a_MIntresse__Septembre_2017

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AÉRODYNAMIQUE
DES AILES DE VELOURS
Les ailes des rapaces nocturnes,
telle cette chouette effraie, sont
recouvertes d’un mince duvet.
Elles arborent aussi de très fines
plumes flexibles sur les bords
d’attaque (devant), et d’autres
poreuses et élastiques sur les bords
de fuite (à l’arrière). Résultat :
l’air est guidé sans turbulence,
ce qui rend le vol de l’oiseau
totalement silencieux.
2015 Des revêtements inspirés de ces ailes sont
testés pour équiper des pales d’éoliennes.
STEFANO RONCHI/NATURAGENCY
CHIMIE
Cet insecte est
une bombe
Lorsqu’il est menacé, le bombardier pulvérise
un liquide brûlant et corrosif. Et pour ce faire,
il utilise son abdomen, qui abrite deux
chambres : l’une contient de l’eau oxygénée et
de l’hydroquinone, et sert de réservoir ; l’autre,
une chambre de réaction remplie d’enzymes,
débouche sur l’extrémité de l’abdomen. Quand
le coléoptère ouvre la valve entre les deux
chambres, les réactifs de la première entrent en
contact avec ceux de la seconde, engendrant
la formation d’un mélange à 100 °C de vapeur
d’eau, de benzoquinones (sécrétion irritante)
et d’oxygène gazeux. Ce cocktail bouillant est
éjecté à la vitesse de 10 mètres/seconde.
1860 Synthèse de l’ypérite, gaz corrosif
MIT
ONDE DE CHOC
Le cri qui tue
Pour se défendre ou tuer ses proies, la
crevette pistolet possède une pince
beaucoup plus grosse que l’autre dont
elle se sert d’une façon très particulière.
Sa technique ? Ouvrir et refermer cette
pince si vite (près de 20 mètres/seconde)
que l’eau brusquement chassée génère
une dépression où naît une bulle de vapeur
d’eau. Une fraction de seconde plus
tard, cette bulle dite de cavitation implose
violemment. Il en résulte une onde sonore
de 200 décibels — aussi puissante
que le bruit d’une fusée au décollage —
et une onde de choc se déplaçant à 30
mètres/seconde, qui peuvent assommer
un petit crustacé et briser sa carapace.
1950 Bain à ultrasons permettant
un nettoyage suivant le même principe
SEPTEMBRE 2017