1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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COMPTAGE DES EXTRÉMENTS<br />
d’excréments disparus et la déposition de nouveaux<br />
tas (Wing & Buss 1970; Jachmann & Bell 1979 et<br />
1984; Short 1983; Merz 1986).Cette méthode peut<br />
amener l’objection que les éléphants préfèrent se<br />
déplacer sur des sentiers, tels que les transects<br />
permanents, en laissant une densité de tas<br />
d’excréments plus haute sur les transects que dans la<br />
forêt environnante. Afin de venir à bout de ce<br />
problème et aussi parce qu’il est impossible de<br />
revisiter les transects dans l’immense forêt<br />
équatoriale, Barnes & Jensen (1987) ont adopté une<br />
autre méthode. On part du fait que Ia forêt est en état<br />
d’équilibre. C’est-à-dire, aucun éléphant ne sort ni<br />
entre dans la zone d’étude, et les taux de déposition<br />
d’excréments et de décomposition sont restés<br />
constants pendant une longue pÈriode avant le<br />
recensement et aussi pendant celui-ci. Ceci veut dire<br />
évidemment que vous devriez faire vos comptages<br />
soit pendant la saison humide ou la saison sèche, mais<br />
pas pendant les. deux, ni pendant la période de<br />
transition entre les saisons (Barnes & Jensen 1987).<br />
Ensuite, il suffit de longer le transect une seule fois<br />
seulement (transects uniques). Nous avons constaté<br />
que la meilleure méthode en forêt d’Afrique centrale<br />
est quand les observateurs suivent directement les<br />
travailleurs qui coupent les transects. Dans ce cas il<br />
ne peut y avoir de biais causés par la défécation des<br />
éléphants sur le transects entre les passages des<br />
travailleurs et des observateurs.<br />
Si la théorie de l’état d’équilibre ne vous convient<br />
pas, une méthode alternative est proposée par Hiby<br />
& Lovell (1991).<br />
Leur modèle mathèmatique a été élaboré<br />
spécialement pour éviter de partir de celle théorie.<br />
5.5.3 Couper des transects<br />
Indiquez au crayon Ia ligne debase et les transects<br />
sur une carte. Utilisez ensuite le point nord de la carte<br />
pour calculer l’orientation de chaque transect.<br />
N’oubliez pas de prendre en considération la<br />
déviation magnétique, c’est-à-dire Ia différence entre<br />
le nord de Ia grille (le nord indiqué sur votre carte) et<br />
le nord magnétique (indiqué par votre boussole). La<br />
déviation peut être de 8 degrés et sera en général<br />
indiquée sur le côté de la carte. Règlez ensuite votre<br />
boussole pour montrer l’orientation.<br />
Il vous faudra des travailleurs pour couper le transect.<br />
Ils devront porter des bâtons visibles (peints en blanc<br />
ou rouge afin qu’on puisse les voir dans la pénombre<br />
de la forêt), pour être sûr<br />
de couper des transects droits. II faudra remplacer<br />
chaque heure l’homme travaillant avec le sabre, sinon<br />
il risque de se fatiguer et de ralentir le travail.<br />
Ne couper pas de larges layons dans Ia forêt. Il suffit<br />
de préparer un chemin droit juste assez large pour<br />
que vous puissiez passer. En progressant sur le<br />
transect, vous scruterez les sous-bois sur chaque côté<br />
pour voir s’il y a des bouses.<br />
5.5.4 Transects en ligne<br />
Les transects par bande sont des transects ayant une<br />
largeur pré-définie, tels qu’on les utilise dans les<br />
études aériennes (voir 3ème chapitre). Les transects<br />
par bande ne sont en général pas très efficaces pour<br />
les comptages d’excréments en forêt, parce que la<br />
visibilité (c’est-à-dire la probabilité de voir un tas<br />
d’excréments) diminue rapidement. Dans beaucoup<br />
de forêts la densité du sous-bois est telle que<br />
l’observateur ne peut pas voir 50% de tous les tas<br />
d’excréments distants de deux mètres (Fig. 5.2). Il<br />
est évident que si vous utilisez des transects de, disons,<br />
cinq mètres de large, vous raterez une grande partie<br />
de tas d’excréments Se trouvant dans votre transect.<br />
Vous pourriez préparer un transect très étroit,<br />
d’environ un mètre de chaque côté de l’observateur,<br />
mais ceci aura le désavantage qu’un petit nombre de<br />
bouses seulement se trouvera à l’intérieur de votre<br />
transect. Dans Ce cas, votre recensement résultera<br />
en une estimation ayant de larges limites de confiance.<br />
La méthode la plus efficace dans ces conditions est<br />
la technique de transects en ligne. Cette technique se<br />
base sur le fait que la probabilité de détection par<br />
l’observateur diminue avec la distance de l’objet. En<br />
ayant une série adéquate de mesures des distances<br />
entre les objets repérés et Ia ligne centrale, on peut<br />
utiliser des techniques mathématiques pour établir un<br />
modèle de la fonction de détection et ensuite estimer<br />
la densité des objets.<br />
Une étude comparative entre transects en ligne et<br />
transects par bande, faite par Burnham et al). (1985)<br />
a démontré que les transects en ligne permettaient<br />
des estimations plus précises et en même temps moins<br />
aptes à produire des erreurs standards (par exemple,<br />
limites de confiance plus étroites) que les transects<br />
par bande. De grands efforts ont été entrepris pendant<br />
les vingt dernières années pour perfectionner la<br />
méthode de recensement par transects en ligne. La<br />
monographie de Burnham et al). (1980) est une<br />
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