Psychologie-Arbeitsmarkt Berufsfelder entdecken Marché de l ...

Suisse romandeetduTessin. Dans cesrégions, le manquedeplacesetdepostes
pour psychologues estencore
plusaiguqu’en Suisse alémanique.
Même si notreprojet ne reflètequ’en partie la situation
de l’emploi pour lespsychologues, sonévolution suit les
mêmestendancesque l’on retrouve dans le rapportde
Diem et Bucher publié dans ce numéro (cf. page 20).
C’est-à-dire queles psychologues ontbeaucoupdedifficultés
àtrouver un emploi,que cesdifficultés persistent
malgré unecertaine repriseéconomique, qu’elles
sont plusmarquées en Suisse romandeetauTessinet
queles psychologues femmes sont lesplustouchées.
NotreProjet-Emploi répond de façon adéquate àcette
situation en permettant auxpsychologuesauchômagedemaintenir
leurscompétences professionnelles,
d’améliorerleurestimedesoi et leur efficacité et d’enrichir
leur dossier de postulation pour aboutiràtrouver
un emploi.Danscesens, ce projet esttrès efficace,particulièrementauniveauindividuel.
Cependant,
nousnevoudrionspas queceprojet croissedavantage
et qu’ildevienneune étapeobligatoiredansleparcours
professionnel despsychologues. D’autant plusque,si
d’un côté le succèsdenotre programmedémontre qu’il
yaurait asseztravail pour lespsychologues, de l’autre
côté on remarque unegrandehésitation àcréerdenouveauxemplois.
Pour la plupart desemploisque nosparticipantstrouventavecsuccès
et satisfaction,ils’agiten
effetderenouvellements générationnels, de remplacements
de longuedurée,deprojetspilotes,etc.Malheureusement,
ce ne sont querarementdenouvellesplaces.
Et cela estdommage.
Interview
DanielaBerta,vousfaitespartiedeladirection du Projet­Emploi
de la FSPdepuissacréationen1997.
Al’occasiondeson dixièmeanniversaire, divers aspects
ontété décritsdanscenuméro. Depuis sesdébuts, environ1000
psychologues yont participé,maisonn’enparle
presquepas !Pourquoi?
Je pensequ’il s’agit d’unesorte de refoulementcollectif.
En effet, si cela ne nous concernait pas, on ne s’imaginerait
jamais queles psychologues soient euxaussi touchés
parlechômage. Un psychologueauchômageade
la peineàlecroireetàlefaire croire àson entourage.
Malgré l’extension du phénomène,ilcroit toujours un
peuàundéfautpersonnel et il chercheàlecompenser
pardenombreuxcours de formation continue.Ilveut
se convaincre que, au-delàdes manquespersonnels, il
n’estpeut-être pasassez qualifié et surtoutqu’il n’apas
assezd’expérience. Il vitune périodetrès difficilependant
laquelle il ne réussitàsatisfairenises propres attentes
ni celles desautres.Ilsetrouvedansunvide
inattenduetstressant.Finalement, lorsqu’iltrouveun
emploi,ilsortdecette irréalitéetoublieàl’instant le
Projet-Emploi,lechômage, lesindemnités,etc.
De leur côté,les psychologues établisetemployés
éprouventuncertainmalaise vis-à-visdes psychologues
sans emploi et ilsont tendance àles refouler aussi. Surtout
s’ilssontenposition d’offrir desstagesfaiblement
rémunérés,ils tendentànepas entrer en matièresur la
question du chômage. Ilsinsistent plutôtsur le manque
chroniqued’expérience.
Pourquoi dites­vousque lespsychologuesseconvainquentqu’ilsn’ont
pasassez d’expérience?Pourtantil
s’agit de la réalitédes faits. La recherchedeDiem&Bu ­
cher le confirme.
C’estentoutcas ce qu’onleurdit.Nousobservons que
le marché du travailpourles psychologues n’estpas régulé
et reste arbitraire. L’uniquechose de vraieetde
sûre estqu’il n’yapresquepas d’emplois. Si despostes
se libèrent,cenesontpas toujours ceuxqui ontleplus
d’expérienceetdeformationsqui ontlemeilleurdossier,oules
plusjeunesqui sont engagés. On ne peut
pasextrapoler destendances: on ne sait paspourquoi
on estengagé, mais si on ne l’estpas,c’est àcause du
manque d’expérience.
Mais votreProjet­Emploi se fonde aussisur la possibilité
d’acquérir uneexpériencecomme chance pour l’emploi.
Bien sûr, mais ce n’estpas uniquementl’expérience,
c’estaussi d’avoirlajournée structurée,une tâche
àaccomplir,lapossibilité de mettre en pratiqueses
connaissances, de retrouver la confianceensoi,de
connaîtred’autres psychologues,deconstater que
même ceuxqui ontunemploi peuventêtredes psychologues
quelconques.C’est aussiune façon de démystifier
la profession.
Si l’on regardeles offres d’emploi dans la presse,on
constate quecesontsouvent despsychologuesspécialistes
quel’onrecherche.Donc, beaucoup de psychologues au
chômageentreprennent préventivement uneformation
de spécialiste.Qu’en pensez­vous?
Vu la situation du marché,les employeurs peuventse
permettredeposerdes conditions. Si unespécialisation
estindispensable (par exemplepourlapsychothérapie),
il estjuste de la fairesil’onveutpoursuivrecette carrière.Enrevanche,sil’onnesaitpas
quelle estlaformation
la mieuxadaptée pour soi, il vaudrait mieuxattendred’avoir
un travailavant d’accumuler desformations
continuescoûteuses.Ilnefautpas oublier qu’ilarrive
de plusenplusqu’un psychologuesoittropqualifié
pour un emploi,sansavoir jamais encoreexercé!
Vous trouverezplusd’informations sous:
www.projet­emploi.ch
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