107d’administration dixième, Sciences politiques Paris onzième, l’ÉcolePolytechnique quinzième, l’École <strong>de</strong>s mines vingtième... La première universitéest à <strong>la</strong> soixante-quatrième p<strong>la</strong>ce, sur un total <strong>de</strong> 350 établissements.Il est intéressant <strong>de</strong> relever que l’École <strong>de</strong>s mines a é<strong>la</strong>boré son c<strong>la</strong>ssementsur <strong>de</strong>s critères différents, prenant en compte le nombre d’anciens élèvesoccupant le poste <strong>de</strong> dirigeants dans les cinq cents plus gran<strong>de</strong>s entreprisesmondiales. Il se p<strong>la</strong>ce ainsi délibérément sur le terrain <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong> <strong>la</strong>formation, son excellence étant jugée à l’aune du <strong>de</strong>venir professionnel <strong>de</strong>sanciens étudiants.On peut bien entendu critiquer cette <strong>de</strong>rnière approche, ce<strong>la</strong> n’a d’ailleurspas manqué, comme on peut critiquer celle, exclusivement académique, duc<strong>la</strong>ssement dit <strong>de</strong> Shanghai.Quelle est donc leur légitimité ? La réponse importe peu, répondBertrand Bellon, professeur d’économie à Paris-XI, dans un récent article <strong>de</strong> <strong>la</strong>revue Futuribles. Il y prédit qu’à l’avenir, « c’est par rapport aux c<strong>la</strong>ssementsétablis que les universités auront à défendre leurs projets ». En quelques années,ces divers c<strong>la</strong>ssements se sont en effet imposés dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche et<strong>de</strong> l’enseignement supérieur.2. La santé et <strong>la</strong> protection socialeComme on le verra plus loin en évoquant le baromètre BVA <strong>de</strong>s servicespublics, les usagers du service public <strong>de</strong> santé en sont très majoritairementsatisfaits.Plus généralement, Eurostat indique que les Français se déc<strong>la</strong>rent à 75 %satisfaits <strong>de</strong> leur système <strong>de</strong> santé. Dans le même sens, mais cette fois selon unsondage TNS Sofres pour <strong>la</strong> Générale <strong>de</strong> santé le 24 novembre 2009, ils sont83 % à juger que ce système est l’un <strong>de</strong>s meilleurs du mon<strong>de</strong>, même s’ils sont<strong>de</strong>ux sur trois à le trouver cher compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> prendre unecomplémentaire, et du nombre croissant <strong>de</strong> médicaments non pris en charge parle régime <strong>de</strong> base.Cette opinion <strong>de</strong>s Français est partagée à l’international : l’OMS ad’ailleurs c<strong>la</strong>ssé le système <strong>de</strong> santé français au tout premier rang <strong>de</strong> sonpalmarès. L’indicateur international <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie, dont il sera égalementquestion plus loin, établi par le magazine américain International livingmagazine, p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>puis plusieurs années <strong>la</strong> <strong>France</strong> en tête <strong>de</strong> son c<strong>la</strong>ssement,pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé 80 .Dans l’audit publié dans son numéro <strong>de</strong> juin 2009, le journal L’Expansion,décerne une note tout à fait satisfaisante à <strong>la</strong> <strong>France</strong> en ce domaine. Le fait quel’assurance ma<strong>la</strong>die permette <strong>de</strong> garantir à tous l’accès à <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> qualité estun atout incontestable. Le choix du mé<strong>de</strong>cin, contrairement à certains régimesétrangers (National Health service britannique) est libre, ce qui est également80La synthèse <strong>de</strong> cette enquête figure en annexe n° 7.
108considéré comme un atout. L’État, en adoptant <strong>la</strong> Couverture médicaleuniverselle (CMU) a permis à 1,4 million <strong>de</strong> personnes d’accé<strong>de</strong>r aux services <strong>de</strong>santé.L’évolution <strong>de</strong>s dépenses, qui conduit au creusement <strong>de</strong>s déficits, estinscrite au passif du système. De plus, si les experts choisis par L’Expansion sontunanimes sur <strong>la</strong> qualité du service, ils émettent <strong>de</strong>s critiques sur l’insuffisantmail<strong>la</strong>ge du territoire en praticiens, sur le ticket modérateur, ou sur <strong>la</strong> nécessité<strong>de</strong> recourir à une assurance complémentaire pour couvrir un « reste à charge » enaugmentation pour le patient.La même source décerne au système français <strong>de</strong> protection sociale une noteà peine inférieure à <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte. Parmi les qualités qui lui sont reconnues, <strong>la</strong>principale est qu’il remplit bien son rôle d’amortisseur social face à <strong>la</strong> crise,notamment parce qu’il assure 30 % du revenu <strong>de</strong>s ménages, soit huit points <strong>de</strong>plus que <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s grands pays industrialisés. Les retraites représentent48,8 % <strong>de</strong>s prestations versées. C’est aussi grâce ce système que <strong>la</strong>consommation <strong>de</strong>s ménages, contrairement à ce qu’on a pu constater récemmentdans d’autres pays, n’a pas fléchi. En revanche, les seniors en seraient lesprincipaux bénéficiaires, contrairement aux jeunes, ce qui lui vaut le reproched’être inégalitaire.On rappellera que pour Eurostat, les Français sont, <strong>de</strong>rrière les Hol<strong>la</strong>ndais,les Danois et les Belges, à <strong>la</strong> quatrième p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’Union en taux <strong>de</strong> satisfactionexprimée quant au régime <strong>de</strong> retraite, sans que ce taux franchisse <strong>la</strong> barre <strong>de</strong>s50 % <strong>de</strong> jugements favorables.3. Un c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vieBien qu’il ne s’agisse pas d’un indicateur officiel, il nous a paru intéressant<strong>de</strong> mentionner ce c<strong>la</strong>ssement établi <strong>de</strong>puis trente ans par le magazine américainInternational living magazine <strong>de</strong>stiné aux expatriés et aux retraités américains.Cent quatre-vingt quatorze pays sont étudiés. Le c<strong>la</strong>ssement est réalisé surneuf critères en fonction <strong>de</strong>s statistiques nationales et d’organisationsinternationales, complétées par les appréciations <strong>de</strong>s correspondants locaux dumagazine dans le mon<strong>de</strong>.Pour <strong>la</strong> cinquième année consécutive, <strong>la</strong> <strong>France</strong> est c<strong>la</strong>ssée en tête. C’est unélément intéressant, montrant que <strong>la</strong> <strong>France</strong> bénéficie, somme toute, d’une imagepositive aux États-Unis. En particulier, il faut noter que <strong>la</strong> <strong>France</strong> se situe trèsnettement en tête pour <strong>la</strong> santé. Elle est également bien p<strong>la</strong>cée pour <strong>la</strong> liberté et <strong>la</strong>sécurité. Les commentaires du sondage sont très élogieux.Il faut cependant nuancer ces résultats. En effet, cette p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> premier estle résultat d’une moyenne sur neuf critères. Si l’on détaille les résultats, ons’aperçoit que si <strong>la</strong> <strong>France</strong> est bien première pour <strong>la</strong> santé, résultat sans appel,elle est également première pour <strong>la</strong> liberté, mais ex-æquo avec trente-trois autrespays. Elle est encore première pour <strong>la</strong> sécurité, mais ex-æquo avec trente-cinqautres pays. Elle se c<strong>la</strong>sse quatrième pour les infrastructures, septième pour le
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