L’éducation au risque routier – phase établissements scolaires , CREDOC / Prévention Routière et FFSA –octobre 2005les <strong>parents</strong> et les enfants sur le thème du risque routier ; il s’agit en effet d’un des deux « piliers »de l’éducation ; les éléments pouvant servir de support à cette discussion ont également faitl’objet d’une interrogation.1 Les discussions♦Le risque routier : le risque abordé le plus tôt avec l’enfantLe risque routier est, parmi ceux qui ont été proposés, le risque qui est le plus souvent abordéavec les enfants.Il est également le risque abordé le plus précocement. Contrairement à d’autres risques, plusciblés au niveau de l’âge, il est le plus transversal. L’enquête qualitative montrait que les dangersévoqués différaient en fonction de l’âge (conduite piéton pour les plus petits à conduite d’unvéhicule motorisé pour les plus grands), tous ces dangers entrant dans le risque routier.A partir de 14 ans, les risques abordés se diversifient toutefois, et l’on peut penser, comme l’avaitmontré l’enquête qualitative, que la focalisation parentale se fait souvent sur d’autres sujets depréoccupations (voir supra).Tableau n° 17 Les risques que les <strong>parents</strong> abordent avec l'enfant, selon l'âge de l'enfantMoins de 8ans8-13 ans 14-17 ans18 ans ouplusensembleAccident de la route 91% 93% 87% 96% 92%Agression 60% 94% 90% 88% 82%Alcool drogue 26% 80% 92% 92% 70%Maladie grave 32% 68% 79% 86% 65%Chômage, échec scolaire 30% 73% 84% 88% 67%Dépression, suicide 4% 27% 49% 55% 33%Source : enquête CRÉDOC - Prévention Routière – FFSA / juin 2005♦Un sujet fréquemment abordé47% des <strong>parents</strong> déclarent aborder très souvent le sujet, 41% assez souvent, 2% jamais.Les <strong>parents</strong> restent tout aussi nombreux à discuter très souvent de ce thème, quel que soit l'âgede l'enfant. En particulier, lorsque le jeune a 23 ou 24 ans, ce sont encore 48% des <strong>parents</strong> quiabordent très souvent cette problématique. Ce constat rejoint celui effectué lors des parties54
L’éducation au risque routier – phase établissements scolaires , CREDOC / Prévention Routière et FFSA –octobre 2005précédentes, d'une préoccupation qui, sans être prioritaire, reste constante à tout âge.Cette fréquence ne dépend donc pas de l’âge de l’enfant, mais elle est variable en fonction descirconstances :- 75% abordent le risque routier lors d’un trajet en commun (voiture, vélo,…), plus encorelorsque les enfants sont petits : 83% des <strong>parents</strong> de moins de 8 ans abordent ce sujet, 66%des 18 ans ou plus ; on retrouve ici le poids de la circonstance fortuite, de la situation réelle- 24% des <strong>parents</strong> abordent le sujet sur le chemin de l’école, et plus encore les moins de 8 ans(47%), car les <strong>parents</strong> accompagnent plus souvent les enfants à l’école à cet âge- 22% devant la télévision, dont 14% des moins de 8 ans, 31% des 18 ans ou plus ; l’utilisationde la télévision croît avec son usage parmi les enfants. Les images choc en particulier sontsouvent cachées aux plus petits.Enfin, comme nous l’avons remarqué, le passage d’une étape d’autonomie est l’occasion, pour88% des <strong>parents</strong>, de discuter des risques routiers et des comportements à adopter (71% selon lesdéclarations des 14-24 ans)♦Les pères abordent le thème principalement avec leur fils50% des mères de famille déclarent discuter très souvent du thème de la prévention routière,pour 39% des pères de famille. Là encore, les comportements sont également différenciés selonle sexe de l’enfant :- 48% des pères abordent très souvent le sujet avec leur fils, mais 28% seulement avec leurfille,- la moitié des mères abordent très souvent le sujet, que l'enfant soit une fille ou un garçon.Le fait d'aborder ou non le thème ne dépend pas de la catégorie socio-professionnelle, peu dupositionnement par rapport au risque routier. Il ne joue pas sur l'influence des <strong>parents</strong> sur laconduite de l'enfant, telle qu'elle a été mesurée au paragraphe précédent.Les <strong>parents</strong> qui placent le risque routier parmi leurs premières craintes pour l'enfant sont un peuplus nombreux, 51% contre 41% des autres <strong>parents</strong>, à en discuter très souvent.♦Faire attentionParmi les sujets abordés à propos de la sécurité routière, le plus fréquent est l’imprudence desautres, en lien, comme nous l’avons remarqué, avec une perception externe du danger. Viennentensuite des informations sur les panneaux, la signalisation, puis les comportements à éviter,quel que soit le moyen de transport utilisé.55