Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux
Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux
Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
72 Art. 15. Châte<strong>au</strong>neuf du Pape<br />
Art. 16. Védène 73<br />
ancien, ayant été donné, dès l’an 1157, par l’empereur<br />
Frédéric II, surnommé Barberousse, à<br />
G<strong>au</strong>frédi ou Geoffroi, évêque d’Avignon, et à<br />
ses suc<strong>ce</strong>sseurs, par une charte datée de Besançon.<br />
Il paraît même, par une senten<strong>ce</strong> de l’an<br />
1146, qu’avant <strong>ce</strong>tte donation, l’évêque d’Avignon<br />
exerçait déjà la juridiction temporelle à<br />
Châte<strong>au</strong>neuf. On trouve même des titres plus<br />
anciens, qui sont cités dans <strong>ce</strong>tte senten<strong>ce</strong> (1),<br />
et il paraît que son territoire était compris dans<br />
la donation de 822 par Louis le débonnaire,<br />
qui donnait avec Bédarrides la moitié du cours<br />
du Rhône (2), <strong>ce</strong> qui ne pourrait se faire dans<br />
l’état actuel où le territoire de Bédarrides est<br />
séparé du Rhône par <strong>ce</strong>lui de Châte<strong>au</strong>neuf. Ce<br />
Châte<strong>au</strong>neuf ne fut construit vraisemblablement<br />
qu’après l’an 822. Vindalium n’y était donc<br />
point alors, et en parlant d’Aëria dans la suite<br />
de <strong>ce</strong> mémoire, je dirai la raison pour laquelle<br />
fut construit Châte<strong>au</strong>neuf qui lui a succédé.<br />
(1) Dictionnaire géographique de la Fran<strong>ce</strong>, par Expilly.<br />
Amsterdam et Paris 1764, t. 2, p. 261. art. Châte<strong>au</strong>neuf.<br />
(2) Id. art. Bédarrides, t. I.<br />
6°. Opinion qui pla<strong>ce</strong> Vindalium à Védène.<br />
Suite des observations sur Vindalium et Bédarrides.<br />
Art. 16. Joseph-Marie Suarès évêque de Vaison<br />
(1), et après lui Fantoni (2), dont l’opinion<br />
était rarement bien arrêtée sur tout <strong>ce</strong> qui regarde<br />
l’histoire ancienne qu’il avait peu étudiée,<br />
enfin l’habile géographe d’Anville (3), dont j’ai<br />
déjà parlé et dont l’<strong>au</strong>torité est bien plus grave,<br />
n’ont pu se persuader que le nom de Ouindaliôn,<br />
qu’ils ne retrouvaient plus à la Traille, ni<br />
à Caderousse, eût entièrement disparu. Ils ont<br />
ignoré le changement de <strong>ce</strong> nom en <strong>ce</strong>lui de<br />
Bédarrides, ou du moins n’en ont pas fait mention.<br />
D’Anville a préféré d’adopter la conjecture<br />
faite par Suarès qui reconnaît la f<strong>au</strong>sseté de<br />
<strong>ce</strong>lle de Scaliger; car, dit fort bien d’Anville, il<br />
suffit d’avoir passé à la Traille, pour voir qu’il<br />
n’a jamais existé de ville en <strong>ce</strong>t endroit. Je vois<br />
(1)Descriptincula Avenionis et Comitatûs Venascini. Lugduni,<br />
p. 18 de l’édition de 1658 et 21 de <strong>ce</strong>lle de 1676.<br />
(2) Istoria d’Avignone, t. 1, p. 90.<br />
(3) Noti<strong>ce</strong> de l’ancienne G<strong>au</strong>le. art. Vindalium.