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a_MIntresse__Septembre_2017

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38 ÉCONOMIE<br />

DBL/VILLE DE DEAUVILLE<br />

La promenade<br />

des planches au poignet<br />

Le motif de ce bracelet, cosigné<br />

Deauville et fabriqué par le joaillier<br />

Arthus-Bertrand, reproduit la silhouette<br />

des barrières qui séparent<br />

les cabines de plage alignées sur la<br />

promenade des planches, où sont<br />

inscrits les noms d’acteurs célèbres.<br />

Deauville a également signé un partenariat<br />

avec Armor-Lux et Agnès B.<br />

Grands espaces et petit commerce<br />

font ensemble bon ménage<br />

Depuis 2015, les dix parcs<br />

nationaux français ont<br />

créé la marque collective<br />

« Esprit parc national ». De<br />

la balade au miel, en passant<br />

par les chaussettes ou les eaux<br />

florales, plus de 500 produits et<br />

service portent cette signature,<br />

contribuant à la promotion des<br />

parcs et de leurs activités et à la<br />

préservation de la biodiversité.<br />

www.espritparcnational.com<br />

RMN GP/EN VENTE SUR WWW.BOUTIQUEDEMUSEES.FR<br />

De l’expo à la boutique<br />

L’éventail qui reproduit « le Cantique<br />

des Cantiques IV » fait partie des<br />

produits les plus vendus par le musée<br />

Marc-Chagall, à Nice. Il a été conçu<br />

dans le cadre d’une exposition consacrée<br />

au peintre, en 2013, au musée du<br />

Luxembourg à Paris. Chaque exposition<br />

d’envergure s’accompagne désormais<br />

d’une gamme de produits dérivés,<br />

du gadget à la création haut de gamme.<br />

MUSÉE TOULOUSE-LAUTREC,<br />

ALBI, FRANCE<br />

Protéger l’œuvre et<br />

l’image du peintre<br />

À Albi, le musée Toulouse-<br />

Lautrec propose des objets souvenir<br />

siglés du monogramme du<br />

peintre (HTL) et des foulards reproduisant<br />

des motifs extraits de tableaux,<br />

comme la silhouette de Jane Avril. Une<br />

façon pour l’institution, détentrice des<br />

droits moraux sur l’œuvre, de protéger<br />

l’image du peintre. En effet, au bout de<br />

cinq ans, une marque non exploitée<br />

par son détenteur peut lui être reprise.<br />

C. AYESTA/PARC NATIONAL DE FRANCE<br />

M. CADU/PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES<br />

A. THOBY/PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES<br />

et de l’abbaye de Fontfroide ont ajouté dans<br />

leurs rayons un produit qui sort de l’or dinaire :<br />

des bouchons de bouteille, dont la silhouette<br />

reproduit celle de ces monuments, réalisés sur<br />

mesure par une start-up locale et estampillés<br />

« Pays Cathare ». L’initiative en revient à l’ADT,<br />

agence de développement touristique du département.<br />

« Notre vocation consiste à soutenir<br />

l’activité touristique. Les produits dérivés<br />

représentent un outil pour aider ces sites à<br />

trouver un modèle économique viable », explique<br />

Alain Coste, directeur.<br />

Comme l’Aude, les collectivités développent<br />

des stratégies et créent marques et slogans. On<br />

a ainsi vu fleurir « Loire à vélo » ou « Je vois la<br />

vie en Vosges ». Philippe Augier, maire de<br />

Deauville, a déposé le nom de sa ville à l’INPI<br />

dès 1998. Mais il n’avait pas le choix. « J’avais<br />

constaté que la marque était exploitée sans<br />

autorisation par des sociétés. Même une fois<br />

la marque déposée, il a fallu continuer à la défendre<br />

: il nous est arrivé de faire saisir des produits<br />

qui l’utilisaient de manière indue. »<br />

AVEC SES LICENCES, PARIS GÉNÈRE<br />

6 MILLIONS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES<br />

L’enjeu est de taille : le nom Laguiole, village<br />

de l’Aveyron célèbre pour sa coutellerie,<br />

a échappé à la municipalité, devancée à l’INPI<br />

par un entrepreneur fabriquant ses produits<br />

en Asie. À Deauville, Philippe Augier a dit<br />

« oui » pour une ligne de vêtements avec Armor-Lux<br />

et pour une collection de bagages<br />

avec Longchamp, toutes deux siglées Deauvil<br />

le. « Les objets dérivés sont porteurs de notoriété,<br />

et les revenus permettent de financer<br />

la gestion de la marque », justifie-t-il. La Ville<br />

de Paris pousse la démarche plus loin : avec ses<br />

quatre marques déposées, dont Vélib’, et P’tit<br />

Vélib’, la municipalité a accordé à des entreprises<br />

des licences sur 280 produits, qui, vendus<br />

dans 1 200 points de vente, génèrent 6 millions<br />

d’euros de chiffre d’affaires. « Ce sont des<br />

ambassadeurs de Paris. Ils contribuent au<br />

rayonnement de la ville et à la défense de l’emploi<br />

touristique. Quelque 500 000 personnes<br />

travaillent en lien avec le tourisme en Île-de-<br />

France », se félicite Gildas Robert, responsable<br />

du département marketing et communication<br />

des marques à la mairie de Paris.<br />

Si l’Assemblée nationale a ouvert son petit<br />

commerce, l’État, pourtant en quête de<br />

nouvelles recettes, semble encore frileux<br />

alors que les possibilités ne manquent pas.<br />

Qui sait, peut-être verrons-nous bientôt le<br />

lancement d’une DS série limitée Élysée<br />

<strong>2017</strong>-2022 ou de transats Sénat ? <br />

SEPTEMBRE <strong>2017</strong>

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