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Thèse Ndo - Montpellier SupAgro

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Synthèse, conclusion et perspectives<br />

Chapitre 7 : Synthèse, Conclusion et Perspectives<br />

7.1 <br />

La phaeoramulariose causée par Pseudocercospora angolensis est une des maladies les plus<br />

destructrices sur agrumes en Afrique tropicale. Depuis sa découverte en Angola en 1952, sa<br />

propagation progresse et elle se retrouve de nos jours dans 22 pays dont 21 d’Afrique<br />

tropicale et 1 d’Asie (le Yémen). Cette maladie représente un véritable fléau : non seulement<br />

elle cause des pertes pouvant aller à 100% des récoltes de fruits, mais aussi les productions de<br />

fruits frais ou de matériel végétal sont mises en quarantaine. Cette situation porte préjudice<br />

aux économies déjà fragiles des petits producteurs qui fournissent l’essentiel des productions<br />

sur les marchés. Cette maladie représente également une grande menace pour les grands pays<br />

producteurs d’agrumes tels que le Brésil, la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, l’Afrique du<br />

Sud,… qui offrent des conditions climatiques similaires à celles des pays attaqués.<br />

Les premiers travaux de recherche effectués dans les pays touchés par cette maladie se sont<br />

orientés vers l’identification de l’agent pathogène et la description des symptômes de la<br />

maladie. Par la suite, les études épidémiologiques préliminaires effectuées ont permis<br />

d’obtenir une carte de répartition de la maladie. Il a également été démontré que l’incidence<br />

de la maladie augmente avec une élévation en altitude. Des conditions de température fraîche<br />

(60%) se sont également avérées très favorables au<br />

développement de la maladie. Des études de sensibilité variétale faites jusqu’ici n’ont permis<br />

de trouver aucune variété résistante à la phaeoramulariose. Toutefois des niveaux de<br />

sensibilité différents ont été observés. Ceci a permis de classer les génotypes d’agrumes selon<br />

trois groupes de sensibilité. Les agrumes très sensibles sont les pomélos et plusieurs<br />

mandariniers. Les orangers et autres mandariniers sont moyennement sensibles, tandis que les<br />

citronniers, limes, satsumas et pamplemoussiers sont peu sensibles.<br />

Le seul moyen de lutte efficace contre cette maladie est l’utilisation des fongicides. Plusieurs<br />

travaux sur l’efficacité de nombreux fongicides ont été réalisés. Néanmoins, les fréquences<br />

d’application et leur coût constituent un frein à leur utilisation par les petits producteurs. Par<br />

ailleurs, ce mode de lutte ne permet pas de respecter les normes des produits écologiquement<br />

propres. Il apparaît donc nécessaire de développer une méthode de lutte intégrée et optimisée.<br />

Ceci passe par une meilleure connaissance de la maladie et des facteurs qui la favorisent.<br />

Les facteurs climatiques et la sensibilité des génotypes ont été identifiés comme influents sur<br />

le développement de la maladie ; mais des cas observés dans plusieurs sites montrent que<br />

leurs effets et leurs interactions sont toujours difficiles à cerner. Sachant que l’environnement<br />

joue un rôle primordial dans le développement de la maladie, nous avons a été amenés à nous<br />

poser les questions suivantes :<br />

- Quels sont les facteurs environnementaux qui déterminent le développement de la<br />

phaeoramulariose dans les zones humides du Cameroun <br />

- Quelle est l’influence de chacun de ces facteurs sur l’interaction hôte-parasite <br />

- Quelle est l’importance ou le poids de chaque facteur dans l’épidémiologie <br />

A partir de ces questions, nous nous sommes fixés 3 objectifs spécifiques :<br />

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