The evolution of professionalism - Centre for Policy Studies in ...

Troisième partie : le curriculum de base pour le préscolaire, le primaire et le
secondaire
Le curriculum, au cœur du système d’éducation, comprend trois éléments :
1) les programmes d’études et leurs corollaires (la grille-matières, les modes
d’évaluation des apprentissages, les règles de sanction des études et les matériaux
didactiques); 2) les parcours ou les cheminements scolaires offerts aux élèves
(incluant la formation professionnelle); et 3) l’organisation de l’enseignement (les
cycles, le découpage de l’horaire des élèves et du temps scolaire).
Rappel historique
Pour comprendre les orientations prises au cours de la décennie 1990 dans
la foulée des États Généraux, un rappel historique s’avère nécessaire. Depuis la
Révolution tranquille, le système d’éducation québécois a connu trois réformes
curriculaires importantes : celle des années soixante, dite des programmes-cadres,
celle du début des années quatre-vingt, dite des programmes par objectifs, et celle
de l997, dite des programmes par compétences. Les programmes-cadres des années
soixante, très généraux et peu détaillés, rendaient nécessaire un important travail
d’interprétation et d’élaboration locale, ce qui s’avéra un échec compte tenu de
ressources trop limitées (temps et compétences) des enseignants.
Au cours de la seconde moitié des années soixante-dix, le gouvernement du
Parti Québécois propose de passer des programmes-cadres à des programmes
dits par objectifs, plus précis et détaillés et encadrant davantage le travail des
enseignants que les premiers.
La décennie 90
Durant la décennie 1990-2000, les politiques modifi ant le curriculum de
base sont globalement axées sur la réussite éducative. En 1992, l’accent est mis
sur la réussite éducative défi nie quantitativement. En effet, le ministre Pagé du
gouvernement libéral de M. Bourassa dépose son Plan d’action sur la réussite
éducative intitulé Chacun ses devoirs (l992), lequel vise à ramener à l’école ceux
qui l’ont quittée sans diplôme et à faire passer de 65 % à 80 % en cinq ans, la
proportion des jeunes de moins de 20 ans qui obtiennent leur diplôme d’études
secondaires. En outre, un Plan d’action sur la qualité du français écrit et parlé,
langue maternelle et langue seconde, est mis en œuvre. On permet aux équipesécole
de défi nir les moyens appropriés en élaborant des plans d’action qui serviront
de base à la répartition des 42 millions de dollars dégagés pour le Plan. Ainsi, plus
de 6 000 projets sont réalisés en 1992-1993.
En 1993, la ministre Robillard, du même gouvernement, met l’accent sur la qualité
de la réussite. Dans son document Faire avancer l’école (l993), elle impose une révision
à la hausse du curriculum de base du secondaire dont voici les éléments signifi catifs :
• Pour obtenir le diplôme d’études secondaires, la réussite est désormais
obligatoire en langue maternelle et en langue seconde de 5 e secondaire, en
mathématiques de 5 e , en sciences physiques de 4 e , et en histoire du Québec
et du Canada en 4 e secondaire.
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