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Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

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L’hôte, l’agent pathogène, la maladie<br />

fruits) lorsqu’ils sont soumis à de longues périodes d’humidité. La pluie ou l’eau semblent<br />

jouer un rôle clé dans le développement de la maladie. En effet l’incidence de la maladie<br />

augmente pendant les périodes humides. Mais une différenciation entre le rôle de la pluie et<br />

celui de l’humidité relative n’a pas encore été vraiment faite. Néanmoins, une étude a permis<br />

de noter une réduction significative de la maladie sur des fruits produits pendant la saison<br />

sèche, suite aux floraisons décalées, provoquées par l’arrosage des arbres (Kuate et al, 1994a).<br />

En outre la phaeoramulariose des agrumes au Cameroun n’est observée que dans les zones<br />

humides. Dans les zones sèches au nord du pays, la maladie n’a pas encore été observée.<br />

(Kuate, 2003).<br />

Il est convenu que le vent assure la dispersion des conidies. Généralement la contamination se<br />

fait à travers la dispersion de gouttelettes d’eau chargées de conidies provenant des feuilles<br />

infectées. La représentation schématique de l’épidémie de phaeoramulariose n’est pas connue,<br />

mais elle peut s’assimiler à la figure 1.10. Un des modèles décrivant la relation entre les<br />

facteurs environnementaux et la phaeoramulariose des agrumes proposé par Seif et Hillocks<br />

en 1996, était une combinaison de la pluviométrie, la température, l’humidité relative et la<br />

vitesse du vent. Ce modèle n’a toutefois pas été retenu à cause des fortes colinéarités existant<br />

entre ces différentes variables. Le modèle température et pluviométrie a finalement été le plus<br />

approprié. On suppose que certains insectes peuvent également assurer la dispersion des<br />

conidies. Le cycle épidémiologique n’est en somme pas bien connu. Sur de grandes distances,<br />

la propagation de la maladie est assurée par l’homme à travers le déplacement d’un matériel<br />

végétal contaminé.<br />

Plusieurs de ces travaux se sont aussi intéressés à l’effet de l’altitude sur l’incidence de la<br />

maladie. Cette dernière variait de façon croissante avec une élévation en altitude. Elle était<br />

plus marquée dans des zones à altitude moyenne et élevée. Au Cameroun, l’incidence de la<br />

maladie était très faible dans des zones d’altitude 400m ont été plus touchées par la<br />

maladie. Par contre, en Angola où la maladie a été découverte, le champignon est bien adapté<br />

aux différentes altitudes de la côte jusqu’à 2000m d’altitude. D’une manière générale, le rôle<br />

joué par la température à travers l’augmentation en altitude est jugé important. En effet dans<br />

la majorité des études, on constate une augmentation de l’incidence de la maladie avec une<br />

élévation en altitude.<br />

Plusieurs de ces études ont également été effectuées en station de recherche, dans des<br />

plantations assez homogènes. Or, au Cameroun et dans plusieurs autres pays d’Afrique<br />

tropicale, les agrumes sont souvent cultivés au sein de systèmes agroforestiers complexes et<br />

diversifiés. La nécessité d’effectuer des études en milieu réel dans des plantations paysannes<br />

caractérisées par une diversité spécifique et des pratiques culturales diverses s’impose. En<br />

outre, les paramètres impliqués dans le développement de la maladie ont été étudiés de façon<br />

isolée. L’importance de l’interaction entre ces différents paramètres n’a pas été mesurée.<br />

Des attaques sévères ont été observées en Ethiopie, en milieu paysan, spécialement sur des<br />

arbres issus de plants de semis (Yesuf, 2002). Diallo (2003), qui a suivi les agrumes en<br />

collection et en plantations villageoises en Guinée, a montré que la sensibilité à P. angolensis<br />

varie en fonction de plusieurs facteurs dont le site, le suivi, la composition et l’âge des<br />

vergers, les périodes et fréquences d’application des fongicides, la couverture de la frondaison<br />

par les produits utilisés ainsi que leur adhérence. Il apparaît donc nécessaire à l’exemple<br />

d’autres travaux (Avelino, 1999), de prendre en considération tous facteurs liés à la plante,<br />

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