a_MIntresse__Septembre_2017

Réalisé par Philippe Marchetti
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ISTOCK
“Pourquoi le dromadaire a-t-il
une bosse et le chameau deux ?”
Ces bosses ne contiennent pas d’eau mais de la
graisse, qui sert de réserve énergétique. Elles permettent
à ces camélidés de se passer de manger
durant plusieurs semaines. Mais si le dromadaire vit
dans des régions chaudes d’Afrique, le chameau habite
en Asie centrale où la température peut descendre
jusqu’à –25 °C. Il a donc besoin d’une plus grande
quantité de graisse pour lutter contre les grands froids.
Il y a trois millions d’années, l’ancêtre commun des
deux animaux, qui vivait en Asie, avait deux bosses.
Le dromadaire en a perdu une en migrant vers la péninsule
d’Arabie et l’Afrique du Nord. Souvenir de
cette évolution, le fœtus du dromadaire possède deux
bosses qui se fondent en une seule avant la naissance.
“QUE VEUT
DIRE « AVOIR
L’ESPRIT
D’ESCALIER » ?”
Cette expression
aurait été inventée
par Diderot. Car
il se plaignait, lors
d’une conversation,
de ne pas parvenir
à répondre du tac
au tac à son interlocuteur
lorsque ce
dernier lui objectait
quelque chose.
Ce n’était qu’après
être parti, et arrivé
en bas de l’escalier,
qu’il trouvait
les mots justes
pour répondre.
Donc, trop tard.
“L’écorce de la Terre l’empêchet-elle
de se déformer ?”
L’épaisseur de la croûte terrestre mesure de 10 à 70 km
d’épaisseur, soit moins de 1 % du rayon (6 400 km).
En dessous, la couche externe du manteau (670 km
d’épaisseur) est 1000 fois plus fluide que la croûte.
Le manteau interne (2 215 km d’épaisseur) est, lui, 10
à 100 fois plus visqueux que la croûte. Cette succession
de couches devrait assurer une certaine rigidité.
Pourtant, notre planète se déforme sous les effets de
l’attraction de la Lune et du Soleil. Deux fois par jour,
sa surface monte et descend d’environ 22 cm par rapport
à son noyau. Nous ne sentons rien car ce phénomène
se produit lentement et sur une grande surface.
D.R.
VU AU CINÉMA
“Peut-on se battre à mains nues
comme dans les westerns ?”
Tout film de cow-boys
qui se respecte
doit comporter au
moins une bagarre aux
poings, où s’enchaînent
crochets, directs et
uppercuts. Mais si les
traces des coups reçus
sont souvent réalistes
(hématome, fracture
du nez, coupure de
l’arcade sourcilière…),
pas de séquence sur
les séquelles des mains
du cogneur. Pourtant,
celles-ci sont fragiles et
ne sont pas faites pour
frapper. Donner des
coups de poing sur une
surface dure a toutes les
chances de provoquer
des fractures. Celle du
cinquième métacarpien
(dans le prolongement
de l’auriculaire), la plus
fréquente, s’appelle
même la « fracture du
boxeur ». Et les plus
costauds n’ y échappent
pas : en 1988, lors
d’un accrochage devant
un magasin de New
York, Mike Tyson s’est
ainsi cassé la main en
frappant le boxeur
Mitch Green. Sur le ring,
le bandage des mains
et des poignets sert à
améliorer le maintien et
à prévenir les blessures.
“Une même personne peut-elle être
habitée par des personnalités multiples ?”
Ce phénomène psychiatrique, appelé aussi
trouble dissociatif de l’identité, serait caractérisé
par la présence de plusieurs identités distinctes
prenant tour à tour le contrôle d’un seul être.
Il s’accompagne d’une incapacité
pour chacune des personnalités
à évoquer les souvenirs des
autres. L’engouement pour la
reconnaissance de ce syndrome
est né aux États-Unis, après la
sortie, en 1976, du film Sybil
racontant l’histoire d’une
femme dotée de 16 per sonnalités.
Dans les an nées qui
suivirent, on recensa quelque
50 000 cas. En 1994, ce
trouble a même été intégré
au manuel de diagnostic
des troubles mentaux.
Mais il en a été retiré
depuis, n’étant plus reconnu
comme une maladie. Les médecins
préfèrent parler aujourd’hui
d’individus instables, in capables
de concilier les différentes
facettes de leur personnalité.
MGM/THE KOBAL COLLECTION/AURIMAGES
SEPTEMBRE 2017