1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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5 ÉME <strong>CHAPITRE</strong><br />
ESTIMATION DE L’ABON DANCE DES ÉLÉPHANTS DE FORÊT<br />
PAR LE COMPTAGE DES EXCRÉMENTS<br />
Richard Barnes<br />
Department of Biology 0116<br />
University of California, San Diego<br />
La Jolla CA 92093.0116<br />
U.S.A.<br />
5.1 INTRODUCTION<br />
Le comptage des excréments est la méthode Ia plus<br />
courante de recensement indirect pour le<br />
dénombrement des éléphants. Depuis le début des<br />
années 80 etavec l’intérêt croissant concemant la<br />
condition des éléphants de forêt de l’Afrique de<br />
l’Ouest et centrale, de plus en plus de comptages<br />
d’excréments ont été effectués. A Ia fin des années<br />
80 les chercheurs en Inde et en Asie du sud-est se<br />
sont mis à compter les excréments pour estimer le<br />
nombre d’éléphants asiatiques, Elephas maximus. La<br />
prolifération des études sur les éléphants de forêt sur<br />
les deux continents a été à l’origine de l’évolution<br />
rapide des techniques de comptage d’excréments. Des<br />
méthodes générales de recensement des éléphants par<br />
le comptage d’excréments seront décrites dans ce<br />
chapitre. Précédemment, ces méthodes avaient été<br />
décrites par Barnes & Jensen (1987), Dawson &<br />
Dekker (1992) et Barnes (1993). Nous vous<br />
recommandons de lire Norton.Griffith( 1978) comme<br />
introduction générale au travail de recensement<br />
d’excréments. Nous vous conseillons également de<br />
lire vivement Burnham et al. (1980) et Buckland et<br />
al. (1993) en ce qui conceme les détails de Ia<br />
technique des transects en lignes.<br />
Un grand nombre de méthodes pour le comptage<br />
d’excréments ressemble à celle décrites dans le<br />
chapitre précédent, concernant les études aériennes;<br />
c’est-à-dire on procède au même système de<br />
stratification en disposant des transects dans chaque<br />
strate, en recueillant des données sur les transects,<br />
puis en analysant les données. Pour les comptages<br />
d’excrément par contre, d’autres problèmes se<br />
présentent lors de Ia conversion des nombres de tas<br />
d’excréments estimés, en nombes d’éléphants<br />
estimés.<br />
Les comptages directs et les comptages d’excréments<br />
diffèrent grandement en ce sens que<br />
les méthodes pour les comptages directs ont été mises<br />
au point et standardisées, et les améliorations que l’on<br />
y apporte maintenant sont des travaux de précision.<br />
D’un autre côté, les méthodes générales de comptage<br />
d’excréments évoluent constamment. Ceci est un défi<br />
pour vous qui utilisez cette méthode: cela vous donne<br />
l’occasion d’améliorer, vous aussi, les méthodes de<br />
comptages d’excréments.<br />
5.2 COMMENTAIRES PRÉLIMINAIRES<br />
Il y a deux manières d’utiliser une’étude<br />
d’excréments. Premièrement, on peut utiliser les<br />
excréments comme indice de l’abondance des<br />
éléphants ou de leurs distributions relatives. Ceci peut<br />
donner un grand nombre d’informations inestimables<br />
concernant Ia biologie des’éléphants dans votre zone<br />
d’étude (par exemple Barnes’et al. 1991). Dans<br />
beaucoup de cas vous n’avez pas besoin d’une<br />
estimation du nombre effectif des éléphants; une<br />
estimation du nombre de tas daexcréments, Ia<br />
distribution relative des tas d’excréments ou le<br />
changement en nombre de tas d’excréments pendant<br />
une période de plusieurs années vous donneront toutes<br />
les informations nécessaires pour bien gérer votre<br />
zone d’étude.<br />
La seconde option consiste à convertir les données<br />
sur les excréments en nombre d’éléphants. Ceci<br />
prendra beaucoup plus de temps et d’effort.<br />
L’estimation des nombres d’éléphants se fera en<br />
quatre étapes:<br />
i) Estimation du nombre de tas d’excréments, ou<br />
la densité des tas d’excréments par km2.<br />
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