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a un eventuel controle sur place de la cnil - L'Afcdp

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<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formulée par <strong>la</strong> CNIL <strong>de</strong> <strong>la</strong> copie d'<strong>un</strong>e cassette informatique <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s données <strong>sur</strong> lesdébiteurs au motif <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence, <strong>sur</strong> cette cassette, <strong>de</strong> <strong>la</strong> comptabilité <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.Interrogée <strong>sur</strong> le fon<strong>de</strong>ment juridique du secret professionnel opposé aux agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL, <strong>la</strong> SCP X a invoquéauprès <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation restreinte, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> ré<strong>un</strong>ion du 28 juin 2006, l’existence <strong>de</strong> l’article 226-13 du co<strong>de</strong> pénal.La Commission observe d’<strong>un</strong>e part que <strong>la</strong> seule référence aux dispositions du co<strong>de</strong> pénal n’est pas suffisante àdémontrer <strong>de</strong> l’existence, au profit <strong>de</strong> <strong>la</strong> SCP X, d’<strong>un</strong>e disposition légis<strong>la</strong>tive ou réglementaire lui permettant <strong>de</strong>s’opposer aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s formulées par <strong>la</strong> CNIL dans l’exercice <strong>de</strong> ses missions visées à l’article 44 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du6 janvier 1978 modifiée le 6 août 2004.La Commission observe d’autre part que l’existence éventuelle du secret professionnel ne saurait en auc<strong>un</strong>emanière protéger les données re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> comptabilité <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Par conséquent, <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s données que<strong>la</strong> SCP X estimait couvertes par le secret professionnel, tel que ce<strong>la</strong> ressort notamment du procès verbal <strong>de</strong>contrôle n° 2005-083C, n’était manifestement pas à même <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r va<strong>la</strong>blement le refus <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>iqueraux agents <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL les informations qu’ils <strong>de</strong>mandaient dans l’exercice <strong>de</strong> leurs missions. Il convient <strong>de</strong>rappeler que ce refus a eu pour conséquence d’empêcher <strong>la</strong> délégation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>un</strong> contrôleexhaustif du contenu <strong>de</strong>s fichiers utilisés par <strong>la</strong> SCP X.La Commission relève par conséquent que <strong>la</strong> SCP X ne s’est pas conformée à <strong>la</strong> mise en <strong>de</strong>meure du 24 janvier2006 puisqu’elle n’a en auc<strong>un</strong>e manière apporté <strong>de</strong>s garanties permettant <strong>de</strong> considérer qu’il n’y avait pas eu,lors du contrôle, <strong>de</strong> dissimu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> preuve ou <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>ication à <strong>la</strong> délégation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL d’informations ou<strong>de</strong> documents non conformes au contenu <strong>de</strong>s enregistrements tel qu’il était au moment où les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>copies <strong>de</strong> documents ont été formulées par <strong>la</strong> délégation <strong>de</strong> <strong>la</strong> CNIL ».12.3. Invoquer le secret professionnel <strong>de</strong>s avocats ?Il résulte <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'article 226-13 du Co<strong>de</strong> pénal 54 ainsi que <strong>de</strong> celles du règlement intérieur national<strong>de</strong> <strong>la</strong> profession que l'avocat est tenu par <strong>un</strong> secret professionnel absolu et d'ordre public. Ce secret est illimitédans le temps. Ce secret couvre toutes les matières dont l'avocat est amené à connaître dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion avec son client.Sont, à titre d'exemple, concernés par le secret : les consultations adressés par <strong>un</strong> avocat à son client ou <strong>de</strong>stinéesà celui-ci ; les correspondances échangées entre le client et son avocat, entre l'avocat et ses confrères ; les notesd'entretien et plus généralement toutes les pièces du dossier, toutes les informations et confi<strong>de</strong>nces reçues parl'avocat dans l'exercice <strong>de</strong> sa profession ; le nom <strong>de</strong>s clients et l'agenda <strong>de</strong> l'avocat.Ce secret professionnel s'impose donc à <strong>la</strong> CNIL qui ne peut contraindre en auc<strong>un</strong>e manière l'avocat à répondre à<strong>de</strong>s questions, quand bien même l'avocat serait présent aux côtés <strong>de</strong> son client dans le cadre d'<strong>un</strong> contrôle <strong>sur</strong><strong>p<strong>la</strong>ce</strong>.Depuis <strong>la</strong> décision du Conseil National <strong>de</strong>s Barreaux du 28 mai 2009, <strong>un</strong> CIL externe peut êtrechoisi parmi les avocats. Or le CIL, s’il constate <strong>un</strong>e irrégu<strong>la</strong>rité et s’il n’est pas entendu – y comprispar le Responsable <strong>de</strong> traitement —, peut aller jusqu’à saisir <strong>la</strong> CNIL… et peut-être provoquer <strong>un</strong>contrôle ! Pour pallier cette difficulté, le règlement intérieur national <strong>de</strong> <strong>la</strong> profession précise que dans ce casl’avocat doit mettre <strong>un</strong> terme à sa mission <strong>de</strong> CIL externe en se démettant <strong>de</strong> ses fonctions12.4. Invoquer le secret médical ?Dans le cadre d’<strong>un</strong> contrôle <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> santé, le secret médical peut-il être opposé en l’absence <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cin habilité à effectuer le contrôle ?L’article 44-III <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi précise que « Seul <strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin peut requérir <strong>la</strong> comm<strong>un</strong>ication <strong>de</strong> données médicalesindividuelles incluses dans <strong>un</strong> traitement nécessaire aux fins <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine préventive, <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherchemédicale, <strong>de</strong>s diagnostics médicaux, <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> soins ou <strong>de</strong> traitements, ou à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> service <strong>de</strong>54 « La révé<strong>la</strong>tion d’<strong>un</strong>e information à caractère secret par <strong>un</strong>e personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raisond’<strong>un</strong>e mission ou d’<strong>un</strong>e fonction temporaire (…) » peut être p<strong>un</strong>ie d’emprisonnement et d’amen<strong>de</strong> ».Page 50 <strong>sur</strong> 82AFCDP, Association Française <strong>de</strong>s Correspondants à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s Données à caractère Personnelwww.afcdp.net

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