Bonjour de Corée

longtemps partie du paysage; on se sert de ces roches noires pour construire
des murets qui protègent les plantations contre les vents souvent
très violents. Par ailleurs, le basalte sert à la fabrication des dolharubang
(grands-pères de pierre), statues grimaçantes disséminées dans l'île et
destinées à l'origine à protéger les villages contre les mauvais esprits.
Quant aux poneys, ils sont l'héritage des invasions du XIII e siècle. En
effet les Mongols, pendant qu'ils préparaient leur débarquement au
Japon, organisèrent l'élevage de ces petits chevaux robustes qui sont
devenus depuis un des symboles de Jejudo et de ses particularités.
Jejudo, c'est également l'océan et tout ce qu'il offre aux insulaires. Ce
sont les femmes – autre caractéristique de l'île – qui font vivre la famille
et plongent en apnée, toute l'année, pour récolter et vendre ormeaux,
huîtres et autres coquillages ou crustacés. Reconnaissables à leur combinaison
d'homme-grenouille, ces haenyeo (femmes de la mer) constituent
un cas exceptionnel dans la société coréenne, confucéenne et patriarcale.
Jejudo se distingue aussi du reste du pays par le langage qu'on y parle.
Non pas que les habitants de l'île ignorent le coréen, mais leur accent est
si prononcé qu'il est incompréhensible pour les résidents de Séoul et
d'ailleurs. En outre, contrairement aux continentaux, le kimchi «nation-
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