AUTOINSIDE Édition 11 – Novembre 2018
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ATELIER ET SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Questions-réponses avec auto-suisse<br />
« Les problèmes devraient être résolus rapidement »<br />
Le nouveau procédé de mesure des gaz d’échappement touche de plein fouet les constructeurs automobiles et les retards<br />
dans les livraisons de voitures neuves s’accumulent depuis l’introduction du procédé WLTP. Le directeur d’auto-suisse,<br />
Andreas Burgener, explique pourquoi les constructeurs automobiles ont été pris au dépourvu et précise quand les concessionnaires<br />
de marque peuvent s’attendre à voir le problème réglé. Tatjana Kistler, rédaction<br />
Monsieur Burgener, dans le contexte du passage du procédé de<br />
mesure des gaz d’échappement NEDC au WLTP, on entend souvent<br />
parler de retards dans les livraisons de voitures neuves. Où est-ce<br />
que ça coince actuellement ?<br />
Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse : Tous les constructeurs<br />
n’ont pas réussi à homologuer tous leurs modèles à temps, avec leurs<br />
variantes parfois nombreuses en termes de moteur et de transmission,<br />
jusqu’à la transition du 1 er septembre. Dans le sillage de l’adoption du<br />
WLTP, certaines de ces variantes ont donc été rayées de l’offre, car les<br />
homologations auraient pris trop de temps pour des modèles ne jouissant<br />
que d’une demande restreinte. Mais d’après nos informations, les<br />
problèmes devraient être résolus au cours du quatrième trimestre et<br />
les véhicules que les clients ont commandés pourront alors être livrés.<br />
Le groupe VW n’est parvenu à homologuer que la moitié de ses<br />
modèles selon le procédé WLTP à la fin du mois d’août. Qu’en est-il<br />
aujourd’hui ? Et où en sont les autres constructeurs ?<br />
Auto-suisse ne peut pas se prononcer sur ce qu’il se passe au sein<br />
des différentes marques ou chez les constructeurs.<br />
Que doit faire un constructeur, concrètement, pour la nouvelle<br />
certification de ses véhicules ?<br />
C’est devenu beaucoup plus complexe depuis l’introduction du<br />
WLTP. À présent, il faut des données concrètes de consommation<br />
pour toutes les variantes d’équipement. Certes, les constructeurs ne<br />
doivent pas tester chaque option une à une sur le banc d’essai <strong>–</strong> ce qui<br />
serait purement et simplement impossible pour la plupart des grandes<br />
marques, qui développent une multitude de variantes <strong>–</strong>, mais ils<br />
doivent au moins pouvoir présenter des calculs clairs, par exemple sur<br />
la variation de poids du véhicule. La taille des jantes et des pneus peut<br />
elle aussi influencer considérablement une valeur de consommation.<br />
« Les véhicules à hydrogène, par exemple,<br />
sont très mal classés, bien qu’ils n’émettent<br />
rien au niveau local, hormis de la vapeur<br />
d’eau. Cela va partiellement à l’encontre des<br />
objectifs de la stratégie énergétique. »<br />
Andreas Burgener,<br />
directeur d’auto-suisse.<br />
En Allemagne, l’État, les constructeurs et les concessionnaires offrent<br />
dans certains cas des primes élevées aux automobilistes qui passent<br />
d’un véhicule diesel répondant à une norme antipollution antérieure à<br />
Euro 6 à un véhicule de la dernière classe d’émission. Que pensez-vous<br />
de ces primes ?<br />
Auto-suisse n’a pas à commenter les processus politiques qui se<br />
déroulent à l’étranger. L’Allemagne, site majeur de la production automobile,<br />
est dans une tout autre situation que la Suisse. C’est pourquoi<br />
les mesures qui sont prises là-bas ne peuvent pas forcément être appliquées<br />
à notre pays et notre marché automobile.<br />
À votre avis, dans quel sens doit se développer l’étiquette-énergie<br />
pour les voitures de tourisme ?<br />
Chez auto-suisse, nous plaidons depuis longtemps déjà pour une<br />
suppression de l’étiquette-énergie, ou du moins pour une simplification<br />
drastique. En vue de la réduction des valeurs cibles absolues de CO 2<br />
pour<br />
les voitures de tourisme à partir de 2020, l’étiquette-énergie devrait nous<br />
aider à vendre des véhicules à faibles émissions, ce qui n’est pas toujours<br />
garanti à cause de la prise en compte de l’énergie nécessaire pour la production<br />
de carburant. Ainsi, par exemple, les véhicules à hydrogène sont<br />
très mal classés, bien qu’ils n’émettent rien au niveau local, hormis de la<br />
vapeur d’eau. Cela va partiellement à l’encontre des objectifs de la stratégie<br />
énergétique. Mais nous sommes en contact régulier avec l’administration<br />
et nous étudions comment nous pourrions réconcilier intelligemment les<br />
objectifs contradictoires pour la conception de l’étiquette-énergie. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Novembre</strong> <strong>2018</strong>73