E/ECA/CM/46/6AU/CAMEF/MIN/Rpt(VIII)Page 39les échanges intra-africains. Nous soulignons en particulier que les infrastructures et l’énergie sont lesmoteurs essentiels d’un programme d’industrialisation efficace et nous nous engageons à travailler avectoutes les parties prenantes dans nos divers pays afin <strong>de</strong> mobiliser le financement nécessaire, y comprispar l’inclusion fiancière utilisant les services postaux.8. Nous reconnaissons également que le secteur privé a un rôle crucial à jouer dansl’industrialisation <strong>de</strong> l’Afrique. Tout en continuant d’accueillir favorablement tous les IDE que nouspouvons attirer, nous encourageons particulièrement les investisseurs du secteur privé africain às’engager activement dans le secteur industriel. À cette fin, nous nous engageons à œuvrer enpartenariat avec le secteur privé dans le long terme afin d’assurer <strong>la</strong> gestation fructueuse et l’expansion<strong>de</strong>s initiatives prises afin <strong>de</strong> dynamiser <strong>la</strong> production industrielle, notamment dans le secteur agroindustriel,et d’accroître <strong>la</strong> productivité industrielle sur le continent. Parallèlement, nous invitons lesecteur privé à participer à <strong>de</strong>s programmes publics visant à accélérer <strong>la</strong> transformation structurelle<strong>de</strong> l’Afrique.9. Nous prenons note <strong>de</strong>s opportunités d’actions individuelles et coordonnées qu’offrent <strong>de</strong>scadres régionaux tels que le P<strong>la</strong>n d’action pour le développement industriel accéléré <strong>de</strong> l’Afrique(AIDA), le Programme minimum d’intégration (PMI), le Programme détaillé <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>l’agriculture africaine (PDDAA), le Programme <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s infrastructures en Afrique(PIDA), <strong>la</strong> Vision africaine <strong>de</strong>s mines et l’établissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone continentale <strong>de</strong> libre-échange. Noussommes conscients que les marchés régionaux offrent d’immenses opportunités qui n’atten<strong>de</strong>nt qued’être exploitées. Outre qu’ils facilitent les liens <strong>de</strong> production locaux au sein <strong>de</strong>s pays et entre lespays, les marchés régionaux offrent aussi <strong>de</strong>s possibilités d’apprentissage et permettent aux entreprisesnationales <strong>de</strong> renforcer, par étapes, leurs capacités <strong>de</strong> production.10. Nous reconnaissons en outre que les accords commerciaux avec les pays industrialisés etémergents sont importants pour entrer dans <strong>de</strong> nouveaux marchés. Ces accords doivent toutefois êtreconçus, négociés et échelonnés d’une manière qui permette <strong>de</strong> créer et <strong>de</strong> préserver l’espace politiquenécessaire à l’industrialisation et à <strong>la</strong> mise en œuvre d’initiatives d’intégration régionales.L’environnement mondial multipo<strong>la</strong>ire qui s’est instauré après <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’ajustement structurel offred’abondantes possibilités pour l’é<strong>la</strong>boration et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> politiques et <strong>de</strong> stratégies pourl’industrialisation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Afrique.11. En encourageant les pays africains riches en ressources à mieux exploiter leur patrimoinenaturel pour réaliser le développement industriel, nous encourageons également les pays dépourvus <strong>de</strong>ressources naturelles à effectuer les investissements nécessaires dans leurs capacités humaines,physiques et institutionnelles afin d’assurer <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong> leur économie. Nous notons que tousles pays africains, qu’ils soient pourvus ou dépourvus <strong>de</strong> ressources, doivent s’engager dès que possibledans <strong>de</strong>s activités complexes, innovantes et non fondées sur les ressources, qui leur permettentd’ajouter, par étapes, <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur locale et qui s’inscrivent dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> transition vers unecroissance et un développement fondés sur <strong>la</strong> connaissance.Traduction certifiée par PDS
E/ECA/CM/46/6AU/CAMEF/MIN/Rpt(VIII)Page 40Les objectifs du Millénaire pour le développement et le programme <strong>de</strong> développement pourl’après-201512. Nous nous félicitons <strong>de</strong>s progrès accomplis par les pays africains dans <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>sobjectifs du Millénaire pour le développement. Toutefois, inquiets <strong>de</strong> <strong>la</strong> lenteur <strong>de</strong> ces progrès etsachant les inégalités spatiales et celles qui persistent entre hommes et femmes, <strong>de</strong> même que lesinégalités démographiques et <strong>de</strong> revenus s’agissant <strong>de</strong> l’accès aux services sociaux, nous nousengageons à investir dans l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> disponibilité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s services sociaux, enparticulier dans les domaines <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé, <strong>de</strong> l’éducation, et <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong>l’assainissement, dans le cadre d’un nouveau pacte visant à <strong>la</strong> transformation en matière <strong>de</strong> politiquessociales et <strong>de</strong> développement.13. Eu égard au programme <strong>de</strong> développement pour l’après-2015, nous soulignons l’importancecentrale du contexte, <strong>de</strong> l’effort personnel, <strong>de</strong> l’appropriation, <strong>de</strong> <strong>la</strong> disponibilité <strong>de</strong>s ressources etd’autres facteurs pour ce qui est <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> résultats meilleurs dans <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s objectifsfixés. À cet égard, nous félicitons <strong>la</strong> CUA, <strong>la</strong> CEA et <strong>la</strong> BAD pour les efforts qu’elles déploient afin <strong>de</strong>mener <strong>de</strong> <strong>la</strong>rges consultations à l’échelle <strong>de</strong>s régions et du continent sur le programme <strong>de</strong>développement pour l’après-2015, et <strong>de</strong>mandons à ces institutions <strong>de</strong> faire en sorte que les priorités <strong>de</strong>l’Afrique soient bien reflétées dans les objectifs <strong>de</strong> développement durable et dans le programme. Àcette fin, nous <strong>de</strong>mandons aux trois institutions <strong>de</strong> traduire <strong>la</strong> position commune <strong>de</strong> l’Afrique enobjectifs, indicateurs et cibles concrets, en mobilisant toutes les énergies et tous les partenariatsnécessaires pour aboutir.Suivi <strong>de</strong> Rio+2014. Nous prenons note du document final issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Réunion régionale d’application pour l’Afrique,appelé à constituer une contribution essentielle <strong>de</strong> l’Afrique aux processus <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> Rio+20, et<strong>de</strong>mandons à <strong>la</strong> CUA, à <strong>la</strong> CEA, à <strong>la</strong> BAD et aux autres partenaires d’accélérer l’é<strong>la</strong>boration d’un p<strong>la</strong>nd’action régional re<strong>la</strong>tif à une mise en œuvre coordonnée <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> Rio+20 en Afrique. Ce p<strong>la</strong>n<strong>de</strong>vrait inclure <strong>de</strong>s stratégies conçues pour intégrer les résultats <strong>de</strong> Rio+20 dans les politiques,stratégies et p<strong>la</strong>ns nationaux <strong>de</strong> développement, et <strong>de</strong> manière à tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> trouverun équilibre entre les différents impératifs <strong>de</strong> développement économique, social etenvironnemental. Nous <strong>de</strong>mandons aussi instamment que <strong>de</strong>s mesures soient prises pour fairerapi<strong>de</strong>ment converger le programme <strong>de</strong> développement pour l’après-2015 et les processus <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>Rio+20, en particulier les objectifs <strong>de</strong> développement durable, afin <strong>de</strong> garantir un programme <strong>de</strong>développement <strong>de</strong>s <strong>Nations</strong> Unies suivant l’initiative « Unis dans l’action ».Le divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> démographique <strong>de</strong> l’Afrique15. Nous notons qu’il importe que l’Afrique prenne <strong>de</strong>s mesures immédiates pour réaliser sondivi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> démographique par <strong>de</strong>s investissements accrus et continus dans <strong>la</strong> santé et l’éducation, enparticulier en faveur <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong>s filles, <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>s groupes sociaux défavorisés, en vue <strong>de</strong>renforcer l’avantage comparatif du continent. Ces investissements <strong>de</strong>vraient être encore renforcés parl’adoption <strong>de</strong> politiques sociales, urbanistiques et macroéconomiques adéquates. Nous encourageons <strong>la</strong>CUA et <strong>la</strong> CEA à poursuivre et é<strong>la</strong>rgir, en col<strong>la</strong>boration avec <strong>la</strong> BAD et d’autres partenairesinstitutionnels, le travail entrepris dans ces domaines.Traduction certifiée par PDS