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64 Art. 11. La Traille de Sorgues<br />

Art. 11. La Traille de Sorgues 65<br />

milles <strong>au</strong>-dessus d’Avignon, dans un endroit que<br />

l’on nomme la Traille (1). L’ancien historien<br />

d’Avignon, Fantoni, vient à l’appui de <strong>ce</strong>tte opinion,<br />

en assurant qu’encore de son tems, vers<br />

le milieu du dix-septième siècle, on découvrait<br />

vers <strong>ce</strong> port de la Traille, des ossemens humains<br />

renfermés dans des urnes de terre cuite (2) ;<br />

mais <strong>ce</strong>s monumens qui annon<strong>ce</strong>raient tout <strong>au</strong><br />

plus que le cimetière contenant des <strong>ce</strong>rcueils de<br />

brique, situé dans le territoire de Sorgues, du<br />

côté d’Entragues, dont je parlerai dans la suite,<br />

se prolongeait <strong>au</strong>ssi du côté du Rhône, ne peuvent<br />

guère indiquer avec précision l’empla<strong>ce</strong>ment<br />

qu’ avait une ville dix-huit <strong>ce</strong>ns ans <strong>au</strong>paravant.<br />

La situation de la Traille, où il n’y a point de<br />

h<strong>au</strong>teurs, et dont le terrein a pu facilement être<br />

couvert par le Rhône, ne paraît nullement avoir<br />

pu servir à l’établissement d’une ville <strong>ce</strong>ltique.<br />

Cependant l’<strong>au</strong>torité d’un savant tel que Scaliger,<br />

et d’un homme qui avait écrit deux volumes<br />

(1) Noti<strong>ce</strong> de l’ancienne G<strong>au</strong>le, par d’Anville, Paris, 1760,<br />

p. 706. art. Vindalium.<br />

(2) Istoria d’Avignone, t. I, p. 90.<br />

in-quarto sur l’histoire d’Avignon, tel que Fantoni,<br />

devait en imposer à un Parisien écrivant<br />

sur les G<strong>au</strong>les en général, et dont l’exactitude,<br />

d’ailleurs reconnue, ne l’obligeait pas à mieux<br />

connaître qu’eux <strong>ce</strong> qui s’était passé si loin de<br />

lui dans des tems si reculés. Aussi Adrien de<br />

Valois adopta-t-il leur opinion dans sa noti<strong>ce</strong><br />

des G<strong>au</strong>les (1).<br />

Un <strong>au</strong>teur plus ré<strong>ce</strong>nt et presque notre compatriote,<br />

puisqu’il était né à Tarascon, M. Ménard,<br />

dans les Mémoires de l’académie des Inscriptions<br />

et Belles-lettres de Paris, s’est laissé entraîner<br />

par les trois savans dont nous venons<br />

de parler. Il croit que Vindalium se trouvait<br />

anciennement à l’endroit qu’on appelle « port de<br />

la Traille », qui est situé, dit-il, tout près du<br />

pont de Sorgues, bourg du diocèse d’Avignon,<br />

placé à une lieue et demie <strong>au</strong> nord de <strong>ce</strong>tte<br />

ville, et à trois lieues <strong>au</strong> couchant d’été de Carpentras.<br />

C’est véritablement en <strong>ce</strong> lieu que la<br />

Sorgue, après avoir pris sa sour<strong>ce</strong> à la fontaine<br />

de V<strong>au</strong>cluse, et reçu dans son cours l’Auzon,<br />

l’Ouvèze et quelques <strong>au</strong>tres petites rivières, se<br />

(1) Valesii notitia Galliarum. Paris 1675, p. 538.

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