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192 Art. 38. Opinion<br />

de M. de Mandajors.<br />

193<br />

de l’Isère, il put aisément y arriver en quatre<br />

jours, <strong>au</strong> lieu qu’il était à 35 ou 40 lieues de<br />

la Saône, où il ne pouvait conduire que par des<br />

marches forcées une armée déjà fatiguée.<br />

Tite-Live s’explique ainsi sur <strong>ce</strong>tte marche :<br />

Quartis castris ad insulam pervenit; ibi Arar<br />

Rhodanusque amnes diversis ex Alpibus decurrentes,<br />

agri aliquantùm amplexi, confluunt in<br />

unum. Ces mots ex Alpibus defluentes ; ne<br />

semblent pas convenir à la Saône, qui vient<br />

du mont de Vosge, et c’est <strong>ce</strong>tte raison qui<br />

a engagé Cluvier à rectifier <strong>ce</strong> passage ; mais<br />

<strong>ce</strong>tte preuve ne suffit pas, puisque Strabon et<br />

Ptolémée ont dit <strong>au</strong>ssi que la Saône vient des<br />

Alpes; il fallait faire plus d’attention qu’on n’en<br />

a fait ici sur les mots agri aliquantùm amplexi ;<br />

c’est de là que M. de Mandajors tire la né<strong>ce</strong>ssité<br />

de la correction. Ces mots supposent une<br />

péninsule formée par deux rivières, qui coulant<br />

d’abord assez près l’une de l’<strong>au</strong>tre, s’éloignent<br />

ensuite, et viennent se rejoindre: c’est <strong>ce</strong> que la<br />

Saône ne fait point à l’égard du Rhône, dont<br />

langue, les barbares étaient <strong>ce</strong>ux qui rendaient victimes de<br />

leurs divisions, des peuples libres qu’ils ont fini par assujétir<br />

à leur ambition véritablement cruelle.<br />

elle ne s’approche que pour mêler ses e<strong>au</strong>x avec<br />

les siennes ; <strong>au</strong> lieu que l’Isère s’approche du<br />

Rhône vers Montmélian, et s’écartant ensuite<br />

vers le midi, vient enfin se jeter dans <strong>ce</strong> fleuve,<br />

après avoir formé une péninsule d’une partie du<br />

D<strong>au</strong>phiné. Tite-Live, en parlant du camp où était<br />

Annibal, dit : incolunt propè Allobroges. Ces<br />

peuples, en effet, occupaient le bord du Rhône<br />

depuis l’Isère jusqu’à Genève ; et <strong>ce</strong>ux qui soutiennent<br />

que <strong>ce</strong> camp était près de Lion, ne font<br />

pas attention qu’il y <strong>au</strong>rait eu déjà longtems<br />

qu’Annibal <strong>au</strong>rait été <strong>au</strong> milieu de <strong>ce</strong>s peuples,<br />

lorsque l’historien dit qu’il ne fesait qu’en approcher.<br />

Ces preuves détruisent en même tems l’opinion<br />

de M. Doujat, qui met dans Polibe et<br />

dans Tite-Live, la Duran<strong>ce</strong> <strong>au</strong> lieu de l’Isère, et<br />

<strong>ce</strong>lle du père Ménestrier, qui, dans son Introduction<br />

à la lecture de l’Histoire, soutient l’ancienne<br />

opinion, et marque près de Lion le camp<br />

dont il est ici question : mais, comme quelques<br />

<strong>au</strong>teurs appuient encore <strong>ce</strong> sentiment sur un passage<br />

tiré de la vie d’Annibal, M. de Mandajors<br />

prouve ensuite que <strong>ce</strong>tte vie n’est point de<br />

Plutarque, et qu’elle n’a été écrite que plus de

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