1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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LES DEFENSES<br />
mesurées (Pilgram & Western 1986a). Pour le cas des<br />
éléphants vivants, libres, la taille des défenses doit<br />
étre mesurée àdistance.<br />
Si l’on dispose d’informations de base mettant 1’âge<br />
en rapport avec la taille des défenses dans une<br />
population, la taille peut étre mise en corrélation avec<br />
l’âge. Si l’on ne dispose pas de ces données, seulement<br />
la taille pourra donner une indication des âges relatif<br />
s des éléphants dans une population. Une manière<br />
idéale de procéder serait de comparer la taille des<br />
défenses d’individus d’âge connu avec la taille des<br />
défenses d’individus dont l’âge est inconnu, et de<br />
déterminer ainsi l’âge des derniers. N’importe sous<br />
quelle condition, il faudra tenter d’utiliser au mieux<br />
les informations de base diponibles, l’expérience et<br />
les mesures.<br />
14.3.2 Détermination du sexe des éléphants<br />
La taille et la forme des défenses permettent de<br />
distinguer entre les sexes. Les mâles ont en général<br />
des défenses plus grandes que les femelles du même<br />
âge. Les défenses des mâles percent plus tôt et<br />
poussent plus vite quand le mâle vieilli, tandis que le<br />
taux de croissance des défenses chez la femelle reste<br />
stable (Laws 1966; Moss 1988). Les défenses des<br />
mâles sont souvent plus grosses et plus fuselées ou<br />
coniques, tandis que les défenses des femelles ont<br />
une circonférence plus uniforme ou une forme plus<br />
cylindrique (Pilgram & Western 1986a).<br />
Quelques éléphants d’Afrique n’ont pas de défenses.<br />
La fréquence de ce fait est basse (Parker & Martin<br />
1982), et Ia plupart des éléphants sans défenses sont<br />
des femelles (McKnight 1994). Tous les éléphants<br />
sans défenses à Amboseli sont des femelles (Moss<br />
1988). Il est donc normal de supposer qu il s’agit<br />
d’une femelle quand on rencontre un éléphant sans<br />
défenses, mais il faudrait tout de rnÍme confirmer le<br />
sexe.<br />
14.3.3 L’identification des individus<br />
La taille des défenses, leur forme, la couleur et la<br />
structure sont déterminées génétiquement et varient<br />
donc d’un individu à l’autre. La taille et la forme des<br />
défenses varient également en raison de la croissance<br />
et de l’utilisation (Pilgram & Western 1986a). Les<br />
défenses peuvent donc être utilisées pour identifier<br />
les individus, ce qui est important dans les études de<br />
comportement (voir 7ème, 10ème et 11ème<br />
chapitres). Dans des études<br />
de comportement et des populations précédentes on<br />
a utilisé les défenses en combinaison avec d’autres<br />
caractéristiques pour identifier les individus<br />
(Douglas-Hamilton 1972; Moss 1988). Le manque<br />
de défenses, ou la présence d’une dÈfense unique<br />
peuvent également servir àreconnaître des éléphants<br />
individuels.<br />
14.3.4 L’identification des populations<br />
On sait que les défenses des éléphants varient entre<br />
populations et peuvent donc Ítre utilisées pour<br />
distinguer entre populations. Par exemple, quelques<br />
populations ont des défenses avec de plus grandes<br />
différences en taille pour un groupe d’âge particulier<br />
que d’autres (Laws 1966). D’autres ont des formes<br />
de défenses uniques, par exemple les éléphants du<br />
Kilimanjaro se distinguent des éléphants d’Amboseli<br />
par leur défenses plus petites, plus minces (Moss<br />
1988). On a avancé la théorie de séparer les<br />
subpopulations régionales d’éléphants d’Afrique en<br />
raison des proportions, de la couleur, de la dûreté et<br />
la structure de leurs défenses (Pilgram & Western<br />
1986a).<br />
14.3.5 Besoins en données<br />
Les mesures les plus fiables pour déterminer 1’âge<br />
et le sexe des éléphants sont la circonférence au<br />
niveau de la lèvre et la longueur apparente (voir Fig.<br />
14.1 pour la façon de prendre des mesures). Quand<br />
on recherche une estimation de la taille d’éléphants<br />
libres, vivants, un appareil photo dont on peut<br />
calibrer les photos selon les mesures véritables peut<br />
être utile (Douglas-Hamilton 1972). Cette technique<br />
s’appelle la photogrammétrie.<br />
Pour mesurer la circonférence des défenses<br />
détachées de l’éléphant, il faut idenfier nettement<br />
la ligne de la lèvre. Cet endroit se répère en général<br />
d’après le tissus attaché à la défense. En plus, on<br />
peut également se guider d’après les petites<br />
perforations se trouvant de la base de la défense à la<br />
ligne de la lèvre. Le poids des défenses détachées<br />
de l’éléphant peut être mesurer à l’aide d’une<br />
balance.<br />
Les données sur la forme et la couleur des défenses<br />
peuvent être receuillies par la photographie, des<br />
descriptions verbales détaillées ou des dessins. Pour<br />
la couleur on peut se référer à une carte de couleur<br />
standard.<br />
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