Rapport de la sixième réunion conjointe - United Nations Economic ...

E/ECA/CM/46/6AU/CAMEF/MIN/Rpt(VIII)Page 18facteurs de production, et si l'environnement économique national n’était pas rassurant pour lespopulations, il s’avérerait difficile pour les pays ou les régions d’attirer l’investissement étranger. Cen'est pas l'intégration régionale qui permettra d'améliorer le financement de l'industrialisation, maisplutôt la volonté politique et des décisions politiques efficaces.70. M. Sanusi a convenu avec M. Nabe qu’à certains égards, la monnaie commune par exemple,l'Afrique n'était pas prête pour l'intégration régionale. De fait, 65 % du commerce européen se passe enEurope et qu’entre 35 et 40 % du commerce asiatique a lieu à l'intérieur de l'Asie, alors que moins de10 % du commerce africain se fait en Afrique. Il ne servait à rien d'avoir une monnaie commune enl’absence de liens commerciaux forts entre pays africains.71. M. Mikkawi a donné un aperçu des réformes fiscales opérées en Égypte pour faire face à ladifficile situation financière consécutive aux troubles politiques. Il a expliqué qu’au regard de lanécessité d’accroître le budget de l'État, la banque centrale avait pris des mesures strictes qui avaient euun impact sur les populations. Le Gouvernement avait institué une taxe foncière qui oblige les riches àpayer des impôts beaucoup plus élevés qu’auparavant, tout comme il avait réduit les subventions sur legaz. La livre égyptienne avait été dévaluée de 20 % par rapport au dollar des États-Unis. M. Mikkawi aajouté que l’Égypte avait créé un système d'obligations islamiques en vue d’attirer des investissementsétrangers. Ces obligations avaient été émises pour financer les infrastructures et d'autres projets dedéveloppement.Recommandations72. À l’issue du débat d’experts, les participants ont fait les recommandations suivantes:• Les pays africains devraient créer des fonds souverains pour financer les projets dedéveloppement;• Il faudrait que les pays africains aient des dirigeants visionnaires capables de formuler etde mettre en œuvre des politiques rationnelles pour créer un environnement propice àl’essor de l'industrialisation;• Les pays africains devraient renforcer leurs marchés financiers et leur système depaiement, en tant que mécanismes d’appui au programme d'industrialisation du continent;• L’Union africaine devrait approfondir l'intégration régionale et la coopération entre lespays en vue de faire progresser l'industrialisation du continent.Lancement du Rapport économique sur l'Afrique 2013 [point 4 de l’ordre du jour]73. Le groupe d’experts pour le lancement était composé de M. Carlos Lopes, de M. MaxwellMkwezalamba et de M. Albert Toikeusse Mabri, Ministre de la planification et du développement de laCôte-d'Ivoire et Président du Bureau de la Conférence.74. Dans son allocution d'ouverture, M. Maxwell Mkwezalamba a souligné que le Rapportéconomique sur l'Afrique faisait le point sur les récentes tendances économiques sur le continent. LeTraduction certifiée par PDS