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220 Art. 43. Opinion<br />
de M. de Cambis Velleron<br />
221<br />
dans des remarques historiques qu’il a ajoutées<br />
<strong>au</strong> Panégirique de la ville d’Arles, qu’il prononça<br />
dans l’église collégiale de Notre-Dame la Major<br />
le 25 avril 1743, et qu’il a fait imprimer, prétend<br />
que tous <strong>ce</strong>ux qui jusqu’ici ont voulu fixer<br />
le lieu où Annibal passa le Rhône, se sont trompés<br />
; et il propose un nouve<strong>au</strong> sistême à l’abri<br />
de toutes les difficultés. Il soutient et tâche de<br />
prouver par diverses raisons, qu’Annibal,après<br />
avoir traversé le pays des Vol<strong>ce</strong>s ou le Languedoc,<br />
vint <strong>au</strong> bord du Rhône, à sept lieues de<br />
l’embouchure de <strong>ce</strong> fleuve, vis à vis d’Arles, ou<br />
une lieue <strong>au</strong> dessus ; que voyant que les Vol<strong>ce</strong>s<br />
Arécomiques, qui habitaient les deux côtés du<br />
fleuve, voulaient lui en disputer le passage et<br />
qu’ils s’étaient portés de l’<strong>au</strong>tre côté pour s’y<br />
opposer, il rusa en détachant Hannon qui, avec<br />
une partie de l’armée, remonta le fleuve vingtcinq<br />
milles <strong>au</strong> dessus de son camp, jusqu’<strong>au</strong>x<br />
îles de Roquem<strong>au</strong>re, où <strong>ce</strong> dernier passa à gué<br />
avec le détachement, dans le dessein de prendre<br />
ensuite les G<strong>au</strong>lois en queue ; qu’Annibal le<br />
suivit pour mettre la Duran<strong>ce</strong> sous lui; qu’Han-<br />
non ayant passé, et étant redes<strong>ce</strong>ndu quelque<br />
peu ; il fait le signal, et prend en queue les<br />
G<strong>au</strong>lois du pays qui s’étaient rassemblés ( et<br />
qui étaient différens de <strong>ce</strong>ux qui s’étaient postés<br />
devant le camp d’Annibal ), tandis qu’Annibal,<br />
<strong>au</strong>x sign<strong>au</strong>x d’Hannon, les avait déjà attaqués<br />
de front, en passant le fleuve à peu près où<br />
est Avignon, ou un peu <strong>au</strong> dessus, — en sorte<br />
que suivant <strong>ce</strong> sistême, Annibal, après le départ<br />
d’Hannon, <strong>au</strong>rait décampé du voisinage d’Arles<br />
pour se rendre <strong>au</strong>x environs d’Avignon, et <strong>au</strong>rait<br />
marché l’espa<strong>ce</strong> de sept lieues le long du Rhône,<br />
à l’insçu des G<strong>au</strong>lois, qui s’étaient campés vis<br />
à vis de lui.<br />
Sans entrer dans la discussion de <strong>ce</strong>tte difficulté,<br />
et des diverses raisons que le père Fabre<br />
rapporte pour appuyer son sistême, il nous suffira<br />
de remarquer que Polibe dont l’<strong>au</strong>torité est<br />
décisive sur <strong>ce</strong>tte matière, marque expressément<br />
que le lieu où Annibal arriva ‘d’abord sur les<br />
bords du Rhône, était à quatre journées de distan<strong>ce</strong><br />
de la mer. Or suivant le père Fabre, il<br />
n’y a que sept lieues de l’embouchure du Rhône<br />
à Arles. Annibal arriva donc d’abord bien <strong>au</strong>