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Conception et naissance de la FSP
La FSP fêtera ses 20 ans le 19 septembre ! Psychoscope
s’est entretenu avec Roland Stähli, l’un des pères de
la FSP, sur l’époque de sa création ainsi que sur son engagement
personnel.
Roland Stähli, dans le dernier numéro de
Psychoscope, nous avons parlé de la genèse
de la FSP. Vous avez d’ailleurs été dès le
début un des moteurs de ce projet. Quelle
aété la motivation qui vous apoussés,
vous et vos collègues, àcréer la FSP ?
Bien sûr, il existaitdéjàenSuisse
diversesassociationsdepsychologieavant
1987.LaSociété suisse de
psychologieetdepsychologie appliquée
(SSP) avulejouren1943puis
àpeine dixans plustard–sansdoute
pour fairepenchercette foislabalanceenfaveurd’une
psychologie
davantageaxéesur la pratique–l’Association
professionnelle suisse de
psychologieappliquée (ASPA),qui se
considéraitsurtout commereprésentantedes
intérêts de l’Institutdepsychologie
appliquée (IPA), institut non
universitairedeZurich.Plusieurs associationscantonalesetprofessionnellesont
d’ailleurs vu le jour dans les
années 70.Toutes cesassociationsfixèrent
leurspropres critères d’admission,qui
prévoyaientmême desdispositionsd’exception.
Ce méli-mélo
de critères aencoreété compliqué
lorsqueles cantonsont commencéà
édicterdes loiscantonalespourles
psychothérapiesindépendantes,avec
bien entendutoutunéventaildecritères
différents.
Si nousavons fondélaFSP,c’était
surtoutpourmettreunpeu d’ordre
dans ce fouillisdecritères différents
et pour défendre lesintérêtsdes psychologues,principalementlaprotection
du titre. Uneautre raison,c’est
qu’à la findes années 70,laSSP aintroduit,
àpartdes membres individuels,des
membres collectifs, c’està-dire
desassociationscantonalesou
spécialisées.Toutceladevenaittrop
compliquéetinefficace. Lesmembres
collectifsétaientreprésentés au
sein de la SSPpar leursprésidents et
cela fonctionnait mal.
Dans le passé, d’autres tentatives
de création d’uneassociation faîtière
avaientdéjàéchoué.
De quoi ou de qui ajailli l’étincelle, au
milieu des années 80, qui vous aincités à
relancer l’idée d’un rapprochement ?
La présidente de la SSPqui venait
alorsd’êtreélue, Ruth Burckhardt,
s’estviterenducompteque leschoses
ne pouvaientpas continuercomme
cela et quelaSSP avaitbesoinàla
foisd’êtredéchargée et de nouvelles
structures.C’est ainsiqu’une«task
force»aété créée au sein du Comité
de la SSP, comprenant la présidente,
UrsGerhard et moi-même.Ensemble,
nousavons développéunconcept
de base quenousavons présenté aux
membres collectifsenjuin86. Nous
avonségalementinvitéleprésident
d’alorsdel’Association suisse despsychothérapeutes
(ASP).L’élémentclé
étaitlapréservation de l’autonomie
desassociationsexistantes en introduisantladouble
affiliation (on devientdorénavantmembredelaFSP
et d’uneassociation affiliée,detelle
sorteque lesdeuxserenforcentet
ne se fassentpas concurrence).Cela
présupposait que, en principe, toutes
lesassociationsdevaient souscrire
auxmêmescritères d’affiliation:
desétudesuniversitaires en psychologiecomme
brancheprincipale.De
manièregénérale,tousles présidents
acceptèrentceprincipe, àl’exception
toutefoisdel’ASP.Notre «task
force» de troispersonnes s’estfortementenrichie
despersonnalités suivantes:HansGamperetRegulaWilli
(les deux de l’Association bernoise),
Daniel Martin (Vaud), Thomas Renz
(Fribourg),UeliWälti (psychologues
pour enfants) et Hans-MartinZöllner(psychologues
cliniciens).Ce
groupe de projet FSPfortdeneuf
membres atravailléàunrythme
acharnéetavecbeaucoupdedétermination.
Nous noussommesretrouvésenviron
toutes lesseptsemaines,
àquoi il faut ajouterd’autres réunions
avecdes représentantsdes différentes
associations. Ce petitgroupede
conspirateurs quitravaillaitsousla
houlettedeRuthBurckhardtétait,
certes,très hétérogène (etpar ce fait
représentatif), ce quinel’empêchait
nullementd’avancer sans anicroche.
Ce travailétaitpurementhonorifique
et n’ajamaisdonné lieu àaucundédommagement.
Quels étaient àl’époque les principaux
obstacles àsurmonter ?
Le groupe de projet de la FSPaété
confrontéàtrois problèmes: commentles
psychologues de l’ASPA,
au bénéfice d’un diplôme de l’IPA,
pouvaient-ilsêtreincorporés àceprojet
?Commentcirconvenir l’opposition
du présidentdel’ASP ?Mais
surtout, commentfaire pour queles
membres desfutures associationsaffiliées
acceptentdecollaboreravecla
FSPetmodifient leursstatuts de telle
sorteque,dorénavant, seules lespersonnes
au bénéfice d’uneformation
universitaireenpsychologie soient
admises?
Un compromisaété conclu avec
l’ASPA,detelle sorteque l’Association
estdevenue uneassociation associée
de la FSPetque sesmembres
sont ainsidevenus desmembres extraordinaires
de la FSP. Un accord de
coopération aété trouvé avecl’ASP,
quin’a malheureusementjamaisété
réalisé.
Avez-vous toujours cru que cette fois ça
irait ?
Après avoirélaboré avecl’aidede
deux juristes lesstatuts de la FSP,
quifurentadoptés lors d’uneséance
mammouth de septheures (avec
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ACTU FSP
PSYCHOSCOPE 8-9/2007