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1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation

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COMPTAGE DES EXTRÉMENTS<br />

partez du principe que tous les tas d’excréments<br />

proviennent de la même défécation (par exemple,<br />

prenez la moyenne de leurs distances<br />

perpendiculaires). Pour la seconde, partez du principe<br />

qu’il y a différentes défécations. Des fois, il y a une<br />

grande différence entre les deux estimations, mais<br />

puisque vous ne pouvez savoir quelle est la bonne<br />

(ou parce que certaines bouses peuvent parvenir de<br />

deux défécations, et d’autres seulement d’une, le<br />

chiffre exact peut se trouver quelque part entre les<br />

deux), il vous faudra tout simplement présenter les<br />

deux estimations.<br />

Chez l’éIéphant des savanes, il y a des variations<br />

saisonnières dans les taux de défécation (Bames,<br />

1982), et les résultats de Wing & Buss (1970)<br />

indiquent que ceci est également vrai dans Ia Forêt<br />

Budongo en Uganda. L’étude de Tchamba (1992) au<br />

Cameroun ne démontrait par contre aucune variation<br />

saisonniÍre. Pourtant, il y a de nettes variations dans<br />

les taux de décomposition. Dans certains habitats il y<br />

a également des variations saisonnières, concernant<br />

la visibilité des tas d’excréments. A cause de ces<br />

variations saisonnières il vous faudra compléter un<br />

comptage d’excréments en une saison. Si vos études<br />

portent sur une grande surface, il faudra<br />

éventuellement étudier une strate pendant la saison<br />

humide, faire un autre genre de travail pendant la<br />

saison sèche, et étudier une autre strate pendant la<br />

saison humide de l’année suivante.<br />

Faites des copies de vos données récoltées sur le<br />

terrain dès que vous les aurez obtenues. lnsérez tin<br />

papier carbone sour votre feuille de contrôle afin<br />

d’avoir une copie de vos données. Ou copiez la feuille<br />

de contrôle le soir. Si vous n’avez qu’une copie, vous<br />

risquez de perdre les résultats de tout votre travail<br />

dans le cas oz la pirogue chavire, le camp brûle ou<br />

que l’on vole votre sac.<br />

Faites une liste de tout l’équipement dont vous aurez<br />

besoin sur le terrain et emmenez des rechanges. Si<br />

vous vous trouvez à six jours de marche du village le<br />

plus proche, rien n’est plus fâcheux que de se rendre<br />

compte que le crayon que vous avez Iaissé tomber<br />

dans Ia rivière était votre demier.<br />

5.10 CONCLUSIONS<br />

Il est vrai que le“comptage des“éléphants ne les sauve<br />

pas” (Boshe, 1990), mais la majorité des efforts de<br />

conservation des éléphants seront<br />

toujours précédés et même délenchés par un<br />

recensement d’une sorte ou d’une autre. Le grand<br />

projet de conservation des éléphants de forêt dans Ia<br />

région Nouabale dans le nord du Congo a, par<br />

exemple, été stimulé par les résultats des études sur<br />

les éléphants de forêt faites par <strong>Wildlife</strong> Conservation<br />

International (Fay 1991; Fay & Agnagna 1991; Barnes<br />

et al. 1993). Souvent il est difficile d’inciter àl’action<br />

les politiciens ou les dirigeants sans leur présenter<br />

des chiffres. Les chiffres renforcent vos arguments.<br />

Il vous faudra Ítre coriace si vous avez l’intention de<br />

compter les éléphants. Si le but de votre travail est de<br />

foumir des données qui serviront à prendre des<br />

décisions administratives (management decisions),<br />

(par exemple le massacre d’éléphants ou le commerce<br />

de l’ivoire), vous servirez de cible aussi bien à ceux<br />

qui pensent que vos estimations sont grossies, qu’à<br />

ceux qui les trouvent insuffisantes. Il vous faudra être<br />

entièrement objectif. Evitez de vouloir faire la preuve<br />

qu’il y a trop d’éléphants et qu’il faut les déimer, ou<br />

qu’il yen ait trop peu. Vos préjudices,<br />

inconsciemment, pourraient être la cause de résultats<br />

biaisés. L’idéal serait que vous collectiez et analysiez<br />

les données d’une manière professionnelle et<br />

objective, ainsi les décisions administratives qui se<br />

basent sur vos résultats devront être prises par les<br />

autorités à un échelon plus élevé.<br />

S’il sont effectués de façon correcte, les comptages<br />

d’excréments peuvent donner des estimations exactes<br />

(par exemple, proches de Ia taille réelIe de la<br />

population) et précises (par exemple, avec d’étroites<br />

limites de confiance), ainsi qu’il ressort d’une série<br />

d’expériences faites par Jachmann (1991) au Burkina<br />

Faso. En fait, dans les deux cas Jachmann (1991) a<br />

démontré que les comptages par échantillonnage<br />

d’excréments étaient supérieurs aux comptages par<br />

échantillonnage des éléphants eux-mêmes<br />

5.11 ADRESSES POUR OBTENIR DES<br />

PROGRAMMES D’ORDINATEUR<br />

1. Le programme ELEPHANT peut<br />

être obtenu auprès de:<br />

Monsieur le Directeur,<br />

<strong>Wildlife</strong> Institute of India,<br />

Post Bag 18,<br />

Dehra Dun - 248001,<br />

Indes.<br />

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