1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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LES DEFENSES<br />
différents aspects de l’écologie des éléphants<br />
mentionnés plus haut. Tous les éléments mentionnés<br />
peuvent nous aider à détecter l’origine de l’ivoire<br />
trouvé sur le marché. Détecter l’origine de l’ivoire<br />
peut également être facilité par le fait que l’ADN<br />
(matériel génétique) des autres tissus du même<br />
éléphant peut également fournir certaines indications<br />
sur son origine.<br />
Il apparaît de l’exposé ci-dessus concernant le carbone<br />
que les différences en proportion d’isotopes de<br />
carbone le long d’une défense reflètent des<br />
changements de La fréquence relative des plantes 3<br />
et C 4<br />
dans une région pour des éléphants qui n’ont<br />
pas migré. Les mêmes différences reflètent des<br />
déplacements d’éléphants entre différents habitats, où<br />
les fréquences relatives des plantes C 3<br />
et 4 n’ont pas<br />
changé. Ainsi, les différences en valeurs 15 N le long<br />
des dÈfenses des éléphants reflètent soit des<br />
changements temporels des prÈcipitations dans une<br />
région, ou des déplacements d’éléphants entre régions<br />
ayant de différents degrés de précipitation (Sukumar<br />
& Ramesh 1992; DeNiro & Epstein 1978). Puisque<br />
le plomb et le strontium dans une formation<br />
géologique ne varient pratiquement pas dans le temps,<br />
leur variation le long d’une défense d’éléphant ne peut<br />
que refléter des déplacements d’éléphants sur une<br />
grande échelle.<br />
Le plus grand effort pour tenter de déterminer la<br />
provenance de l’ivoire en utilisant des isotopes a pû<br />
être fait suivant l’embargo sur le commerce<br />
international de l’ivoire par la septième Conférence<br />
des Parties à la Convention sur le commerce<br />
international des espèces de faune et de fore sauvages<br />
menacées d’extinction (CITES) en 1989. L’utilisation<br />
de tous les isotopes, conjointement, peut par contre<br />
beaucoup améliorer Le processus de discrimination<br />
et permettre de déterminer la provenance de l’ivoire<br />
(Van der Merwe et al). 1990). Bien que les premières<br />
tentatives d’appliquer la composition isotopique de<br />
l’ivoire pour la règlementation du commerce de<br />
l’ivoire a donné des résultats prometteurs, le manque<br />
d’une base de données continentale empéche d’y<br />
parvenir totalement (Van der Merwe 1993; Koch &<br />
Berhensmeyer 1992). En plus, c’est extrêmement cher<br />
et n’est donc pas une méthode pratique pour<br />
l’ensemble de l’Afrique.<br />
14.5.2.2 L’utilisation de l’ADN<br />
L’ADN ne peut être extrait de l’ivoire pur, mais quand<br />
d’autres origines ne sont pas disponibles, l’ADN<br />
dégradé ataché aux défenses peut suffir pour l’analyse<br />
(Georgiadis et al. 1990). Grâce à une technique<br />
appellée réaction en chaîne de<br />
polymérase, on peut multiplier même de petites<br />
quanités d’ADN pour obtenir les quantités requises.<br />
Les mitochondries sont des granulés possédant leur<br />
propre ADN. Cet ADN est transmis exclusivement à<br />
des descendants par l’ovule femelle.. En cas d’espèces<br />
où les femelles ne migrent pas loin, leur mitochondries<br />
accumulent des marqueurs génétiques unique pour<br />
la population. L’analyse de cet ADN fournit une<br />
possibilité pour distinguer les populations par leurs<br />
défenses, bien qu’il y ait de grandes coincidences pour<br />
les populations du Loxodonta africana (Georgiadis<br />
et al. 1990).<br />
14.5.3 Besoins en données<br />
Des échantillons pour l’analyse isotopiques des<br />
défenses peuvent Ítre pris de n’importe quel partie<br />
de la défense. Il faut uniquement un morceau de<br />
défense de la taille de l’ongle du pouce.Cependant,<br />
la partie d’où l’echantillon est prélevé dépendra de<br />
l’objectif de l’analyse. Si l’on désire, par exemple,<br />
connaître le régime alimentaire d’un éléphant juste<br />
avant sa mort, il faudra choisir un échantillon près de<br />
la cavité pulpaire. Si l’on a l’intention de vérifier la<br />
composition isotopique du régime alimentaire de<br />
l’éléphant au cours de sa vie, il faudra prendre des<br />
échantillons le long de la défense. L’objectif de l’étude<br />
dictera les besoins en détails de chaque analyse de<br />
défense. On peut également prendre des échantillons<br />
sur des objets en ivoire.<br />
Etant donné qu’il ne faut prendre pour l’analyse<br />
chimuque que des échantillons non contaminés, il ne<br />
faudra utiliser que de l’ivoire non taché et non cassé<br />
(Harbottle & Silsbee, sans date). Vous pourrez obtenir<br />
des détails sur l’analyse isotopique des éléments<br />
décrits ci-dessus de Koch & Behrensmeyer (1992) et<br />
de Van der Merwe (1988 et 1990), mais les procédures<br />
demandent en général une préparation des<br />
échantillons pour la spectrophotométrie des masses.<br />
L’enregistrement des valeurs isotopiques est décrit<br />
en détail chez Van der Merwe (1988). Des<br />
informations supplémentaires sur l’analyse de l’ADN<br />
peuvent être obtenues par Georgiadis et al (1990).<br />
Des recherches plus approfondies de I’ADN, et des<br />
analyses microchimiques et isotopiques demandent<br />
énormément de temps et de ressources financières.<br />
Bien que l’analyse de l’ADN par échantillon sera<br />
relativement bon marché, il faut une grande quantité<br />
d’échantillons pour faire une recherche complète<br />
(18ème<br />
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