Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux
Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux
Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
54 Art. 10. Bédarrides<br />
Art. 10. Bédarrides 55<br />
désigne plus spécialement par <strong>ce</strong>lui d’Allobroges.<br />
Τρίτος δὲ Σούλγας, ὁ κατὰ Οὐίνδαλον<br />
πόλιν μισγόμενος τῳ Ῥοδανῳ, ὃπου Γναῖος<br />
Αἰνόβαρβος μεγάλῃ μάχῃ πολλὰς ἐτρέψατο<br />
Κελτῶν μυριάδας.<br />
Plus bas (1), Strabon ajoute : « Dans le lieu<br />
où la rivière appelée Isar » ( Isère ) « et le<br />
Rhône mêlent leurs e<strong>au</strong>x, et <strong>au</strong> bas du mont<br />
Kemménos » ( les Cévennes ), « Quintus Fabius<br />
Maximus Aemilianus, dont l’armée n’était<br />
pas tout à fait de trente mille hommes, battit<br />
deux <strong>ce</strong>ns mille Celtes : il éleva en <strong>ce</strong> lieu un<br />
trophée de pierre blanche, et deux temples, l’un<br />
à Arès » ( Mars ) « et l’<strong>au</strong>tre à Héraclès »<br />
( Hercules ).<br />
Καθ’ ὂ δὲ συμπίπτουσιν ὁ Ἴσαρ ποταμὸς<br />
καὶ ὁ Ῥοδανὸς καὶ τὶ Κεμμένον ὅρος, Κόϊντος<br />
Φάβιος Μάξιμος Αἰμιλικνος, οὐχ<br />
ὄλαις τρισὶ μυριάσιν, εἵκοσι μυριάδας<br />
Κελτῶν κατέκοψεν. Καὶ ἔςησε τρόπαιον<br />
αὐτόθι λευκοῦ λίθου, καὶ νεὼς δύο, τὸν<br />
μὲν Ἄρεως, τὸν δ’Ἡρακλέους.<br />
On voit que Strabon, comme Tite-Live, dis-<br />
(1) Chapitres, I. § 11, dans l’édition de Jean- Philippe<br />
Siebenkées. Lipsiæ 1798 t. 2, p. 27.<br />
tingue deux batailles, l’une gagnée par Domitius<br />
à Vindalium, qu’il appelle Ouindalon ou Vindalon,<br />
et l’<strong>au</strong>tre par Fabius, à l’embouchure de<br />
l’Isère dans le Rhône. Il comprend sous le nom<br />
de Celtes les Auvergnats, comme il y avait compris<br />
les Allobroges.<br />
Il est clair que le Ouindalon de Strabon est<br />
le Vindalium de Tite-Live, et conséquemment,<br />
que <strong>ce</strong>tte ville n’était pas éloignée de l’embouchure<br />
de la Sorgue. Les anciennes éditions disaient<br />
Ουνδαλον, Oundalon. Joseph Scaliger<br />
s’est cru <strong>au</strong>torisé à corriger le texte de Strabon<br />
par <strong>ce</strong>lui de l’historien Romain, et veut qu’on<br />
y lise Ouindalon, comme le fait l’édition trèsré<strong>ce</strong>nte<br />
que je viens de citer. En effet Cas<strong>au</strong>bon<br />
avait déjà fait la même chose après Scaliger<br />
dans la belle édition qu’il a publiée de Strabon,<br />
et je crois qu’il f<strong>au</strong>drait <strong>lire</strong> Ouindaliôn pour<br />
que la correction fût complète.<br />
Après <strong>ce</strong>s deux anciens <strong>au</strong>teurs, est venu Florus,<br />
historien qui vivait sous l’empereur Adrien<br />
(I), c’est-à-dire environ l’an 120 de l’ère chré-<br />
(1) Jo. Alberti Fabricii Bibliotheca latina. Hamburgi,<br />
1708, p. 489.