membre du personnel <strong>de</strong> ces établissements ou organismes et <strong>de</strong> toute autre personne en re<strong>la</strong>tion, <strong>de</strong> par sesactivités, avec ces établissements ou organismes. Il s'impose à tout professionnel <strong>de</strong> santé, ainsi qu'à tous lesprofessionnels intervenant dans le système <strong>de</strong> santé. Deux ou plusieurs professionnels <strong>de</strong> santé peuvent toutefois,sauf opposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne dûment avertie, échanger <strong>de</strong>s informations re<strong>la</strong>tives à <strong>un</strong>e même personne priseen charge, afin d'as<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> continuité <strong>de</strong>s soins ou <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> meilleure prise en charge sanitaire possible.Lorsque <strong>la</strong> personne est prise en charge par <strong>un</strong>e équipe <strong>de</strong> soins dans <strong>un</strong> établissement <strong>de</strong> santé, lesinformations <strong>la</strong> concernant sont réputées confiées par le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> à l'ensemble <strong>de</strong> l'équipe. …/… Le fait d'obtenirou <strong>de</strong> tenter d'obtenir <strong>la</strong> comm<strong>un</strong>ication <strong>de</strong> ces informations en vio<strong>la</strong>tion du présent article est p<strong>un</strong>i d'<strong>un</strong> and'emprisonnement et <strong>de</strong> 15 000 Euros d'amen<strong>de</strong>. …/… Le secret médical ne fait pas obstacle à ce que lesinformations concernant <strong>un</strong>e personne décédée soient délivrées à ses ayants droit, dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e où elles leursont nécessaires pour leur permettre <strong>de</strong> connaître les causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, <strong>de</strong> défendre <strong>la</strong> mémoire du déf<strong>un</strong>t ou <strong>de</strong>faire valoir leurs droits, sauf volonté contraire exprimée par <strong>la</strong> personne avant son décès ».13. Le Procès-Verbal doit être le reflet du contrôleLes agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL rédigent <strong>un</strong> procès verbal (manuscrit ou tapé <strong>sur</strong> <strong>un</strong> PC portable et édité <strong>sur</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong>) en fin<strong>de</strong> mission dans lequel ils décrivent tout ce qui a été fait, y compris <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s vérifications faites et les piècesdont ils emportent <strong>un</strong>e copie.Cette rédaction est répartie entre lesagents, suivant leurs compétences.Tous les agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL qui ont prispart au contrôle paraphent et signent ceProcès-verbal, ainsi que les éventuelsexperts tiers figurant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong>mission. Par contre les éventuels« observateurs » (par exemple <strong>de</strong>smagistrats en formation) ne signent pasle document.Seul le représentant local du responsable<strong>de</strong>s traitements (ou le CPDP ou le CILs’il est présent) le signe, après l’avoirrelu et comparé avec ce que le scribe anoté.Figure 17 : Copie d’<strong>un</strong> procès-verbalétabli à l’issue d’<strong>un</strong> contrôle <strong>sur</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL.La loi fait état du caractèrecontradictoire <strong>de</strong> ce procès-verbal : les points <strong>de</strong> divergence peuvent donc donner lieu à <strong>un</strong> échange avec lescontrôleurs qui restent libres d’annoter ou <strong>de</strong> modifier le document 56 . Dans <strong>la</strong> négative et si le responsable <strong>de</strong>straitements ou le CIL le juge utile, il l’indique en observation à coté <strong>de</strong> leur signature.Pour l’entité contrôlée, le Procès-verbal est signé par le responsable <strong>de</strong>s traitements, à défaut le CIL, à défaut ledirecteur local, qui en gar<strong>de</strong> <strong>un</strong> exemp<strong>la</strong>ire.Une société contrôlée en 2006 et condamnée à <strong>un</strong>e sanction péc<strong>un</strong>iaire représentant, selon son dirigeant « plusd’<strong>un</strong>e année <strong>de</strong> bénéfices », a présenté <strong>un</strong> recours <strong>de</strong>vant le Conseil d’Etat, <strong>sur</strong> plusieurs motifs, dont certainsconcernent le Procès-verbal ; « les procès-verbaux établis sont entachés d'irrégu<strong>la</strong>rités, en ce qu'ils ne portentque <strong>de</strong> manière stéréotypée l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission, qu'ils ne sont pas régulièrement signés et ne lui ont pas été56 Il a été difficile pour le groupe <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> réelle marge <strong>de</strong> manœuvre <strong>sur</strong> ce point précis. Il ne faut pas hésiter à ce sta<strong>de</strong> àse faire épauler <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction juridique (même à distance) avant signature.Page 52 <strong>sur</strong> 82AFCDP, Association Française <strong>de</strong>s Correspondants à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s Données à caractère Personnelwww.afcdp.net
égulièrement notifiés ». La société a été déboutée. La note du Conseil d’Etat indique « qu'en l'absence <strong>de</strong> griefspécifique, le défaut <strong>de</strong> signature <strong>de</strong> certains membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> délégation ne peut entraîner <strong>la</strong> nullité du procèsverbal».13.1. Les textes <strong>de</strong> référenceL’article 44 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi Informatique & Libertés du 6 août 2004 précise qu’ « Il est dressé contradictoirementprocès-verbal <strong>de</strong>s vérifications et visites menées en application du présent article ».Le décret n° 2005-1309 du 20 octobre 2005 précise dans son article 64 <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> ce procès-verbal : « Leprocès-verbal énonce <strong>la</strong> nature, le jour, l'heure et le lieu <strong>de</strong>s vérifications ou <strong>de</strong>s contrôles effectués. Il indiqueégalement l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission, les membres <strong>de</strong> celle-ci présents, les personnes rencontrées, le cas échéant,leurs déc<strong>la</strong>rations, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s formulées par les membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission ainsi que les éventuelles difficultésrencontrées. L'inventaire <strong>de</strong>s pièces et documents dont les personnes chargées du contrôle ont pris copie estannexé au procès-verbal ».Lorsque <strong>la</strong> visite n'a pu se dérouler, le procès-verbal mentionne les motifs qui ont empêché ou entravé sondéroulement.Le procès-verbal est signé par les personnes chargées du contrôle qui y ont procédé et par le responsable <strong>de</strong>slieux ou par toute personne désignée par celui-ci. En cas <strong>de</strong> refus ou d'absence <strong>de</strong> celles-ci, mention en est portéeau procès-verbal.Le procès-verbal est notifié au responsable <strong>de</strong>s lieux et au responsable <strong>de</strong>s traitements.14. « Ouf ! Ils sont partis » - Une urgence, tenir <strong>un</strong>eré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> <strong>de</strong>briefingDans ce document, le groupe <strong>de</strong> travail AFCDP retient comme sa convention <strong>la</strong> définition suivante : le contrôle<strong>sur</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong> se termine quand les agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL quittent le site (<strong>la</strong> procédure en elle-même ne prend pasnaturellement fin à ce moment). L’ « après-aval » correspond aux phases qui suivent ce départ.Les points principaux qui doivent être traités sont les suivants ;• Que faire en cas d'erreur <strong>sur</strong> le procès verbal <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL (ou PV incomplet) ?• Que faire si <strong>un</strong>e irrégu<strong>la</strong>rité a été détectée par <strong>la</strong> CNIL durant son contrôle (mentionnée oralement et/o<strong>un</strong>otifié <strong>sur</strong> le PV) ? Anticiper et corriger ?• Répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL : Qui, comment et quand ?• Que va-t-il se passer « après » ?Après le départ <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL, il est recommandé <strong>de</strong> ré<strong>un</strong>ir immédiatement les col<strong>la</strong>borateurs ayantparticipé au contrôle et d’établir <strong>un</strong> compte-rendu détaillé, qui sera adressé au responsable <strong>de</strong>s traitements et auCIL.Le journal (chrono) est immédiatement relu, commenté et enrichi (avec gestion <strong>de</strong> version, pour distinguer lesajouts a posteriori).Ce compte-rendu doit comprendrea. Un rappel <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> mission (périmètre, objectif, etc.) ;b. Une re<strong>la</strong>tion <strong>la</strong> plus précise possible <strong>de</strong>s faits et dires <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL pendant leurcontrôle : métho<strong>de</strong>s et outils utilisés, ambiance, etc. (Ces « détails » qui ne sont généralementpas portés au procès-verbal peuvent prendre toute leur importance par <strong>la</strong> suite) ;c. La liste <strong>de</strong>s documents et données emportés par ces agents ;d. Les actions prises par l’entité contrôlée (Qui a fait quoi, dans quelles conditions, avec quelsrésultats ?) ;e. Le journal (chrono) est annexé au compte-rendu.Page 53 <strong>sur</strong> 82AFCDP, Association Française <strong>de</strong>s Correspondants à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s Données à caractère Personnelwww.afcdp.net