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PANORAMA
PSYCHOSCOPE 8-9/2007
portrait Un grand
Photo:ldd
optimiste réaliste
Alors qu’il se prédestinait àl’architecture, un accident de
moto bouleverse sa vie et l’oblige àchanger d’orientation
professionnelle. C’est ainsi que François Planche se
tourne vers la psychologie. Il consacre une grande partie
de son temps àdifférentes activités bénévoles dans le
domaine du handicap.
C’estdansson appartementgenevois,
àquelques pasdel’hôpital cantonal,
queFrançoisPlanche,psychologue
FSP, me reçoit.
Commentest-ilarrivé àlapsychologie,
luiqui se destinaitàl’architecture
?Une foissascolaritéobligatoireterminée
et après un passage
parl’EcoleSupérieuredeCommerce,lejeune
François s’inscrit àl’Ecole
desArtsDécoratifsdeGenève.En
1978,après quatre ansd’études, il obtientson
certificat fédéral de capacité
de dessinateur d’intérieur.Ilsouhaite
poursuivre dans cettevoieavecdes
études d’architecture àl’Ecoled’ingénieurs
de Genève.Maisuntristeévénementvabouleversersavie.Enété
1979,ilest victimed’unaccidentde
moto quivalerendre tétraplégique.
Il a23ans !
Changerd’orientation
«Cet accident aremis en question la
poursuitedemes études dans l’immédiat
et dans le futur. Comme
je n’avaisplusdemobilité dans les
doigts,ilm’étaitdifficile de dessiner
desplans.» Il luifautdonc entreprendred’autres
études ne nécessitantpas
d’agilité manuelle.Ceseralapsychologie.
«Durant mesétudesdedessinateur,jem’intéressais
déjà au comportementhumainetàses
motivations.
Pour concevoirunhabitat,ilmesemblaitessentiel
de connaîtrelanature
humaineetdeseposerlaquestion
desdésirsetdes besoinsdes hommes
quivontyvivre ainsique celledel’influenceque
l’architecture peut avoir
sureux.»
LorsqueFrançoisPlanche esthospitalisé,
il yaura aussidurant cette
périodedebouleversementtotal
la rencontretrès significativeavec
l’ex-assistant social de la Cliniquede
Beau-Séjourqui suivait de nouvellesétudesdepsychologue
et dont le
soutienetles intéressantes conversationslemotiverontégalementdansla
poursuitedesaquête de savoir.
En 1981,ilentre àlaFaculté de Psychologie
et desSciences de l’Education
de l’Université de Genève,
d’abordcomme auditeurlibre.Devenu
étudiant régulier dès1982, il obtientsalicence
en 1985 et,enmars
1989,son diplôme de spécialisation.
Entre1985et1989, il effectue égalementunstage
puis desremplacements
réguliersauseind’une institution
spécialisée,puisilenchaîneun
stage, uneformation de psychothérapeuteetunremplacementdecongé
maternitéauseinduService Médico-
PédagogiquedeGenève (SMP)jusqu’enété
1993,dateàlaquelleil
quitte cetteoccupation.
Unepassion pour lesmontres
«Laquestion étaitdesavoirceque
j’allais fairepar la suite. Mais je n’ai
paseuletemps de réfléchir trop longtemps!»Eneffet,àcette
époque,
c’estlafolie desmontres Swatch et
François Plancheest un grandcollectionneur.Ilconnaît
bien le milieu
et possèdeunimportant réseau
de connaissances. «Unéditeur italien
m’aabordéetm’a demandésije
n’étaispas intéressé àécrireunguide
surces montres.Finalement, je
me suis laissé convaincre et,en1991,
j’ai écrit, avecunami collectionneur
américain, unepremièreédition d’un
guidesur lesmontres Swatch.» Comme
le livres’est bien venduenItalie,
François et un de sesfrères éditent
l’annéesuivanteune version française
et allemandeetcréent unesociété
afin de pouvoireux-mêmesdiffuserlelivre.En1993,
unedeuxième
version italiennevoitlejour, suivie,
entre1993et1996, d’unedeuxième
version françaiseetallemande ainsi
qued’une version anglaise.Durant
cescinqans,FrançoisPlanche
metson activité de psychologueentreparenthèses,maiscomplètesa
formation parune psychanalysede
quatre ans. Puis,peu àpeu,lephénomène
Swatch s’estompeetperd
de sa folie. Lesdeuxfrères doivent
donc se tournerversune autreactivité.«En
cherchant, nousavons trouvé
et acheté un intéressant brevet suisse
d’unenouvelle technologie permettant
de créerdes images luminescentes.Nousavons
rebaptisélasociété et
nousnoussommeslancésdanslafinalisation
de cettetechniqueendéposant
un nouveau brevet au niveau
international», expliqueFrançois
Planche. Afin d’exploiterunmarché
beaucoupplusgrand et prometteur
quelemarchésuisse, lesactivités de
la sociétésontprogressivementtransférées
dès1998dansune nouvelle
sociétécréée auxEtats-Unisetque
dirige actuellementson frère.
Unepersonnetrèsactive
En 2001,FrançoisPlanche quitte la
sociététoutenrestant actionnaireet
reprendson activité de psychologue.
Cependant, durant toutes cesannées,
le psychologuen’a jamais cesséd’être
actif dans le domaine du handicap et
cela àtraversdifférentes activités bénévoles.
En effet, depuis 1995,ilest
membredelaCommission de candidature
de Foyer Handicap.«C’estune