Rapport de la sixième réunion conjointe - United Nations Economic ...

E/ECA/CM/46/6AU/CAMEF/MIN/Rpt(VIII)Page 11créant un environnement et un climat d’investissement favorables et les pays africains devaient investirdans des infrastructures et du capital humain de qualité afin d’attirer l’investissement étranger direct.L’orateur a invité les pays africains à se doter des règlements appropriés en appui à la promotion dusecteur privé en Afrique; il a également souligné qu’il était nécessaire que le système éducatif donneaux diplômés les compétences demandées par les employeurs.45. M. Abdoulaye Bathily, Ministre d’État à la présidence du Sénégal, a déclaré que, sansindustrialisation, il était impossible de créer des emplois adéquats pour les jeunes entrant sur le marchédu travail. Il était toutefois nécessaire de renforcer les forces sociales qui seraient le moteur del’industrialisation. La promotion des entrepreneurs industriels en conséquence de l’intervention del’État, par le biais de subventions et la fourniture de biens publics et des services d’infrastructuresphysiques de base, était un élément clé de la politique industrielle. L’intégration régionale était aussiune condition préalable importante pour la promotion du développement industriel. Enfin, lespartenariats public-privé (PPP) étaient indispensables pour créer les conditions fondamentales d’unetransformation structurelle. M. Bathily s’est associé aux autres intervenants pour demander unleadership politique fort et visionnaire à la tête du programme d’industrialisation.46. M. Michel Sidibé, Secrétaire général adjoint de l’ONU et Directeur exécutif du Programmecommun des Nations Unies sur le VIH/sida, a énuméré les priorités de la promotion del’industrialisation: maintenir la stabilité macroéconomique, redistribuer les opportunités économiques,garantir la justice sociale et mobiliser des ressources pour fournir des médicaments. Il a insisté surl’importance qu’il y avait à promouvoir l’esprit d’entreprise et les arrangements de partenariat publicprivépour encourager la production locale de produits pharmaceutiques dans les pays africains, ce quiaméliorerait la sécurité humaine et, partant, la croissance économique.47. Après un bref résumé de l’expérience des pays d’Amérique latine en matière d’industrialisation,M. Glauco Arbix, Président d’Innovation Agency (FINEP) au Brésil, a expliqué que l’innovation et ledéveloppement économique n’étaient pas le résultat du hasard, mais d’une stratégie bien conçue, étayéepar des politiques appropriées nécessitant un leadership fort, prêt à prendre des décisions difficiles pourle bénéfice à long terme du pays. Le Brésil avait adopté une stratégie de promotion du développementindustriel sur deux fronts, en investissant d’une part en faveur de la réduction de la pauvreté monétaireet des inégalités et, d’autre part, en faveur de l’éducation pour améliorer le capital humain, l’un desprincipaux moteurs de l’innovation. Il était également important de créer un environnement propice à lapromotion de l’innovation, cette dernière étant définie par M. Arbix comme la transformation des idéesen produits et procédés et, en fin de compte, en développement économique. Il était tout aussiimportant de forger des partenariats entre les secteurs public et privé dans le processusd’industrialisation.48. Les discussions qui ont suivi les observations liminaires des panélistes ont porté sur: a) lanécessité d’une planification à long terme et d’une bonne gouvernance; b) le rôle majeur du leadershipet d’une vision à long terme dans le processus d’industrialisation; c) le besoin d’ajouter de la valeur auxmatières premières; d) le rôle du système éducatif pour produire les compétences nécessaires en appuiau processus d’industrialisation; et e) l’importance de la science, de la technologie et de l’innovationpour le développement industriel.Traduction certifiée par PDS