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204 Art. 40. Réflexions sur l’opinion<br />

de M. de Mandajors 205<br />

bal fut sans doute bien aise de laisser entre les<br />

Romains et lui. La tradition est ici conforme<br />

à l’histoire. Dans l’endroit où Annibal campa<br />

quatre jours avec son armée, dit l’historien de<br />

la ville d’Orange (1), il y avait un bourg appelé<br />

Aréarbonia qui ne peut être qu’Arboux,<br />

bourg anciennement renfermé dans la princip<strong>au</strong>té<br />

d’Orange, et qui est <strong>au</strong>jourd’hui ( en 1741 )<br />

réduit à quelques métairies érigées en fief <strong>au</strong>près<br />

du Lez.<br />

Quant <strong>au</strong> nom de la rivière Σκώρας en grec,<br />

Bisarar en latin, il n’est évidemment ni <strong>ce</strong>lui de<br />

l’Isère, ni <strong>ce</strong>lui de la Saône; et comme il y a<br />

deux branches portant <strong>au</strong>jourd’hui deux noms<br />

différens, il est tout simple que Polibe et Tite-<br />

Live, si leur texte n’a point été altéré en <strong>ce</strong>t<br />

endroit, aient <strong>au</strong>ssi donné deux noms différens<br />

à la même rivière. Celui que Suarès donne à<br />

l’Eygues, et qui est Bicarus, a l’avantage de ressembler<br />

assez à Bisarar, et d’avoir une signification<br />

en langue <strong>ce</strong>ltique ou galloise.<br />

En effet, car dans la langue du pays de Galles<br />

(1) Histoire de la ville et princip<strong>au</strong>té d’Orange. La Haye<br />

1741, p. 533.<br />

(I), signifie embouchure, confluent ; Bicarus désigne<br />

donc un fleuve qui a deux embouchures.<br />

Le rocher de Montf<strong>au</strong>con qui borde le Rhône<br />

<strong>au</strong> delà de <strong>ce</strong>tte île, la montagne d’Orange qui<br />

la cotoie <strong>au</strong>ssi presqu’<strong>au</strong> Lampourdier, donnent<br />

le dernier trait de ressemblan<strong>ce</strong> <strong>au</strong> portrait qu’a<br />

tracé Polibe, et M. de Folard <strong>au</strong>rait dû le reconnaître<br />

; il ne l’a <strong>ce</strong>pendant pas fait. Il n’en<br />

mérite pas moins d’être entendu sur un sujet où<br />

il peut être regardé comme bien instruit.<br />

§. 9. Observations de M. de Folard sur la<br />

marche d’Annibal entre le Rhône et les montagnes<br />

du D<strong>au</strong>phiné, et sa route à travers les<br />

Alpes jusqu’à sa des<strong>ce</strong>nte dans l’Italie (2).<br />

Art. 41. « Une grande connaissan<strong>ce</strong> des pays<br />

dont il s’agit ici, jointe à une étude exacte et<br />

(1) Mémoires sur la langue Celtique, par Bullet, Besançon<br />

1754, t. I, p. 274. art. Car.<br />

(2) Abrégé des commentaires de M. de Folard sur l’histoire<br />

de Polybe. Paris 1754, t. 2. p. 70.

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