont surtout<br />
plantés pour le marquage de terrain, l’ombrage ou l’ornement. Les agrumes peuvent<br />
également être plantés au sein des vergers. La taille et la composition de ces vergers est<br />
variable. Ces vergers peuvent comporter une ou plusieurs espèces d’agrumes. Ces vergers<br />
sont retrouvés dans plusieurs bassins de production, mais sont assez rares comparés aux<br />
parcelles agroforestières. Le système agroforestier est en effet celui dans lequel se retrouvent<br />
principalement la plupart des agrumes au Cameroun (Aulong et al, 2000 ; <strong>Ndo</strong>, 2007). Dans<br />
ce système, les cacaoyers ou caféiers sont les cultures principales. Ils sont associés aux arbres<br />
forestiers et aux fruitiers. Plusieurs familles de fruitiers peuvent être plantées dans la même<br />
parcelle (manguiers, avocatier, agrumes…). Dans plusieurs de ces exploitations, outre ces<br />
cultures pérennes, les cultures vivrières annuelles ou pluriannuelles (maïs, macabo, manioc…)<br />
sont présentes (Jagoret et al, 2009). Le choix des systèmes et des espèces ainsi que leur<br />
répartition obéissent aux stratégies paysannes (Torquebiau, 2007).<br />
Pour mieux comprendre l’évolution de la maladie dans ces systèmes de production<br />
d’agrumes, il nous est apparu important de les décrire afin de connaître les interactions qui<br />
peuvent entrer en jeu dans l’épidémiologie de la maladie. En effet, les motifs de dispersion<br />
spatiale de la maladie observés peuvent être l’expression d’interactions complexes entre<br />
plusieurs facteurs parmi lesquels la disposition spatiale des plants dans une parcelle (Madden,<br />
2005 ; Sparks et al, 2008). Nous émettons l’hypothèse que la connaissance de la composition<br />
et de la structure spatiale d’un peuplement, peut éclairer la compréhension de la répartition et<br />
de l’intensité de la maladie au sein de ce peuplement.<br />
Nos travaux se sont effectués dans les 3 types de systèmes de production d’agrumes.<br />
Cependant, nous ne nous intéresserons qu’au système agroforestier et au système de verger<br />
car la répartition des arbres dans les jardins autour des maisons peut être à une échelle réduite<br />
semblable à celle d’un verger ou celle d’une parcelle agroforestière.<br />
L’objectif de ce chapitre est de comparer la composition et la structure spatiale de deux<br />
parcelles appartenant à deux systèmes de production différents. La connaissance de la<br />
structure spatiale pourrait conduire à une meilleure compréhension de la répartition et de<br />
l’intensité de la phaeoramulariose des agrumes dans ces différents systèmes.<br />
Ce travail est effectué à travers une analyse de semis de points hétérogènes par la méthode de<br />
Ripley. C’est une méthode qui a été conçue à l’origine pour analyser la structure des<br />
peuplements forestiers hétérogènes (Goreaud & Pélissier 1999).<br />
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