1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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APPLICATION DES LOIS<br />
attirent l’attention de beaucoup de gens, du fermier<br />
au chasseurs pour la viande et l’ivoire, sculpteurs et<br />
utilisateurs de l’ivoire, chasseurs touristes et touristes<br />
venant voir la faune sauvage. jusqu’au scientifiques<br />
et conservateurs. Cependant, la perception qu’ont tous<br />
ces différents groupes, des éléphants vanie<br />
grandement, et est faite d’un mélange complexe de<br />
motifs, allant de ‘l’avidité’ à la ‘noblesse’ et de<br />
l’intolérance à la sentimentalité. Pour un fermier local<br />
il s’agit de trois tonnes de viande qui peuvent détruire<br />
la récolte annuelle de maïs. Poun les chasseurs,<br />
sculpteurs et acheteurs d’ivoire c’est une source de<br />
revenu, et un produit de grande beauté, de solidité et<br />
de prestige. Pour un touriste, qu’il soit chasseur ou<br />
visiteur, l’éléphant est un trophée à emporter par le<br />
fusil ou la photo. Pour un scientifique, l’éléphant est<br />
une espèce pounvue d’une haute intelligence, ayant<br />
un système social dont l’étude est fascinante. Et il y a<br />
encore toute une étendue de problèmes moraux et<br />
ethiques qui se présentent quand il s’agit de décider<br />
si les éléphants doivent être utilisés et abattus, ou<br />
entiÍrement protégés et laissés en paix, ou autorisés à<br />
endommager la vie et la propriété humaines. De telles<br />
questions suscitenont différentes réponses parmis<br />
différentes personnes, dont l’une peut avoir tout autant<br />
raison que l’autre.<br />
Quel que soit l’intérêt des différents groupes, en règle<br />
générale l’expansion des populations humaines cause<br />
le remplacement de la faune sauvage et de ses habitats,<br />
et tout spécialement les espèces larges ayant une<br />
longue vie. De ce fait, des lois écrites nationales pour<br />
la protection de la nature ont existées depuis des<br />
centaines d’années dans certains pays, tandis que des<br />
lois internationales pour Ia protection de la nature<br />
n’ont été instaurées que plus récemment. Cependant,<br />
dans le cas des éléphants d’Afrique, les deux se sont<br />
développées presque simultanément, et les lois écrites<br />
nationales pour la protection de la nature datent de<br />
l’ère coloniale et dans certains cas, résultent d’un traité<br />
international, la soit-disante “Convention Africaine”<br />
qui a encouragé les états africains ayant des sites<br />
abritant des éléphants. de prendre des mesures pour<br />
conserver leur nature (Lyster 1985). La majorité de<br />
la législation en Afrique comporte des règlements<br />
pour la protection, la chasse et la capture de la faune<br />
sauvage. et les dommages à la vie et à la propriété<br />
humaine par ceux-ci, y compris les éléphants. Les<br />
lois comportent des clauses pour l’établissement<br />
d’autorités de gestion de la nature, de catégories<br />
d’aines protégées et d’espèces protégées, et des<br />
clauses sun des méthodes, frais, types d’utilisation<br />
et personnes faisant cette utilisation, et des amendes<br />
pour ceux qui violent des sections spéciales d’une loi<br />
(IUCN 1986). Panmis les lois intemationales qui<br />
pourraient en théorie avoir un rapport direct ou<br />
indirect avec l’éléphant d’Afrique, il y a la<br />
“Convention Africaine”, qui a eu l’effet catalytique<br />
décrit ci-dessus, qui est d’encourager des mesures de<br />
consenvation nationales, mais manque de nos jours<br />
de fonds et d’un bureau pour mettre en vigueur la<br />
Convention; et Ia “World Heritage Convention” qui<br />
joue un rôle pour mettre en valeur des aires protegées<br />
clé, y compris ceux pour la conservation des éléphants<br />
(Lyster 1985). Mais de la plus grande importance<br />
actuelle pour les éléphants d’Afrique est la<br />
Convention sun le Commerce International des<br />
Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées<br />
d’Extinction (CITES). En plaçant l’éléphant<br />
d’Afrique sun l’Annexe I de CITES en 1989, tout<br />
commerce intemational pour des raisons purement<br />
commerciales des espèces, qu’elles soient vivantes<br />
ou mortes, et comprenant toutes parties ou dénivatifs<br />
identifiables, est maintenant interdit (Br‰utigam<br />
1991).<br />
16.3 ELEMENTS D’UN SYSTÉME<br />
D’APPLICATION DES LOIS<br />
16.3.1 Généralités<br />
Les lois pour la nature, comme il est dit plus haut, se<br />
heurtent à beaucoup de pnoblèmes. Pour cette raison<br />
un système complet de contrôle de l’application des<br />
lois pourrait donc inclure la surveillance du succès<br />
de l’application de chaque clause figurant dans les<br />
textes des lois, ou de chaque article d’un traité<br />
international, et d’évaluer si chaque clause ou article<br />
rempli sa fonction. En effet, il serait tout à fait possible<br />
d’établir un système de contrôle pour presque chaque<br />
clause ou article, en donnant suffisamment de<br />
réflexion à la question de l’évaluation des objectifs<br />
de cette clause ou de cet article, et en formulant des<br />
questions qui réclament une réponse pour préparer<br />
un système de contrôle adéquat. En pratique,<br />
cependant, les budgets de recherche et de travaux de<br />
contrôle des autorités nationales pour la nature et des<br />
bureaux des conventions internationales sont limités.<br />
Il est donc nécessaire de donner une priorité au<br />
contrôle de l’application des lois qui concernent les<br />
problèmes principaux de gestion auxquelles sont<br />
confrontés les autorités pour la faune et la flore<br />
sauvages (Bell 1986b). Il est évident que pour<br />
l’éléphant d’Afrique, le pnoblème principal pour les<br />
autorités de la faune<br />
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