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88 Art. 17. Aëria<br />
Art. 17. Aëria<br />
89<br />
(3) ; en <strong>ce</strong>la il est d’accord avec Fantoni sans<br />
le savoir, et sa conjecture n’en est que plus probable.<br />
La Martinière (1) ne paraît pas non plus<br />
avoir connu Fantoni et ne nous apprend rien sur<br />
<strong>ce</strong> sujet.<br />
D’Anville n’a vu dans le canton du pays où<br />
il convenait, suivant lui, de se renfermer, de situation<br />
qui représente mieux Aëria, que le mont<br />
Ventoux, à l’extrémité du diocèse de Carpcntras.<br />
Cette situation lui paraît répondre encore à <strong>ce</strong><br />
qu’ajoute Strabon, que d’Aëria à la Duran<strong>ce</strong>,<br />
dont le nom dit-il, se lit Duriona, ou plutôt<br />
Douriona (2) pour Druentia en <strong>ce</strong>t endroit, le<br />
pays est montueux et s<strong>au</strong>vage : car, ajoute-t-il,<br />
telle est en effet la disposition du local, qui<br />
forme une chaîne sans interruption, depuis le<br />
mont Ventoux jusqu’<strong>au</strong> bord de la Duran<strong>ce</strong>,<br />
entre Sisteron et Forcalquier (3). Mais il n’y a<br />
point de ville sur le mont Ventoux qui d’ailleurs<br />
(1) Dictionnaire géographique, édition de 1768. art. Aëria.<br />
(2) Strabonis rerum geographicarum libri XVII. Lipsiœ<br />
1798, t. 2, p. 27, <strong>livre</strong> 41.<br />
(3) Noti<strong>ce</strong> de l’ancienne G<strong>au</strong>le. art. Aëria.<br />
séparait les Mémini des Vocon<strong>ce</strong>s, et ne pouvait<br />
pas être attribué <strong>au</strong>x Cavares. De plus, <strong>ce</strong>tte<br />
montagne ne se trouve point sur le chemin<br />
d’Avignon à Orange. Comme la Duran<strong>ce</strong> n’a<br />
jamais été désignée par Durio, ni dans Strabon,<br />
ni dans <strong>au</strong>cun <strong>au</strong>tre <strong>au</strong>teur, et que Strabon<br />
lui-même, quelques lignes <strong>au</strong>paravant l’appelle<br />
Drouentia, M. Calvet, l’un des membres de<br />
l’Athénée de V<strong>au</strong>cluse, qui s’est occupé avec le<br />
plus grand soin de tout <strong>ce</strong> qui con<strong>ce</strong>rne l’antiquité,<br />
conjecture avec raison que les copistes ou<br />
leurs lecteurs ont mal écrit ou mal lu deux ou<br />
trois lettres dans l’original, en sorte que Strabon<br />
a véritablement voulu dire que d’Ar<strong>au</strong>siôn<br />
à Aëria le pays était rude et montagneux, <strong>ce</strong><br />
qui convient à Châte<strong>au</strong>neuf Cal<strong>ce</strong>rnier, situé sur<br />
l’ancien chemin d’Orange à Avignon, et dont le<br />
nom semble appartenir à une ville rebâtie après<br />
la destruction d’une <strong>au</strong>tre ; et le nom de <strong>ce</strong>tte<br />
<strong>au</strong>tre qui est Aëria subsiste encore dans une<br />
dépendan<strong>ce</strong> de Châte<strong>au</strong>neuf, c’est-à-dire, dans le<br />
châte<strong>au</strong> de Lers, en latin Aëria, sur une montagne<br />
<strong>au</strong> bord du Rhône, en fa<strong>ce</strong> de Roquem<strong>au</strong>re<br />
qui est sur la rive opposée, entre l’embouchure<br />
de la Sorgue et la ville de Caderousse. La situation<br />
du Châte<strong>au</strong> de Lers justifie parfaitement le