JURISPRUDENCE DE LIEGE, MONS ET BRUXELLES 2005/4 - 1412. Défaut d'extrême urgence et effet dévolutif <strong>de</strong> la tierceopposition3. Recours contre une ordonnance rendue sur requête unilatérale– tierce opposition4. Référé unilatéral et conflit collectif du travail5. Référé d'hôtelIV. Intervention du juge <strong>de</strong>s référés en <strong>droit</strong> administratif1. Rappel du principe <strong>de</strong> la séparation <strong>de</strong>s pouvoirs2. Analyse <strong>de</strong> l'objet réel du recours3. Absence <strong>de</strong> juridiction du juge <strong>de</strong>s référés et détermination<strong>de</strong> la compétence du juge <strong>judiciaire</strong> en fonction <strong>de</strong>l'objet <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> tel que li<strong>be</strong>llé dans l'acte introductifd'instance4. Effets d'un arrêt du Conseil d'Etat rendu au contentieux<strong>de</strong> la suspension sur le juge <strong>de</strong>s référésV. Mesures diverses1. Référé et expertise2. Référé et garantie à première <strong>de</strong>man<strong>de</strong>VI. Questions <strong>de</strong> compétence1. Plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> juridiction du prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> premièreinstance siégeant en référé2. Compétence résiduaire du juge <strong>de</strong>s référés3. Référé et arbitrage4. Référé et exécutionVII. Questions <strong>de</strong> procédure1. Abréviation du délai <strong>de</strong> citer2. Mise en état3. Condamnation aux dépens en référé4. Astreintes
142 – 2005/4JURISPRUDENCE DE LIEGE, MONS ET BRUXELLESEn novembre 1989, avril 1992, octobre 1993 et mars 2000, la J.L.M.B. 2 vouslivrait une synthèse <strong>de</strong>s enseignements contenus dans plusieurs dizaines <strong>de</strong>décisions rendues en référé. Depuis lors, un grand nombre <strong>de</strong> décisions prési<strong>de</strong>ntiellesnous est à nouveau parvenu. L'actualité et le manque <strong>de</strong> place disponiblene nous ont pas permis <strong>de</strong> vous les livrer toutes dans leur intégralité. Lelecteur trouvera ci-<strong>de</strong>ssous la synthèse <strong>de</strong> celles qui n'ont pu être publiées.Je dédie ces inédits à la mémoire <strong>de</strong> madame la vice-prési<strong>de</strong>nte PRISCILLADONNY, <strong>de</strong>vant qui j’ai eu si souvent un réel plaisir à plai<strong>de</strong>r, en référé.I.- Le provisoire1.- NotionJ’ai eu récemment l’occasion <strong>de</strong> défendre une conception large du provisoire,conforme à l’enseignement <strong>de</strong> l’arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation du 9 septembre1982 3 , selon laquelle la seule limite imposée par le provisoire au juge <strong>de</strong>s référésest que sa décision ne peut contenir <strong>de</strong>s mesures qui porteraient à une <strong>de</strong>s partiesun préjudice définitif et irréparable, car, dans ce cas, son ordonnance porteraitpréjudice au fond. Seul le respect <strong>de</strong> cette limite est susceptible <strong>de</strong> préserverl’effectivité <strong>de</strong> la règle selon laquelle le juge du fond n’est pas lié par ce qu’adécidé le juge <strong>de</strong>s référés et pourra toujours prendre une décision contraire 4 .J’ajoutais encore que le juge du fond, s’il ne suit pas l’appréciation <strong>de</strong>s <strong>droit</strong>s faitepar le juge <strong>de</strong>s référés, doit mettre fin aux mesures provisoires ordonnées par ce<strong>de</strong>rnier et, le cas échéant, ordonner la réparation du dommage subi entre-tempssoit en nature, soit si le préjudice est définitif, par équivalent, en accordant unejuste in<strong>de</strong>mnisation.En d’autres termes, rien n’interdit au juge <strong>de</strong>s référés d’ordonner une mesureirréversible, pour autant qu’elle ne cause pas un préjudice définitif et irréparable.• C’est exactement ce que décidait déjà, en octobre 2000, le juge <strong>de</strong>s référés <strong>de</strong>Tournai, saisi par l’Etat <strong>be</strong>lge d’une action visant la condamnation sous astreinted’un éleveur <strong>de</strong> bovins à se conformer à l’ordre <strong>de</strong> mise à mort et <strong>de</strong> <strong>de</strong>structiond’une <strong>de</strong> ses vaches, surprise par l’inspection vétérinaire sans ses <strong>de</strong>ux marquesauriculaires. Le défen<strong>de</strong>ur soulevait le caractère non provisoire <strong>de</strong> la mesure dèslors que celle-ci était manifestement irréversible. Très justement le juge <strong>de</strong>sréférés répond qu’il «statue au provisoire c’est-à-dire par une décision dont ledispositif ne peut être déclaratif ou constitutif <strong>de</strong> <strong>droit</strong>; qu’en l’espèce, la mesuresollicitée ne préjudicie en rien aux <strong>droit</strong>s du défen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> soumettre éventuellementau juge du fond la question <strong>de</strong> la légitimité <strong>de</strong> l’administration à édicter enl’espèce un tel ordre <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> son animal […] ni même, par voie <strong>de</strong>conséquence, la possibilité qu’il aurait <strong>de</strong> réclamer <strong>de</strong>s dommages et intérêts encas <strong>de</strong> faute du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur ou d’un tiers». Et pour bien se faire comprendre, lejuge ajoute encore que «le juge <strong>de</strong>s référés peut être amené à prendre <strong>de</strong>s mesuresirréversibles s’il l’estime opportun; que le défen<strong>de</strong>ur semble à cet égard confondrele caractère provisoire <strong>de</strong> la mesure, qui signifie en réalité que le juge du fond nepeut être lié par l’appréciation du juge <strong>de</strong>s référés, avec le caractère réversible ounon <strong>de</strong> la mesure prononcée» (Civ. Tournai (réf.), 25 octobre 2000, J.L.M.B.01/515).La lecture <strong>de</strong>s décisions fait apparaître qu’il subsiste encore, sur ce point, <strong>de</strong>sappréciations très divergentes.___________2. Les précé<strong>de</strong>nts inédits ont été publiés dans cette revue, 1989, p. 1330 à 1353; 1992, p. 508 à 530; 1993,p. 1118 à 1143, 2000, p. 356 à 376.3. Pas., 1983, I, 48 et suivantes.4. J. ENGLEBERT, "Le référé <strong>judiciaire</strong> : principes et questions <strong>de</strong> procédure", Le référé <strong>judiciaire</strong>, éditions<strong>de</strong> la Conférence du Jeune barreau <strong>de</strong> Bruxelles, 2003, p. 25 à 51.
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