1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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APPLICATION DES LOIS<br />
et la flore sauvages et les conservateurs internationaux<br />
durant ces vingt derniéres années, a été la perte<br />
déléphants pour aprovisionner les marchés<br />
internationaux en ivoire illégal. Ce chapitre se<br />
concentrera donc sur ce sujet. et servira à explorer<br />
les principes généraux du contrôle de l’application<br />
des lois.<br />
16.3.2 Application des lois et commerce illéga1 de<br />
l’ivoire.<br />
Le commerce d’ivoire consiste en une longue chaîne<br />
complexe qui s’étend du chasseur tuant l’éléphant en<br />
Afrique jusqu’au commerçant au détail qui vend un<br />
produit fini en ivoire un ou deux continents plus loin.<br />
Une série toute aussi complexe de lois nationales et<br />
internationales tentent de maintenir le commerce<br />
d’ivoire dans un cadre légal et à des niveaux<br />
acceptables, tandis que différentes autorités essayent<br />
de faire respecter ces lois àdivers échelons. Ceux-ci<br />
comprennent le personnel des autorités nationales de<br />
gestion de la nature qui parcourt àpied les aires<br />
protégées avec le but de repérer et/ ou arrêter les<br />
chasseurs illégaux; la police et le personnel d’unités<br />
spéciales qui enquêtent sur le trafic de l’ivoire et les<br />
livraisons d’armes à des chasseurs illégaux; le<br />
fonctionnaire des douanes qui inspecte les livraisons<br />
de et vers son pays pour trouver de l’ivoire illégal;<br />
l’inspecteur de Ia direction de la consomniation et de<br />
la répression des fraudes qui inspecte des magasins<br />
de détail; et Ia police et les pouvoirs de la justice qui<br />
sont responsables pour écrouer et juger ceux qui ont<br />
violé la loi. Le succês de ces efforts d’application des<br />
lois peut être contrôlé àtous ces différents échelons,<br />
à condition qu’il y ait suffisamment de coopération<br />
de la part des autorités judiciaires dans des régions<br />
parfois névralgiques, et àcondition que l’on dispose<br />
de suffisamment d’imagination pour établir des<br />
protocoles d’enregistrement de données et pour<br />
analyser les résultats d’activités qui sont de par leur<br />
nature illégales et discrètes. Avant de donner des<br />
exemples de contrôle des activités d’application des<br />
lois àdifférents échelons de Ia chaîne ou par rapport<br />
à différents éléments de la législation, nous parlerons<br />
de quelques principes fondamentaux de contrôle de<br />
toute activité d’application des lois.<br />
16.3.3 Enregistrement de données et mesure de<br />
l’effort<br />
Pour être utile, les activités d’application de la loi<br />
devraient être contrôlées au moyen de données<br />
recueillies rigouieusement et consciencieusement.<br />
Pour chaque unité chargée de faire respecter Ia loi ou<br />
chaque patrouille anti-braconnage, il faudra charger<br />
un membre du personnel de receuillir les données. Il<br />
est indispensable que la personne recueillant les<br />
données ait une formation adéquate, que des chefs<br />
de service puissent guider le personnel qui recueille<br />
des donnés en participant régulièrement à des<br />
opérations et expéditions, et que des comptes rendus<br />
adéquats soient réclamés à Ia fin de chaque opération<br />
ou expédition par les chefs de service et/ou le<br />
personnel de recherche et de contrôle, qui révise et<br />
analyse les données. Il serait indiqué que le personnel<br />
recueillant les données soit encouragé à noter toutes<br />
observations ayant de l’intérêt et de l’importance. Ces<br />
indications supplémentaires devraient constituer un<br />
élément vital du compte rendu à la fin d’une opération<br />
ou d’une expédition. Un dernier point important est<br />
que le personnel en charge d’appliquer les lois devrait<br />
être à son tour informé des données recueillies, après<br />
analyse et quand elles seront présentées en diagramme<br />
ou format géographique. L’utilisation de plus en plus<br />
répandue de micro-ordinateurs fournit un excellent<br />
outil pour établir un lien interactif entre le personnel<br />
en charge de l’application des lois, le personnel de<br />
recherche et le personnel de contrôle, de telle maniére<br />
que le travail de chacun puisse être amélioré.<br />
Les priorités des différents aspects de l’application<br />
des lois peuvent changer de temps en temps. que ce<br />
soit consciemment ou non. Tout contrôle du succès<br />
des activités d’application des lois devrait être régi<br />
par deux réflexions fondamentales. D’abord, il est<br />
nécessaire d’avoir des catégories standard pour tous<br />
les documents concernant les activités d’application<br />
des la loi. Pour les patrouilles à pied dans les aires<br />
protégées, ces catégories pourraient incluie des<br />
repérages d’animaux vivants, découvertes de<br />
carcasses, rencontres avec des personnes et chaseurs<br />
illégaux ou signes de leurs activités, nombre de<br />
chasseurs illégaux arrêtés ou saisies d’ivoire illéga1<br />
exprimées en nombre et poids des défenses. Ensuite,<br />
il est indispensable de mettre toutes les catégories<br />
standard face à une mesure d’effort d’application des<br />
lois (Bell 1986a). La mesure de l’effort variera selon<br />
le type de l’activité d’application des lois, e.t selon le<br />
degré de complexité que ceux qui effectuent le<br />
contrôle désire avoir ou désire imposer au personnel<br />
receuillant les données. Pour les patrouilles à pied<br />
dans les aires protégées, l’effort pourra se mesurer<br />
en tant qu’unités de surface et de temps. par exemple<br />
le nombre de journées de patrouille par 100km 2<br />
par mois. Par contre, dans le cas des<br />
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