1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
1er CHAPITRE - African Wildlife Foundation
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COMPORTEMENT<br />
sexe mixte, et elle ne veut pas non plus dire qu’un<br />
groupe et une unité familiale soient synonymes. En<br />
effet, la définition précise d’un groupe tient compte<br />
d’études détaillées sur Ia composition d’un groupe<br />
et la stabilité individuelle des formes d’associations.<br />
10.2.3 Durée du comportement<br />
En général, le comportement des élélphants et<br />
d’autres animaux se produit soit discrètement ou sur<br />
une longue période, comme un état continu de<br />
comportement. Les évènements se produisent en<br />
général comme fait unique et rapide, par exemple<br />
transférer une bouchée d’herbe de Ia trompe à la<br />
bouche est un évènement unique de courte durée.<br />
Mais le fait de se nourrir, prenant plusieurs bouchées<br />
d’herbe, peut durer pendant plusieurs minutes<br />
consécutives ou mÍme plusieurs heures. La façon<br />
dont on échantillonne un comportement dépend du<br />
fait que ce soit un évènement ou un état. Les<br />
évènements se mesurent le mieux en tant que<br />
fréquences (nombre par unité de temps), tandis qu’un<br />
état peut être mesurer en tant que fonction de sa durée<br />
(temps passé dans l’état). La définition du type de<br />
comportement -évènement ou état - est de prime<br />
importance pour le choix des intentions et détermine<br />
la fréquence et la durée des observations.<br />
Plusieurs types de mesures ont été définis (par<br />
exemple Martin & Bateson 1986). Il s’agit de la<br />
latence du comportement, exprimée en temps passé<br />
entre un évènement et la survenance d’un second<br />
évènement spécifique. Par exemple, le délai entre<br />
une menace et une retraite peut Ítre mesuré en tant<br />
que latence pour réagir à une agression. L’autre<br />
mesure est celle de la fréquence, ou combien de<br />
temps un comportement survient pendant une<br />
certaine période de temps; par exemple, le nombre<br />
de bouchées de nourriture par minute. Ceci s’exprime<br />
en taux de survenance par unité de temps. La durée<br />
d’un comportement est la mesure de la durée du<br />
comportement. et s’exprime en secondes ou minutes<br />
(durée de temps) par évènement. Finalement, on peut<br />
enregistrer l’intensité du comportement. Dans ce cas,<br />
on fait une évaluation qualitative du degré de<br />
leexcitation, ce qui risque d’être une décision<br />
subjective, ou une détermination post hoc faite<br />
pendant I’analyse. Par exemple, une salutation<br />
accompagnée d’une vocalisation, défécation et<br />
urinement aurait une intensité plus grande qu’un<br />
contact simple entre trompe et face (Moss 1988).<br />
Si un comportement consiste d’un modèle ou d’une<br />
action motrice discrèt suivi par une autre action du<br />
mêm type, on peut parler d’un comportement ayant<br />
lieu par accès. Par exemple, un éléphanteau tétant peut<br />
prendre contact avec un téton, arrêter de téter pendant<br />
un court moment pour faire un pas, puis prendre<br />
contact et téter à nouveau. Le problème dont nous<br />
parlons ici conceme la dépendance; les différents<br />
contacts avec le téton sont tous liés par le<br />
comportement. L’éléphanteau continue à téter jusqu’à<br />
ce qu’il ait réussit à seallaiter, et si l’on prenait chaque<br />
contact comme étant un évènement individuels on<br />
grossirait artificiellement les fréquences de tétées.<br />
Ceci pose un problème, car le comportement au début<br />
de l’allaitement définit le comportement suivant cet<br />
évènements et le comportement initial détermine<br />
combien de temps l’état va durer. Donce chaque<br />
comportement deallaitement enregistré dépend<br />
statistiquement (et pratiquement) du comportement<br />
précédent. Pour surmonter ce problème, les différents<br />
contacts avec le téton peuvent tous être comptés<br />
comme un accès deallaitement, et un autre accès<br />
d’allaitement peut être compté après l’écoulement<br />
d’un certain temps. Dans ce cas, la latence pour<br />
reprendre l’allaitement peut se mesurer, et un critère<br />
pour séparer les accès peut se calculer àpartir de ces<br />
latences. Un autre exemple du problème de la<br />
dépendance est lealimentation. Si un éléphant<br />
sealimente au cours du premier enregistrement<br />
d’observations du comportement, alors quelle<br />
probabilité y a-t-il qu’il s’alimentera encore pendant<br />
le deuxième enregistrement Si Irintervalle entre les<br />
deux enregistrements (intervalles d’échantillonnage)<br />
est petit, alors le deuxième enregistrement sera<br />
probablement une conséquence du premier. Si, par<br />
contre, leintervalle est plus grands alors les chances<br />
que l’éléphant se déplace ou se nourrit d’un autre<br />
aliment sont égales. Un moyen pour s’assurer que<br />
chaque enregistrement donne les mêmes échantillons<br />
de comportement (et sera donc un rapport indépendant<br />
des évènements) est d’utiliser de grands intervalles<br />
entre les enregistrements. Ceci voudra cependant dire<br />
que des’évènements rares ont été omis pendant<br />
l’échantillonnage. Des méthodes statistiques pour<br />
l’analyse du comportement pouvant survenir en forme<br />
d’accès ont été élaborées et sont décrites par Slater<br />
& Lester (1982). Ces exemples montrent qu’un<br />
rapport détaillé du comportement permet une analyse<br />
plus précise, et que l’on dolt toujours tenir compte<br />
des moyens permettant d’analyser au mieux ces<br />
observations en préparant des méthodologies<br />
d’échantillonnage.<br />
Finalement il faut considérer les accés d’action.<br />
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