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1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation

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DÉPLACEMENTS<br />

développées pour analyser et présenter des données<br />

sur le domaine vital. D’en parler en détail dépasserait<br />

de loin les limites de ce chapitre, mais elles ont été<br />

révisées par Harris et al. (1990) et résumées ici,<br />

comprenant des références appropriées pour ceux qui<br />

désirent plus de détail. Fig. 8.3 donne une illustration<br />

des méthodes respectives en utilisant des données<br />

fictives. Les 28 points de données pour toutes les<br />

méthodes sont identiques, mais aucune analyse<br />

concréte en a été faite - ils ne servent qu’à montrer ce<br />

que les analyses respectives peuvent illustrer.<br />

a) Taille de l’Èchantillon (Fig. 8.3a)<br />

Un aspect fondamental d’une étude de domaine vital<br />

est l’accumulation de suffisamment de points pour<br />

illustrer correctement le domaine vital. Ceci est<br />

relativement facile à déterminer, étant donné que plus<br />

le nombre de pointages augmente, plus Ia surface du<br />

domaine vital s’grandit. Au début l’augmentation en<br />

surface est rapide, mais elle ralentit progressivement<br />

jusqu’à arriver à un point où une augmentation du<br />

nombre de pointages n’agrandit plus la surface du<br />

domaine vital (voir Whyte 1993). Ce point est connu<br />

sous le nom d’asymptote (Stickel 1954). Quand on<br />

arrive à ce point, il est toujours utile de continuer à<br />

accumuler des données pour certaines études<br />

(intensité de l’utilisation du domaine vital), mais les<br />

limites du domaine vital auront été établies sur les<br />

grandes lignes. Cependant, chez les éléphants ceci<br />

risque de ne pas étre si imple, étant donné qu’ils ont<br />

de grands domaines vitaux qui peuvent ou ne peuvent<br />

pas être bien utilisés pour des courtes périodes, et<br />

des études sur une longue durée peuvent quand même<br />

révéler des agrandissements soudains et imprévus. Au<br />

Parc National Kruger, par exemple, la surface du<br />

domaine vital d’une femelle adulte a augmenté de<br />

36% (de 1 .200km 2 à 1.630km 2 ) en raison d’un<br />

pointage dans une zone où elle n’avait pas été repérée<br />

auparavant pendant une période de 52 mois après<br />

avoir reçu un collier (voir Fig. 8.4).<br />

b) Polygone convexe minimum (Fig. 8.3b)<br />

Cette technique est l’une des plus simples pour le<br />

calcul du domaine vital, et celle qui est encore la plus<br />

utilisée. Son grand avantage est qu’elle est la seule<br />

qui permet une comparaison rigoureuse entre études.<br />

Elle ne se base pas sur des procédures statistiques<br />

complexes; et pour la plupart des objectifs de gestion.<br />

le polygone indique au gestionnaire la taille probable<br />

du domaine de l’animal, même s’il contient des zones<br />

inutilisées. Son désavantage est que tous les points<br />

des données y sont inclus, y compris les<br />

points périphériques au-delà de la zone d’activité<br />

principale. Il comprenc donc certaines zones qui ne sont<br />

jamais ou que rarement utilisées. Par ailleurs, cette<br />

méthode ne procure pas d’indication sur l’intensité de<br />

l’utilisation du domaine, bien que l’inclusion des<br />

pointages dans le polygone donne une bonne impression<br />

visuelle (Fig. 8.3b). On peut réduire ces désavantages<br />

en utilisant des polygones concaves (Clutton-Brock et<br />

al. 1982) ou des polygones restreints (Wolton 1985).<br />

Cette méthode est probablement très utile quand elle<br />

est appliquée en conjonction avec une des autres<br />

techniques.<br />

c) Cellules de grilles (Fig. 8.3c)<br />

Une autre technique non-statistique est Ia superposition<br />

de cellules de grilles. La méthode est utile pour montrer<br />

l’utilisation de l’habitat (Lawrence & Wood-Gush,<br />

1988). Voigt & Tinline (1980) se sont servi des méthodes<br />

des cellules de grilles, où les cellules contiguës aux<br />

cellules contenant un pointage étaient incluses dans<br />

l’analyse (Méthode des cellules d’influence) et une autre<br />

méthode (cellules liées), où les cellules entre celles<br />

comportant des pointages successifs, suffisamment<br />

proches en temps mais assez éloignés pour démontrer<br />

que l’animal s’était déplacé entre eux en une ligne<br />

presque droite, étaient également incluses. La surface<br />

du domaine vital est calculée en additionnant le nombre<br />

de cellules “actives”.<br />

Le système des cellules de grilles est utile pour calculer<br />

le point central théorique, ou “centre d’activité”, à partir<br />

du point d’intersection des coordonnés moyens de tous<br />

les pointages. X et Y. Ce point est utilisé dans quelques<br />

unes des autres analyses.<br />

d) Polygones étoilés (Fig. 8.3d)<br />

Cette méthode a été utilisée par Voigt & Tinline (1980),<br />

où le “centre d’activité” est déterminé au préalable.<br />

Chaque localisation est numérotée en fonction de sa<br />

direction par rapport à ce centre d’activité (par exemple<br />

de 0° à 360°). puis les points sont reliés dans l’ordre<br />

numérique, ce qui donne une sorte d’”étoile éclatée”.<br />

Cette méthode donne un polygone plus petit que le<br />

polygone convexe, mais elle évite une bonne partie de<br />

la surface incertaine située entre points extrêmes<br />

adjacents. La surface de ce polygone peut alors être<br />

calculée.<br />

e) Méthodes probabilistes (Fig. 8.3.e)<br />

Avec ces méthodes, les domaines vitaux sont analysés<br />

en tant que cercies ou ellipses, où les pourtours des<br />

ellipses peuvent être utilisés pour<br />

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