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a un eventuel controle sur place de la cnil - L'Afcdp

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Article 11-2°-c prévoyant que <strong>la</strong> CNIL reçoit les p<strong>la</strong>intes re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong> donnéesà caractère personnel.Article 21 al. 2 disposant notamment que « les […] dirigeants d’entreprises publiques ou privées, responsables<strong>de</strong> groupements divers et plus généralement les détenteurs ou utilisateurs <strong>de</strong> traitements ou <strong>de</strong> fichiers <strong>de</strong>données à caractère personnel ne peuvent s’opposer à l’action <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission ou <strong>de</strong> ses membres et doiventau contraire prendre toutes me<strong>sur</strong>es utiles afin <strong>de</strong> faciliter sa tâche ».Article 51 disposant « qu’est p<strong>un</strong>i d’<strong>un</strong> an d’emprisonnement et <strong>de</strong> 15 000 € d’amen<strong>de</strong> le fait d’entraver l’action<strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission nationale <strong>de</strong> l’informatique et <strong>de</strong>s libertés : 2° en dissimu<strong>la</strong>nt [<strong>de</strong>s] documents ourenseignements, ou en les faisant disparaître ; 3° Soit en comm<strong>un</strong>iquant <strong>de</strong>s informations qui ne sont pasconformes au contenu <strong>de</strong>s enregistrements tel qu’il était au moment où <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a été formulée ou qui neprésentent pas ce contenu sous <strong>un</strong>e forme directement accessible ».Les sanctionsLa CNIL remarque que LCL n’avait ni justifié les incohérences entre les faits relevés lors <strong>de</strong>s visites et lesréponses apportées (<strong>de</strong> manière inexacte pendant près d’<strong>un</strong> an), ni démontré qu’il n’y avait pas eu dissimu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> preuve (premier grief), et qu’il n’avait pas non plus comm<strong>un</strong>iqué les informations exigées et portant <strong>sur</strong> lespersonnes inscrites au fichier <strong>de</strong>s retraits CB. Il a été relevé que LCL avait pourtant bien ces informations en sapossession.Au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité <strong>de</strong>s éléments constatés, <strong>la</strong> CNIL a prononcé <strong>un</strong>e sanction péc<strong>un</strong>iaire <strong>de</strong> 45.000 euroscorrespondant au triple <strong>de</strong> <strong>la</strong> somme mise en recouvrement concernant le premier grief (soit 30.000 euros) à<strong>la</strong>quelle s’ajoute <strong>la</strong> somme forfaitaire <strong>de</strong> 5.000 euros pour chac<strong>un</strong>e <strong>de</strong>s autres p<strong>la</strong>intes relevant du secondgrief (soit 15.000 euros).La CNIL a également décidé <strong>de</strong> sanctionner <strong>la</strong> mauvaise foi <strong>de</strong> LCL par <strong>la</strong> publication d’<strong>un</strong> extrait <strong>de</strong> sadécision dans les quotidiens Le Figaro et La Trib<strong>un</strong>e.La comm<strong>un</strong>ication <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNILDans son rapport annuel 2006 (dévoilé le 9 juillet 2007), <strong>la</strong> CNIL a décidé <strong>de</strong> consacrer <strong>un</strong>e interview <strong>de</strong>Monsieur Philippe Nogrix (Sénateur <strong>de</strong> l’Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine, Commissaire en charge du secteur «Monnaie et crédit»et Rapporteur en formation restreinte dans le dossier Crédit Lyonnais) à cette sanction :En quoi <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> sanction du Crédit Lyonnais vous paraît- elle exemp<strong>la</strong>ire ?Philippe Nogrix : « La décision <strong>de</strong> sanction financière d’<strong>un</strong> montant <strong>de</strong> 45000 euros prise à l’encontre du CréditLyonnais est fondamentale, et ceci pour <strong>de</strong>ux raisons. La CNIL a tout d’abord sanctionné <strong>un</strong>e pratique qu’elleestime être particulièrement stigmatisante pour les personnes concernées, à savoir le fichage abusif dans lesfichiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque <strong>de</strong> France. Ce faisant, <strong>la</strong> CNIL entend utiliser ses nouveaux pouvoirs <strong>de</strong> sanction afin <strong>de</strong>garantir le respect <strong>de</strong>s droits fondamentaux <strong>de</strong>s personnes. Mais <strong>la</strong> CNIL a également sanctionné le manque <strong>de</strong>coopération dont il avait été fait preuve dans le cas d’espèce. Il convient ainsi <strong>de</strong> rappeler qu’aux termes <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi informatique et libertés, tout responsable <strong>de</strong> traitement est tenu à <strong>un</strong>e stricte obligation <strong>de</strong> col<strong>la</strong>boration et <strong>de</strong>transparence vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL.Au-<strong>de</strong>là, je crois au caractère pédagogique <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> sanction prononcées par <strong>la</strong> CNIL. Par <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>conscience qu’elle a entraînée, <strong>la</strong> décision Crédit Lyonnais a eu <strong>de</strong>s répercussions positives au sein <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> profession bancaire ».À <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> cette première expérience, considérez-vous que <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> prononcer <strong>de</strong>s sanctionspéc<strong>un</strong>iaires va changer le rapport CNIL/responsables <strong>de</strong> traitement ?Philippe Nogrix : « La CNIL est <strong>un</strong>e institution multiforme qui dispose, par <strong>la</strong> loi, d’<strong>un</strong>e multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>compétences très différentes. Tenue à <strong>un</strong>e obligation <strong>de</strong> conseil à l’égard <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> traitement, elle estégalement <strong>un</strong>e autorité <strong>de</strong> contrôle (contrôle <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations, instruction <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes et missions <strong>de</strong> vérification<strong>sur</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong>) et, désormais, <strong>un</strong>e autorité <strong>de</strong> sanction.Page 69 <strong>sur</strong> 82AFCDP, Association Française <strong>de</strong>s Correspondants à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s Données à caractère Personnelwww.afcdp.net

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