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22 <strong>LG</strong><br />
SEPTEMBRE 2019<br />
MOBILITÉ<br />
L’aventure,<br />
version électrique<br />
Les Voyages Emile Weber viennent de passer la barre<br />
symbolique du millionième kilomètre roulé à l’électrique.<br />
Symbole d’autant plus important lorsqu’on sait que l’entreprise<br />
de transport public aux 140 ans d’histoire s’est lancée dans<br />
l’électrique en février 2018. Le groupe est fort d’une flotte qui<br />
se compose d’une quarantaine de bus électriques et de quelques<br />
1.200 employés. Interview de Cyrille Horper, responsable<br />
communication du département mobilité du groupe.<br />
Pour arriver au 100% électrique,<br />
quelques étapes ont dû être franchies…<br />
En effet, l’électrification de la mobilité<br />
ne s’est pas faite d’un jour à l’autre: notre<br />
programme baptisé «empoweringMobility»<br />
a débuté dès 2008 avec la livraison des<br />
premiers autobus hybrides. En 2015, le<br />
projet UREVO a vu le jour avec trois<br />
autobus plug-in hybrides capables de rouler<br />
en mode 100% électrique à travers la Ville<br />
de Luxembourg. Puis en février 2018, nous<br />
avons électrifié la ligne 305, première ligne<br />
RGTR 100% électrique du Grand-Duché.<br />
Depuis, les choses se sont-elles accélérées?<br />
C’est le moins que l’on puisse dire! Cinq<br />
mois plus tard, nous avons mis en service un<br />
nouveau dépôt à Bissen avec l’arrivée de six<br />
autobus électriques destinés à l’électrification<br />
de la ligne RGTR 290. Depuis janvier de<br />
cette année, nous assurons également le<br />
premier transport scolaire électrique du<br />
pays. Enfin, avec la livraison de huit autobus<br />
du type Mercedes eCITARO, nous sommes<br />
arrivés à une flotte composée de 40 autobus<br />
électriques.<br />
Cette dynamique ne semble pas s’arrêter…<br />
Non, car il existe une grande volonté<br />
politique de décarboniser les transports<br />
publics, ou tout du moins le réseau RGTR,<br />
d’ici 2030. C’est un objectif tout à fait<br />
réalisable au regard de notre évolution<br />
actuelle. Tout le défi des prochaines années<br />
réside dans l’évolution des technologies<br />
et l’augmentation de l’autonomie des bus<br />
électriques. Ce que nous favorisons en<br />
choisissant minutieusement et en testant les<br />
modèles en fonction de nos besoins réels.<br />
“La décarbonisation<br />
de la mobilité<br />
semble tout à fait<br />
réalisable au regard<br />
de notre évolution<br />
actuelle”<br />
La digitalisation est-elle intrinsèque à<br />
l’électrification du transport public?<br />
La digitalisation et l’électrification vont en<br />
effet de pair dans la mesure où le chargement<br />
de notre flotte électrique est géré et optimisé<br />
par des logiciels informatiques. Nous avons<br />
donc investi d’importants moyens dans les<br />
infrastructures de recharge; le but étant<br />
de disposer de bornes à la fois rapides et<br />
compatibles avec tous les modèles.<br />
Nos mécatroniciens travaillent désormais<br />
plus avec un ordinateur portable qu’avec<br />
une clé à molette et doivent être toujours<br />
au fait des évolutions technologiques. Si<br />
l’entretien est moins important qu’avec un<br />
moteur thermique, il peut être beaucoup<br />
plus dangereux au regard des systèmes à<br />
haute tension.<br />
Seuls les chauffeurs qui ont suivi des<br />
formations spécifiques peuvent prétendre<br />
à la conduite de nos bus électriques et il<br />
en va de même pour les mécatroniciens<br />
qui les entretiennent. Nous accueillons<br />
également régulièrement le CGDIS (Corps<br />
grand-ducal d’incendie et de secours) pour<br />
qu’ils puissent s’entraîner sur ces modèles ô<br />
combien complexes.<br />
La digitalisation nous permet également<br />
de suivre toutes les données du véhicule en<br />
temps réel. Nous sommes ainsi informés sur<br />
les meilleurs conducteurs et ceux qui doivent