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1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation

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COMMUNICATION<br />

par exemple, les appels sont souvent accompagnés<br />

par des mouvements d’avant en arrière des oreilles<br />

(battements d’oreilles) et de périodes d’écoute avant<br />

ou après (voir Poole et al. 1988). En cas d’appel fort,<br />

la bouche s ‘ouvre quelquefois visiblement. Par<br />

contre, on ne peut pas toujours se fier à cet indice,<br />

étant donné que la bouche est souvent cachée par Ia<br />

trompe et pour certains appels moins forts, la bouche<br />

ne s’ouvre que très peu. Il en est de même de la<br />

vibration du front, qui a servi d’indice pour l’appel<br />

infrasonique des éléphants d’Asie (voir Payne’et al.<br />

1986), mais qui est difficile àdétecter chez l’éléphant<br />

d’Afrique.<br />

e) Enregistrement de sons provenant d’un collier<br />

émetteur<br />

La description ci-dessus concernant les<br />

enregistrements infrasoniques s’applique’à des<br />

enregistreurs de sons utilisant des microphones et des<br />

magnétophones portatifs, ce qui correspond à la<br />

pratique courante. Des chercheurs au Zimbabwe ont,<br />

par contre, incorporé de petits radio-microphone dans<br />

des colliers émetteurs (Payne 1989). Ces radiosmicrophone<br />

peuvent transmettre de façon continue,<br />

les vocalisations provenant des colliers d’éléphants,<br />

à des stations de base, pour mémorisation numérique<br />

sur ordinateur à fin d’analyse ultérieure. Bien que ce<br />

soit une solution élégante au problème de<br />

l’enregistrement des vocalisations d’éléphants, elle<br />

nécessite l’immobilisation toujours difficile de<br />

l’animal et la fixation d’un collier, et dépasse de loin<br />

l’envergure de la plupart des projets de recherche.<br />

En plus, les enregistrements ne peuvent être utilisés<br />

qu’accompagnées d’informations détaillées sur le<br />

comportement de l’éléphant pendant la vocalisation,<br />

informations devant être synchronisées avec la bande<br />

magnétique de l’enregistrement.<br />

11.2.4 Réseaux d’enregistrement<br />

Grâce à la technologie modeme on peut surveiller<br />

Simultanément l’emplacement et le comportement<br />

vocal des’éléphants dans une région (Landbauer et<br />

al. 1991; Kieman 1993). Un magnétophone à quatre<br />

canaux peut être utilisé pour enregistrer à partir de<br />

quatre radio-microphones placés au carré (par<br />

exemple 0,25km par 0,25km). En comparant les<br />

signaux enregistrés par chacun des quatre<br />

microphones, l’emplacement de chaque<br />

animal’émettant des sons peut être calculé par rapport<br />

au coordonnés des microphones. En utilisant ce<br />

“système passif de l’emplacement vocal” on peut<br />

enregistrer des conversations entre différents groupes<br />

d’éléphants tout en pouvant préciser leurs<br />

emplacements. Cette méthode pourrait être très utile<br />

quand on tente d’étudier la communication entre<br />

éléphant sur une plus grande échelle, mais elle<br />

implique une grande connaissance et des équipements<br />

techniques.<br />

11.3 ANALYSE ACOUSTIQUE DES APPELS<br />

11.3.1 Généralités<br />

Le but de l’analyse acoustique est de classer les appels<br />

selon leur structure afin de pouvoir distinguer entre<br />

individus et entre types d’appels. Après avoir<br />

déterminé les différences, on peut se servir des<br />

expériences de playback pour vérifier si ces<br />

différences de structures ont un sens particulier pour<br />

les éléphants. c’est-à-dire, si les éléphants peuvent<br />

également distinguer entre différents appels. Bien que<br />

l’analyse vocale forme une partie importante de<br />

l’étude de la communication vocale chez l’éléphant,<br />

c’est un sujet pour spécialiste (voir Ladefoged 1962),<br />

et je ne décrirai les techniques que sommairement.<br />

11.3.2 L’équipement<br />

Tout comme pour les systèmes d’enregistrement. il<br />

faut étudier les caractéristiques de l’équipement<br />

d’analyse afin de s’assurer qu’il soit en mesure de<br />

traiter des fréquences aussi basse que 10Hz. Une<br />

grande gamme est disponible, mais les appareils<br />

risquent d’être très chers. Pour cette raison il serait<br />

plus raisonnable d’utiliser les installations existant<br />

dans les laboratoires de recherche des universités et<br />

des institutions gouvernementales, plutôt que<br />

d’installer un nouveau système.<br />

L’analyse physique des vocalisations permet leur<br />

décomposition selon différentes cou rbes, foumissant<br />

ainsi une représentation visuelle de la répartition de<br />

l’intensité du signal sonore en fonction de la<br />

fréquence, de la durée ou des deux à la fois. Trois des<br />

formes les plus utiles pour représenter des<br />

vocalisations d’éléphant sont le spectrogramme,<br />

analyseur de spectre et graphiques (voir Fig. 11.1).<br />

Les spectrogrammes . (Fig. 11.la) indiquent comment<br />

le contenu en énergie d’un appel est distribué sur ses<br />

fréquences constituantes. Dans ce format, la fréquence<br />

est représenté sur l’axe vertical, la durée sur l’axe<br />

horizontal, et Ia noirceur du tracé représente l’intensité<br />

relative de chaque fréquence. Les<br />

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