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Améliorer l'image de la France - Base de connaissance AEGE

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6Dans cette hypothèse, chaque trait reconnu ici ou là comme caractéristiqued’un pays peut servir ou <strong>de</strong>sservir ses intérêts et ses objectifs, quels qu’ils soient.Par l’ironie, <strong>la</strong> caricature, l’exagération... il est possible <strong>de</strong> dévaloriser le sujetque l’on s’est choisi pour cible. Certes, une image médiocre n’a pas toujourspour résultat <strong>de</strong> disqualifier un pays dans un contexte donné ; au moinsl’affaiblit-elle au profit <strong>de</strong>s tiers qui ne souffriraient pas du même handicap. Àcet égard, l’image est une force ou une faiblesse. Partant, elle est une arme.Bien entendu l’image n’épuise pas <strong>la</strong> réalité et P<strong>la</strong>ton nous a prémuniscontre l’infantilisme grave <strong>de</strong> conséquences qui consisterait à induire le mon<strong>de</strong>réel <strong>de</strong>s ombres qu’il projette, même si par ces représentations fantasmagoriques,l’imaginaire renvoie au réel, ce réel où les rapports <strong>de</strong> force démographiques,économiques, militaires ou autres pèsent autrement plus lourd que lesreprésentations et les symboles. Il n’empêche : ceci n’exclut pas ce<strong>la</strong>. Travaillerà <strong>la</strong> marge n’est pas forcément marginal. Il ne s’agit pas ici d’examiner commentmasquer <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong>s équilibres internationaux ni <strong>de</strong> hisser artificiellement lefaire savoir au niveau du savoir-faire, mais <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce l’intérêt <strong>de</strong>l’image comme outil parmi d’autres au service d’objectifs politiques,économiques et culturels. Au contraire d’un exercice <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> ou <strong>de</strong>camouf<strong>la</strong>ge, c’est à un effort <strong>de</strong> lucidité que l’étu<strong>de</strong> convie. Une lucidité auservice <strong>de</strong> l’action.Lucidité d’abord. Beaucoup <strong>de</strong> Français sont en effet persuadés que <strong>la</strong><strong>France</strong> bénéficie d’une bonne, voire d’une très bonne image, alors que <strong>la</strong> réalitéest beaucoup plus contrastée. Si <strong>la</strong> culture, l’art <strong>de</strong> vivre et le tourisme sont jugéspositivement, les propos et les attitu<strong>de</strong>s irritent souvent, perçus comme <strong>de</strong>smanifestations <strong>de</strong> suffisance alors même que nous sommes jugés dépassés dans<strong>de</strong> nombreux domaines. Sans doute ces jugements négatifs sont-ils pour partieinfondés. Il reste qu’une représentation considérée comme réelle est réelle dansses conséquences.On ne rend pas service à <strong>la</strong> <strong>France</strong> en disant que tout va bien. Établir unconstat sans comp<strong>la</strong>isance <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception que les différents pays ont <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>France</strong> n’est pas cé<strong>de</strong>r au défaitisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> déclinologie. C’est écouter lescritiques, les analyser et réagir en conséquence pour donner à notre pays lemaximum <strong>de</strong> chances <strong>de</strong> réussites. S’il n’est gage <strong>de</strong> succès, cet exercice <strong>de</strong>lucidité permet à tout le moins d’éviter les récifs vers lesquels précipiteimmanquablement le maniement exclusif <strong>de</strong> l’encensoir ou du cilice.Action ensuite. Pour en justifier <strong>la</strong> nécessité, nous avons tenté <strong>de</strong> dégagerles gran<strong>de</strong>s raisons pour lesquelles un pays doit s’efforcer <strong>de</strong> donner <strong>de</strong> luimêmeune image séduisante et, corré<strong>la</strong>tivement, se doter d’une politique <strong>de</strong>communication d’images. Ce surgissement du pluriel n’est pas innocent. Lesconsidérations rapi<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l’image s’accommo<strong>de</strong>nt du singulier. Lepluriel s’impose en revanche dès que l’on envisage l’action. L’image n’est pas <strong>la</strong>même pour tous et partout. Elle varie dans le temps - lentement - et dansl’espace. Elle diffère suivant les aspects <strong>de</strong> l’on considère et en fonction <strong>de</strong> qui

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