a_MIntresse__Septembre_2017

72 ANIMAUX
NORBERT WU/MINDEN PICTURES/BIOSPHOTO
LUMINESCENCE
Une vraie lampe de poche
Les poissons lumineux sont dotés d’organes appelés
photophores qui contiennent des bactéries
luminescentes. Le poisson phare possède ainsi sous
chaque œil un large photophore, comparable à une
lampe. Ces photophores sont munis d’une paroi
transparente fonctionnant comme une lentille, d’un
réflecteur orientable pour diriger la lumière dans une
direction précise ou la disperser sur une large surface,
et d’une membrane pouvant l’occulter totalement.
Le poisson utilise alors la lumière produite pour
communiquer avec ses pairs ou appâter ses proies.
1897 Première lampe torche
ÉLECTRICITÉ
TOUCHER, C’EST GRILLER !
Près de 80 % de la masse d’une anguille
électrique est constituée de cellules
musculaires appelées électrocytes. Ces
organes génèrent une décharge pouvant
atteindre 700 volts. Une arme que ce
poisson utilise pour assommer ses proies
mais aussi pour tuer ses prédateurs.
1972 Taser à impulsion électrique
ÉLECTROSTATIQUE
Des aimants dans les pattes
Le gecko tient sur les parois les plus lisses
car il maîtrise les forces dites de Van der
Waals — du nom du physicien néerlandais,
prix Nobel en 1910 —, des attractions
électriques se créant entre les molécules
mais seulement à très courte distance. Cette
contrainte exige que les pattes du gecko
soient capables d’interaction au niveau
moléculaire. De fait, le bout de ses doigts
est recouvert de centaines de lamelles,
chacune constituée de millions de poils, dix
fois plus fin qu’un cheveu. L’extrémité de
chaque poil se sépare en une myriade de
spatules, épaisses de seulement quelques
dixièmes de micron. Soit le niveau moléculaire
où les forces de Van der Waals peuvent
agir. Et permettre au gecko de grimper sur
n’importe quelle surface.
2014 L’armée américaine expérimente des gants à poils pour grimper aux murs.
CLOUDS HILL IMAGING LTD/SPL/BIOSPHOTO
THIERRY EIDENWEIL/NATURIMAGES
SEPTEMBRE 2017