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1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation

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utilisation la Modified Hayne estimateur (Tableau<br />

6.2). L’estimation groupée de 1987 est de 33% plus<br />

élevée que le résultat du recensement aérien (100%<br />

de la région) fait en 1989 (Tableau 6.2) L’unique étude<br />

à pied conduite en 1988 a eu comme résultat une<br />

estimation de 16% en dessous du recensement aérien<br />

de 1989. Le grand échantillonnage des études<br />

groupées a donné un plus haut degré de précision que<br />

l’étude à pied, mais 1’ estimation de l’étude à pied<br />

était plus précise (Tableau 6.2).<br />

6.5.4 Discussions et conclusions<br />

Aussi bien les plans d’étude’à Nazinga que ceux à<br />

Lupande ont utilisÈ des transects permanent qui ont<br />

été parcourus trois fois et deux fois par an,<br />

respectivement. afin d’augmenter le nombre de<br />

repérages et donc de la précision des estimations<br />

finales (ceci ne comprend pas l’étude’à pied unique<br />

faite à Nazinga en 1988). Il y avait cependant deux<br />

différences importantes entre les deux plans d’étude:<br />

premirement, à Nazinga, le pourcentage du terrain<br />

couvert par l’étude’était pratiquement six fois plus<br />

grand qu’à Lupande, et deuxièmement,<br />

l’infrastructure à Nazinga permettait de déterminer<br />

la longueur exacte de chaque transect. D’un autre côté<br />

l’utilisation des pédomètres dans la région Lupande<br />

a conduit à une erreur d’estimation de la longueur de<br />

chaque transect d’au moins 5-10%. En plus, les<br />

densités d’éléphants à Nazinga était d’environ trois<br />

fois plus élevées que celles dans la région Lupande.<br />

On pourrait en conclure que l’estimation de la<br />

population obtenue à Nazinga serait plus précise (ou<br />

aurait un intervalle de confiance plus étroit) que celle<br />

obtenue à Lupande. Ceci n’était pourtant pas le cas!<br />

Dans l’estimation de population de Nazinga il y avait<br />

une erreur standard de 57% pour 35 groupes<br />

d’éléphants repérés, tandis que dans l’estimation de<br />

population de Lupande il y avait une erreur standard<br />

de 46% pour seulement 14 groupes d’éléphants<br />

repérés. Ceci s’explique par le fait qu’à Nazinga toute<br />

la population d’éléphants est comprimée dans une<br />

région de moins de 400km 2 pendant la saison sèche<br />

(Jachmann 1989). Ceci veut dire que pendant les<br />

études à pied, les éléphants se trouvaient seulement<br />

dans quelques uns des 30 transects parcourus. ce qui<br />

a donné une estimation de population avec de larges<br />

intervalles de confiance (petit degré de précision).<br />

Que pouvons-nous en tirer Si l’étude’à Nazinga<br />

n’avait eu pour but uniquement de compter les<br />

éléphants. la chose à faire aurait été de stratifier ou<br />

de diviser la région<br />

en zones avec une grande densité d’éléphants et une<br />

petite densité d’éléphants en se servant des<br />

informations détaillées disponibles concernant la<br />

distribution saisonnière des éléphants (Jachmann<br />

1988b, 1989). Disposer les transects dans les deux<br />

strates ainsi déterminées aurait du ètre fait en<br />

proportion de la densité d’éléphants (par exemple,<br />

plus de transects dans la zone à grande densité), ce<br />

qui aurait fortement réduit la variance et donc les<br />

limites de confiance de l’estimation finale. Cependant,<br />

dans la région Lupande, les éléphants étaient<br />

distribués plus ou moins régulièrement sur la totalité<br />

de la zone d’étude et si le but de l’étude avait été<br />

uniquement de compter des éléphants il aurait été<br />

inutile de stratifier la zone.<br />

Quand on prépare le plan statistique d’une étude par<br />

transects en ligne (par exemple, le degré envisagé du<br />

travail l’échantillonnage et sa répartition sur la zone<br />

d’étude et la durée de l’étude), on devrait<br />

théoriquement déterminer soigneusement le nombre<br />

de transects requis, la longueur de chaque transect, la<br />

disposition des transects et la fréquence à laquelle ils<br />

sont parcourus. Cependant, en pratique le budget<br />

disponible pour l’étude semble être le facteur le plus<br />

important pour établir le plan d’étude. par exemple,<br />

dans le GMA de Lupande on peut réaliser un<br />

coéfficient de variance de 25% pour quelques unes<br />

des espèces les plus courantes, mais non pour<br />

l’estimation des densités d’éléphants. Les éléphants<br />

se manifestent en si petites densités qu’une étude<br />

visant à obtenir un coefficient de variance de 25%<br />

demanderait au moins 50 observations. Ceci<br />

impliquerait un grand travail et serait surtout<br />

extrèmement coûteux. Dans le cas du GMA de<br />

Lupande. le coût d’une seule étude est d’environ US$<br />

2.500. Les estimations de population d’éléphants ont<br />

été obtenues des données receuillies dans deux études<br />

dont le coût total était d’environ US$ 5.000. Si nous<br />

établissons le degré de précision acceptable à 25%<br />

(CV), nous devrions couvrir presque quatre fois le<br />

terrain de nos deux études précédentes, à un coût total<br />

d’environ US$ 20.000. Il importe donc de maintenir<br />

un équilibre entre la précision requise pour des buts<br />

de gestion et la quantité de travail, de temps et d’argent<br />

nécessaire pour accomplir cette oeuvre.<br />

Bibliographie<br />

BUCKLAND, ST., ANDERSON, D.R., BURNHAM, K.P. & LAAKE,<br />

J.L. (1993) Distance Sampling: Estimating Abundance of Biological<br />

Populations. Chapman & Halt, London & New York.<br />

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