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a un eventuel controle sur place de la cnil - L'Afcdp

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lors <strong>de</strong>s contrôles effectués, a été prise au terme d’<strong>un</strong>e procédure irrégulière et qu’elle doit pour ce motif êtreannulée ».Dans <strong>un</strong> comm<strong>un</strong>iqué publié le 2 décembre 2009, <strong>la</strong> Commission précise que ces décisions ne modifient ni lespouvoirs qu’elle possè<strong>de</strong> dans le cadre <strong>de</strong> ses contrôles ni <strong>la</strong> politique qu’elle mène : « les contrôles <strong>sur</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong><strong>de</strong>meurent <strong>un</strong>e priorité au service <strong>de</strong>s citoyens et du respect <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie privée ».Les faits : La CNIL avait prononcé, le 14 décembre 2006, <strong>de</strong>ux sanctions financières à l’encontre <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxsociétés qui commercialisent <strong>de</strong>s fenêtres en ayant recours à <strong>de</strong> <strong>la</strong> prospection téléphonique (30.000 € chac<strong>un</strong>e).Lors <strong>de</strong> ses contrôles, <strong>la</strong> CNIL avait constaté que le droit <strong>de</strong>s personnes à s’opposer à être démarchéestéléphoniquement, donc leur droit à <strong>la</strong> tranquillité, n’était pas pris en compte <strong>de</strong> manière satisfaisante.Dans sa décision du 6 novembre 2009, le Conseil d’Etat, assimi<strong>la</strong>nt les locaux d’entreprise au domicile privé, aconsidéré que, « en raison <strong>de</strong> l’ampleur <strong>de</strong>s pouvoirs » <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL, « cette ingérence » n’estproportionnée que si elle a été « préa<strong>la</strong>blement autorisée par <strong>un</strong> juge » ou si <strong>la</strong> personne responsable <strong>de</strong>s lieux« a été préa<strong>la</strong>blement informée <strong>de</strong> son droit <strong>de</strong> s’opposer » au contrôle. Cette information préa<strong>la</strong>ble n’ayant pasété réalisée, le Conseil d’état a annulé ces <strong>de</strong>ux sanctions <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL.La CNIL a pris acte <strong>de</strong> ces décisions et a <strong>de</strong>puis modifié ses pratiques <strong>de</strong> contrôle afin <strong>de</strong> se conformer auxexigences du Juge. Elle procè<strong>de</strong> dorénavant systématiquement à l’information <strong>de</strong>s personnes faisant l’objet d’<strong>un</strong>contrôle <strong>sur</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong> <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s éléments prévus à l’article 44 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi et notamment :• <strong>de</strong> leur droit à s’opposer à ce contrôle ;• dans cette hypothèse, <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL <strong>de</strong> saisir le prési<strong>de</strong>nt du trib<strong>un</strong>al <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> instance compétent afin que celui-ci autorise, par ordonnance, <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> contrôle, y comprisen faisant appel à <strong>la</strong> force publique 45 . Le refus du responsable oblige alors <strong>la</strong> CNIL à faire son contrôlesous <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> l'autorité judiciaire.En pratique, <strong>la</strong> CNIL doit se ménager <strong>un</strong>e preuve <strong>de</strong> <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong> cette information, sous peine <strong>de</strong> voir saprocédure entachée d'irrégu<strong>la</strong>rités.Enfin <strong>la</strong> CNIL a saisi le Premier Ministre et <strong>la</strong> Chancellerie afin d’envisager <strong>un</strong>e modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi. Celle-cipourrait consister à lui donner <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> se faire délivrer <strong>un</strong>e autorisation du juge judiciaire préa<strong>la</strong>blementà tout contrôle. La Commission précise dans son comm<strong>un</strong>iqué que « L’effet <strong>de</strong> <strong>sur</strong>prise pourrait ainsi êtreconservé, ce qui est très important en matière <strong>de</strong> fichiers informatiques où les preuves sont fragiles carfacilement effaçables ».6.2. La proposition <strong>de</strong> loi Détraigne-EscoffierLe 6 novembre 2009, les Sénateurs Yves Détraigne (UC, Marne) et Anne-Marie Escoffier (RDSE, Aveyron) ontdéposé <strong>un</strong>e proposition <strong>de</strong> loi 46 « visant à mieux garantir le droit à <strong>la</strong> vie privée à l’heure du numérique ». Cetteproposition modifierait <strong>la</strong> loi dite « Informatique et Libertés ».Ce texte introduit plusieurs me<strong>sur</strong>es très importantes, dont le CIL obligatoire (article 3), <strong>la</strong> notification <strong>de</strong>s failles<strong>de</strong> sécurité (article 7), le renforcement <strong>de</strong>s obligations du Responsable <strong>de</strong> traitement, (articles 6 et 8) et lerenforcement du pouvoir <strong>de</strong> sanction <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL (articles 11 à 13).Concernant plus particulièrement le sujet qui nous intéresse dans le cadre <strong>de</strong> cedocument, signalons <strong>la</strong> reformu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’article 9bis (nouveau) adopté enCommission <strong>de</strong>s lois le 24 février 2010, avant son passage en première lecture auSénat le 23 mars 2010.Figure 13 : Le Sénateur Yves Détraigne nous avait fait l’honneur, enseptembre 2009, d’intervenir lors <strong>de</strong> l’<strong>un</strong> <strong>de</strong> nos débats, <strong>sur</strong>l’Anonymisation.45 La CNIL a réaffirmé à cette occasion « son intention <strong>de</strong> saisir systématiquement l’autorité judiciaire en cas d’opposition afin <strong>de</strong>permettre <strong>la</strong> vérification <strong>de</strong> <strong>la</strong> conformité <strong>de</strong>s fichiers à <strong>la</strong> loi ».46 www.senat.fr/rap/l09-330/l09-330.htmlPage 35 <strong>sur</strong> 82AFCDP, Association Française <strong>de</strong>s Correspondants à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s Données à caractère Personnelwww.afcdp.net

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