a_MIntresse__Septembre_2017
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COMBIEN<br />
ÇA COÛTE<br />
COMBIEN ÇA RAPPORTE...<br />
Un château<br />
CHEVALIERS, MANANTS, ÉPOUSAILLES PRINCIÈRES…<br />
À LA ROCHE-COURBON, C’EST TOUJOURS ROYAL !<br />
Texte Anne Daubrée<br />
PHILIPPE SEBERT<br />
Christine Sébert est la présidente<br />
de la Société du domaine de<br />
La Roche-Courbon depuis 2001.<br />
LA ROCHE-COURBON<br />
À25 kilomètres de Rochefort (Charente-<br />
Maritime), 35 000 visiteurs goûtent<br />
chaque année l’harmonie des jardins<br />
à la française de La Roche-Courbon.<br />
D’abord forteresse médiévale, puis<br />
demeure d’agrément du marquis Jean-Louis<br />
de Courbon au XVII e siècle, le château a failli<br />
disparaître. Il doit sa renaissance à Paul Chénereau,<br />
industriel de la conserve. En 1920, le<br />
château qu’il achète est à l’abandon. Commence<br />
un long travail de rénovation. « Mon<br />
grand-père a consacré sa fortune à restaurer<br />
La Roche-Courbon, explique Christine Sébert,<br />
l’actuelle propriétaire. Il a ouvert le château au<br />
public dans les années 1950. Mon père, Jacques<br />
Badois, en a fait ensuite une petite entreprise<br />
en exploitant ses 240 hectares de terres et de<br />
bois, la principale ressource jusque dans les<br />
années 1980. » Et depuis, c’est le tourisme. Aucune<br />
génération ne s’est nourrie de La Roche-<br />
Courbon : comme souvent, les propriétaires de<br />
monuments historiques sont des mécènes. Ils<br />
veulent transmettre leur passion. Le château a<br />
été partiellement classé monument historique<br />
en 1925, puis dans sa totalité en 1946. Christine<br />
Sébert regrette la baisse des aides publiques,<br />
l’essentiel des revenus provenant des visites.<br />
Les touristes affluent surtout en juillet et août.<br />
« On ne peut pas se contenter des visites guidées<br />
pour faire venir les gens. La Roche-Courbon<br />
est un petit château et il y a une forte<br />
concurrence », explique Christine Sébert. Aussi,<br />
depuis 2001, avec son mari, ses trois enfants,<br />
neuf salariés et des bénévoles, elle propose des<br />
ateliers nature ou histoire pour les écoliers, des<br />
soirées théâtre ou encore un marché de Noël.<br />
SEPTEMBRE <strong>2017</strong>